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703. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Lamartine »

Les autres poètes du temps, tous poètes plus ou moins littéraires : Sainte-Beuve, Théophile Gautier, de Musset, de Vigny, Émile Deschamps, reconnaissaient sa royauté, bien plus littéraire que géniale. […] Il ne le reconnaissait pas… V Tel il fut, ce grand poète mêlé de grand homme.

704. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

… II C’est le xixe  siècle, du reste (et l’Histoire littéraire devra lui reconnaître cette supériorité), qui a mis dans le monde ces grands producteurs, comme il les appelle dans le jargon de sa manie économique, qui savent tirer de leur cerveau ce nombre de volumes en disproportion (a-t-on cru longtemps) avec la force de l’esprit humain, et qui ne le sont pas même avec sa faiblesse. […] Il changea d’attitudes et d’allures, passant immédiatement d’un extrême à l’autre, comme chez la duchesse ; défaisant ce qu’il avait fait avec une obéissance désespérée à l’opinion la plus méprisée par lui jusque-là ; littérairement tombant au-dessous de lui-même, employant la riche palette que nous lui reconnaissons, son seul don littéraire, aux gravures sur bois du Juif Errant et des Mystères du Peuple, et, comme on l’a dit de M. 

705. (1887) George Sand

Je reconnais ici le discours de M.  […] Je ne vous reconnais plus3. […] Les plus beaux jours du talent étaient revenus, l’émotion publique les reconnaissait et les saluait. […] On dirait que Mme Sand elle-même a reconnu tardivement la force de l’objection. […] Je me suis reconnue, dans mes qualités et mes défauts, et j’ai repris possession de mon moi littéraire.

706. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 168-169

On y reconnoît partout la même tournure d’esprit, le même caractere, & il falloit que chaque personnage y eût le sien particulier.

707. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 274

Intrépide en Philosophie, comme il avoit été à la guerre, on reconnoît dans tout ce qu’il a écrit, une vivacité d’imagination, qui approcheroit du génie, si elle eût été réglée par le jugement.

708. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Chardin  » p. 143

Quand on a vu un de ses tableaux, on ne s’y trompe plus ; on le reconnaît partout.

709. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Le Bel  » p. 146

Il a de la profondeur ; il s’élève de dessus la toile ; l’œil s’y enfonce ; et celui qui a vu une fois le soleil rougeâtre, obscurci, n’éclairant fortement qu’un endroit, se lever ou se coucher par un temps nébuleux, reconnaîtra ce phénomène dans le morceau de Mr Lebel.

710. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Si pourtant nous préférons supposer que quelques-uns des descendants de A et de I se sont si profondément modifiés, qu’ils ont plus ou moins complétement perdu les traces de leur parenté mutuelle, en ce cas leur place légitime dans une classification naturelle sera plus ou moins difficile à reconnaître, comme on le constate à l’égard de quelques-uns des organismes vivants. […] Owen, dans son intéressant ouvrage sur la Nature des Membres, a expressément reconnu l’impossibilité d’y parvenir. […] Mais, d’après des mesures soigneusement prises sur deux juments appartenant l’une à la race des Chevaux de course, et l’autre à une pesante race de Chevaux de trait, et sur leurs deux poulains, âgés l’un et l’autre de trois jours, j’ai reconnu que ces derniers étaient bien loin de présenter les mêmes différences proportionnelles. […] Ainsi que nous l’avons vu, on ne peut reconnaître, au premier abord, certains Cirripèdes comme faisant partie de la grande classe des crustacés que par la structure de leurs larves. […] Pour bien peser la valeur de ce principe de classification, il faut se souvenir que des considérations purement généalogiques ont toujours et partout fait ranger ensemble dans la même espèce les deux sexes, les divers âges et même les variétés reconnues, quelles que fussent leurs différences de structure et d’organisation.

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