William James fait à ce sujet une confession sincère, dans laquelle il nous raconte ses vains efforts pour découvrir en lui-même une activité mentale, de quelque nature qu’elle soit, qui ne se ramène pas à des objets « dont l’entrée au sein de la conscience, sous forme de représentations, constitue tout ce que nous appelons activité. » Les actes d’attention, d’assentiment, de négation, d’effort, sont sentis « comme mouvements de quelque chose dans la tête ».
La bataille de Coutras est racontée avec l’exactitude de la prose & toute la noblesse de la poésie ; le tableau de Rome & de la puissance pontificale est digne du pinceau d’un grand maître ; le départ de Jacques Clément pour aller assassiner Henri III. est fort beau ; l’attaque des fauxbourgs de Paris est très-bien décrite ; la bataille d’Ivri mérite le même, éloge ; l’esquisse du Siécle de Louis XIV.
Je n’ai point à raconter leurs vies, ni à développer leurs caractères ; il faudrait entrer dans le détail politique. […] Elle appartient à ceux qui raconteront les affaires qu’ils ont conduites ; je ne puis qu’en marquer le ton et l’accent.
Fin 1890, de retour également d’un exil, (il avait été quatre années en Amérique), Stuart Merrill, raconte lui aussi un Gustave Kahn supprimant tout autour de soi ! […] Ce livre est tellement étrange, que beaucoup de journaux, pourtant avares de réclame, en ont parlé comme ils auraient raconté un acte de folie accompli sur la voie publique. […] Gustave Kahn raconte avec une pointe d’humeur, que Moréas et Paul Adam eurent d’Auguste Marcade cette insertion, et leur reproche à son tour d’avoir tenté de s’approprier égoïstement la maîtrise du « Symbolisme », de se constituer de leur propre mandat, chefs d’Ecole ! […] Et d’ailleurs, racontons-le, assez perplexe par la suite et ne sachant trop comment se reconnaître parmi les Ecoles en lutte, il avait eu cette idée, m’apprit-il lui-même : tous ses édités et les autres, les constituer en son esprit en partis poétiques sous les dénominations en usage au Parlement ! […] Et ainsi, certain Mardi, l’avions-nous entendu, et vu, nous raconter la scène où son placide et monstrueux Tribulat Bonhomet étrangle nuitamment les Cygnes — pour ouïr leur· dernier chant !
Les vieux paysans avec qui j’ai causé autrefois dans le pays ont gardé la vive impression de ces vexations et de ces ravages Dans le Clermontois, ils racontent que les gardes du prince de Condé au printemps prenaient des portées de loups et nourrissaient les jeunes loups dans les fossés du château.
« Il me raconta toutes les circonstances de ma propre vie, dit Pétrarque dans la lettre où il écrit cet entretien, comme s’il eût été moi-même ; il me conjura de venir à Rome avec lui.
Tant qu’il leur restera du sang, elles viendront l’offrir, et bientôt une rare jeunesse se fera raconter ces guerres désolatrices produites par les crimes de ses pères. » Et il conclut ce magnifique dithyrambe philosophique par ces mots les plus fatalistes qu’aucune plume ait osé écrire : La guerre est donc divine, puisque c’est une loi du monde.
Elle raconte ainsi elle-même les impressions recueillies et naïves qu’elle emporta de ce monastère : « La veille du jour où ma tante devait venir me chercher, je fus conduite dans la chambre de madame l’abbesse pour recevoir sa bénédiction.