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1856. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Les hommes de bonne volonté continuent de publier des textes ; ils reconnaissent pourtant que l’art est surtout « ce qui a manqué à nos Mystères, qu’ils sont grotesques de la pire façon, c’est-à-dire sans le savoir, que c’est un sérieux qui veut être touchant et qui fait rire41 ». […] Il convient que le poème est « si embarrassé qu’il demande une merveilleuse attention » ; on s’est plaint de ce que « sa représentation fatiguait l’esprit autant qu’une étude sérieuse » ; pourtant il n’a pas laissé de plaire ; « mais je crois, ajoute-t-il avec un air de contentement qui double le prix de l’aveu, je crois qu’il l’a fallu voir plus d’une fois pour en remporter une entière intelligence » ! […] Boucherie d’avoir bien voulu le premier condescendre à traiter sérieusement une question sérieuse, et que je croyais, au total, avoir pour ma part sérieusement traitée.

1857. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

Malheureusement le Bonhomme ne fut pas pris au sérieux par son siècle et n’eut aucune influence sur Voltaire et J.

1858. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

Dimanche 6 décembre Est-ce que chez nous autres, les humains, le chagrin de la perte de ceux que nous aimons, en dépit de tous nos simulacres de désespoir, et de toutes nos belles phrases, n’aurait rien du sérieux du chagrin des animaux, attachés à leur maître.

1859. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Des négociations importantes, différens voyages en Italie, en Flandre & en Allemagne, une étude sérieuse des intérêts des Princes, des mœurs, des coutumes, de la géographie des pays qu’il parcourut, disposerent M. de Thou à écrire cette belle histoire.

1860. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Certes, pendant sa vie, et immédiatement après sa mort, Marceline occupa et les amis des beaux vers et la critique sérieuse. […] Sur Carlyle Carlyle se déclarait volontiers amateur de Biographies, et amateur sérieux.

1861. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Quoi qu’il en soit, devenu par les titres les plus solides le candidat le plus sérieux pour la place de conservateur-adjoint, Dumersan crut avoir besoin de moi pour l’y faire arriver. […] Je vous laisse à penser s’il m’était facile de garder mon sérieux, et de lui faire une réponse à deux fins, qui ne l’encourageât pas et qui lui laissât son illusion.

1862. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

« Ici donc, je puis dire que mon poème avait trouvé son commencement par la fin, comme devraient commencer tous les ouvrages d’art ; — car ce fut alors, juste à ce point de mes considérations préparatoires, que, pour la première fois, je posai la plume sur le papier pour composer la stance suivante… d’abord pour établir le degré suprême et pouvoir ainsi, plus à mon aise, varier et graduer, selon leur sérieux et leur importance, les questions précédentes de l’amant, et, en second lieu, pour arrêter définitivement le rythme, le mètre, la longueur et l’arrangement général de la stance, ainsi que graduer les stances qui devaient précéder, de façon qu’aucune ne pût surpasser cette dernière par son effet rythmique. […] Histoires grotesques et sérieuses.

1863. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Il n’y a rien dans Voltaire, j’entends rien de sérieux, qui ne fût déjà dans Bayle ou dans Spinosa — qu’on a vu si Bossuet connaissait ; — il n’y a que des bouffonneries ou des grossièretés. […] De plus sérieux demandèrent, entre tant de manières d’aimer Dieu, laquelle était vraiment la bonne, s’il y en avait une meilleure, une plus sûre que les autres, à quels signes on la reconnaissait… Ai-je besoin d’insister davantage ? […] L’heureux pinceau, le superbe dessin Du doux Corrège et du savant Poussin Sont encadrés dans l’or d’une bordure ; C’est Bouchardon qui fit cette figure ; Et cet argent fut poli par Germain… Que reste-t-il maintenant, que d’organiser une idée si féconde, et en l’étendant, en la diversifiant, en l’approfondissant, que de lui donner, avec l’air de sérieux, l’air aussi d’honnêteté, de gravité, d’autorité qui lui manquent encore ?

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