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520. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

On a ri à ce qu’il a dit de la collaboration à deux ; on a trouvé piquantes et justes les objections qu’il a faites à une théorie contraire ingénieusement exposée devant l’Académie il y a peu d’années55.

521. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

., il n’est pas permis d’en rire : c’est un fatras morne, langoureux, indigeste ; une triste doléance de M. de Voltaire, qui y parle en son propre nom.

522. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Marie Tudor » (1833) »

S’il y avait un homme aujourd’hui qui pût réaliser le drame comme nous le comprenons, ce drame, ce serait le cœur humain, la tête humaine, la passion humaine, la volonté humaine ; ce serait le passé ressuscité au profit du présent ; ce serait l’histoire que nos pères ont faite confrontée avec l’histoire que nous faisons ; ce serait le mélange sur la scène de tout ce qui est mêlé dans la vie ; ce serait une émeute là et une causerie d’amour ici, et dans la causerie d’amour une leçon pour le peuple, et dans l’émeute un cri pour le cœur ; ce serait le rire ; ce serait les larmes ; ce serait le bien, le mal, le haut, le bas, la fatalité, la providence, le génie, le hasard, la société, le monde, la nature, la vie ; et au-dessus de tout cela on sentirait planer quelque chose de grand !

523. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164

si tu veux que j’aime jusqu’au bout, Fais que-celui que j’estime mon tout, Qui seul me peut faire plorer & rire, Sente en ses os, en son sang, en son ame, Ou plus ardente, ou plus égale flamme.

524. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Et aussitôt il se mit à rire d’un rire bonhomme, vraiment gai, contagieux, qui me prit à mon tour. […] Mais écoutez-le rire ! […] C’est à mourir de rire ! […] Vous riez ? […] Un moment, on rit.

525. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Difficile sujet que le rire ! […] Schwob considère le rire comme résultant d’une entorse apparente aux lois fatales qui nous enserrent. […] Les maîtres du rire, au contraire, nous donnent l’illusion délicieuse que tout suit la volonté humaine. […] Les bosses du sol, des animaux, des arbres et des bossus proéminent par l’effet du rire. […] La haine grince sous le rire à lèvres closes.

526. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

La vérité ne rit pas, elle pense. […] Il veut faire rire, et il était créé pour faire penser ; il marche, en un mot, entre Voltaire et Pascal, mais plus près de Pascal. […] Il s’arrêtait à chaque instant, comme rappelé par quelque voix intérieure derrière lui, et il improvisait des souvenirs, des plaisanteries ou des sublimités de philosophie qui nous faisaient passer des larmes au fou rire et du fou rire de la jeunesse à l’enthousiasme de l’admiration.

527. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Puis la Nanon faisait partie de la famille : elle riait quand riait Grandet, s’attristait, gelait, se chauffait, travaillait avec lui. […] Pour une fille des champs qui dans sa jeunesse n’avait récolté que de mauvais traitements, pour une pauvresse recueillie par charité, le rire équivoque du père Grandet était un vrai rayon de soleil. […] La comédie de caractère va jusqu’au rire dans les caricatures de ces grands comiques.

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