Machiavel y suit Tite-Live événement par événement, comme la lampe suit les contours d’une statue pour en faire jaillir les formes dans la nuit aux regards d’un statuaire. […] Sans nous étendre sur les événements trop souvent microscopiques qui composent l’histoire de la Toscane, cette Athènes de l’Arno, aussi illustre et aussi dramatique que l’Athènes du Céphise, jetons un regard seulement sur les fondements de cette histoire où Machiavel décompose et recompose en quelques pages l’Italie tout entière ; cette anatomie, aussi savante que lucide, rappelle tout à fait, par sa structure fruste mais indestructible, ces monuments cyclopéens qui portaient des temples ou des villes, et qu’on rencontre encore çà et là sur les collines de l’antique Étrurie.
Son alcôve est cachée dans la partie sombre de l’idéal ; l’indiscret toucher du regard brutalise cette vague pénombre. […] « Il y avait en ce moment-là même dans le jardin du Luxembourg, — car le regard du drame doit être présent partout, — deux enfants qui se tenaient par la main.
Serait-il vrai de dire que, jetant à son tour ses regards sur ce double monde de la philosophie et de la science, dont Descartes venait de rouvrir les chemins, et y trouvant les profondes empreintes d’un homme de génie, il se détourna vers un ordre de vérités moins exploré, pour la seule gloire mondaine de ne marcher à la suite de personne ? […] « M. de Puget. écrit celui-ci à Brossette, me fait bien de l’honneur de me mettre en regard, pour me servir de vos termes, avec M.
Il y voit son plus beau titre, la plus grande faveur de son étoile, dans cette épître où, parlant de tout ce qui lui est arrivé d’heureux, il dit : Mais des heureux regards de mon astre étonnant Marquez bien cet effet encor plus surprenant, Qui dans mon souvenir aura toujours sa place, Que de tant d’écrivains de l’école d’Ignace Étant, comme je suis, ami si déclaré, Ce docteur toutefois si craint, si révéré, Qui contre eux de sa plume épuisa l’énergie, Arnauld, le grand Arnauld fit mon apologie. […] Ce grand style qui attire tous les regards vient soit de la raison émue par la présence des grandes vérités qu’elle reconnaît, et par l’ardeur de les communiquer, soit d’une imagination forte qui se représente les idées comme des objets distincts, palpables et colorés, soit enfin d’une sensibilité très vive, qui intéresse la chair et le sang aux conceptions de l’esprit.
La dernière période de la douleur est toujours l’épuisement, la prostration, la perte de la tonicité, le relâchement des traits, l’extinction du regard ; on voit bien alors que les centres nerveux « sont en pleine banqueroute ». […] Le regard du serpent fascine l’oiseau, et cette fascination est nuisible : « Il y a aussi, dit Mosso, des serpents qui demeurent raidis par la peur quand on leur comprime la tête, comme on raconte que fit Moïse devant Pharaon. » Kircher et Royer ont fait de nombreuses expériences analogues.
Et il y avait, tout autour de moi, des regards de passants, ironiques et méchants, des mauvais visages de rêves. […] C’est un Oriental à la barbe rousse, ressemblant à un Théophile Gautier, qui aurait du louche, un rien de strabisme dans le regard.
Alors, derrière l’exhibition toute superficielle et toute dramatique de la scène extérieure, se laisse apercevoir au fond du théâtre une action moins animée, moins brillante, moins intéressante pour un simple public de spectateurs, mais bien plus propre à fixer les regards de l’observateur curieux de savoir le mystère des choses. […] « Le principal et le plus salutaire avantage de l’histoire, c’est d’exposer à vos regards, dans un cadre lumineux, des renseignements de toute nature qui semblent vous dire : Voici ce que tu dois faire dans ton intérêt, dans celui de la république ; voici ce que tu dois éviter, car il y a honte à le concevoir, honte à l’accomplir.
Le lieu même où je me trouvais n’eut que mon dernier regard.