9 décembre Comme nous allions, il y a deux jours, au Musée du Louvre, demander la permission de graver le dessin de Watteau, représentant l’Assemblée des musiciens chez Crozat, Chennevières nous raconte que le Musée est, sens dessus dessous, à propos du dessin de la Revue du Roi, qu’on a proposé au Musée d’acheter, et que le Musée n’a pas de quoi acheter.
L’action de ce Roi de Sparte, qui à la tête de trois cents Lacédémoniens, disputa à Xerxès, Roi des Perses, le passage des Thermopyles, fit l’admiration de son tems, & passe encore pour un des plus beaux monumens du tendre amour que l’on doit à sa patrie.
II Et ces mélodies Pénétraient mon cœur Rêveur, Et mes rêveries Faisaient mieux qu’un roi De moi !
Nous travaillons pour que plus tard il n’y ait plus nulle part de ces empereurs ou de ces rois qui font tuer le monde pour leur plaisir.
Il a été son roi, son prêtre et son Dieu.
Très logiquement, le soin de leur propre salut a toujours dû être pour les croyants leur principale affaire, quelque fonction qu’ils eussent dans l’État, et le service du grand Roi lui-même était, avec raison, aux yeux de Racine et de Boileau, moins important que cette question personnelle. […] L’étonnant succès d’Œdipe roi au Théâtre-Français prouve à quel point ce chef-d’œuvre est resté vivant. […] » Quand il en vient un autre, le vrai, c’est lui qui est seigneur et roi, et le pauvre saint Jean-Baptiste reste indigne de « délier la courroie de ses sandales ». […] Trente ans plus tard, sous un roi devenu scrupuleux, au milieu d’une cour dépravée, mais hypocrite, il se serait trouvé plus embarrassé encore. […] On sait quelle sérieuse idée ce grand homme, si peu soucieux de gloire littéraire, avait de ses devoirs : c’est pour obéir à sa vocation de précepteur du Dauphin et de prédicateur du Roi qu’il a écrit et prêché à la cour ; c’eût été pour obéir à sa vocation d’évêque de Condom qu’il se serait enfermé dans le gouvernement de son évêché et dans la prédication de province.
» Le Roi, tel est en effet le terme dernier auquel cette sociologie aboutit, inévitablement. […] Là commence l’échelle des responsabilités et la subordination qui monte jusqu’aux rois. Le roi, c’est nous tous. Mourir pour le roi, c’est mourir pour soi-même, pour sa famille, qui ne meurt pas plus que ne meurt le royaume… » C’est le duc de Chaulieu qui parle et c’est le romancier philosophe. […] Nous n’ignorons pas que la responsabilité du cataclysme de 89 incombe aux dirigeants qui n’ont rien su diriger, à une noblesse qui n’a pas substitué le service civil au service militaire, à un clergé qui a manqué de vertus sacerdotales, à des princes qui n’ont pas fait leur métier de roi.
Mais, pour « la comédie jouée par des rois et des héros », les exemples — je ne dis pas les modèles — en abonderaient dans le théâtre des contemporains du Cid et de Polyeucte, puisque c’est justement l’une des formes de la tragi-comédie, si ce n’en est la définition même. […] Galland avait légué ses manuscrits à la Bibliothèque du roi. […] Donnez-leur l’histoire du genre humain dans les grandes conditions, ce devient là pour eux un objet important ; mais ne leur parlez pas des objets médiocres, ils ne veulent voir agir que des seigneurs, des princes, des rois, ou du moins des personnes qui aient fait une grande figure. […] « Dans ce pays, dit Prévost avec la noblesse accoutumée de style dont il enveloppe toutes ces horreurs, les mariages servent, entre les particuliers, comme entre les rois, à la réconciliation des familles après ces grands malheurs. » Il est vrai que la réconciliation ici ne dure guère. […] Et, de son coté, ce que Voltaire ne peut digérer, c’est qu’on lui compare, à lui, le gentilhomme ordinaire de la chambre, le commensal des rois, l’ami des maîtresses et des impératrices, ce petit Genevois, ce « garçon horloger », comme il l’appelle, sans le sou, sans état et sans monde.