Pendant des siècles, des séries de générations françaises ont eu à vivre sur l’idée qu’elles appartenaient à la race invincible. […] Renaissance française : « l’idée celtique tend à devenir le principe cristallisateur des autres éléments de la race et de la tradition ». […] Un peu plus tard, Renan caractérise la poésie des races celtiques : sentiment direct et spontané des forces de la nature, sentiment courtois et tendre de l’amour, délicatesse d’un culte consacré aux femmes. […] Au centre de la Gaule et au sommet d’une montagne, parmi les rocs, il y a un dolmen gigantesque, le tombeau de Hu-Gadarn, le grand ancêtre de la race.
mon Dieu, la France serait peut-être sous le règne d’un Bourbon imbécile, d’un descendant d’une vieille race monarchique complètement usée, mais ce gouvernement serait-il si différent de celui d’un Carnot, choisi de l’aveu de tous, pour le néant de sa personnalité. […] Et sur ce rêve, la conversation monte, et je dis qu’il serait du plus haut intérêt que l’ascendance de tout homme de lettres fût étudiée par un curieux et un intelligent jusque dans les générations les plus lointaines, et que l’on verrait le talent venant du croisement de races étrangères ou de carrières suivies par la famille ; et qu’on découvrirait dans un homme, comme Flaubert, des violences littéraires, provenant d’un Natchez, et que peut-être chez moi, la famille toute militaire dont je sors, m’a fait le batailleur de lettres que je suis. […] Un type particulier, ce paysan d’une race supérieure, d’une race aristocratique, chez laquelle le travail des champs, sous le beau ciel du Midi, prend une idéalité qu’il n’a jamais eue dans le Nord.
Holman Hunt, Anglais et protestant, demeure dans son œuvre ce qu’il est probablement dans sa foi, ce que sont dans leurs convictions la plupart des hommes de sa race, de son éducation et de son âge : un croyant robuste et simple, qui retrouve dans toutes les choses de la vie l’esprit du christianisme tel qu’il le comprend, et qui le comprend comme une morale autant que comme une métaphysique. […] Lessing est lui-même le plus frappant exemple de ce souci continuel de la théorie qui semble hanter les poètes de sa race. […] Les esprits les plus distingués des pays étrangers sont aussi arrivés à le comprendre, et, comme l’intelligence devient de plus en plus cosmopolite, comme chaque race a perdu ses caractères distinctifs pour s’assimiler ceux des autres races, il est probable que le nombre de ces esprits augmentera d’année en année. […] Capuana, comme ils sont vivants et tangibles, et comme ils conservent pourtant leur mystère, — ce secret que tout être humain garde vis-à-vis des autres, cet inconnu que le plus perspicace d’entre les psychologues ne pourrait jamais pénétrer, et que seul l’écrivain de race peut pressentir et indiquer. […] En revanche, on retrouve en M. de Amicis un peintre de race, un miniaturiste charmant, dès qu’il enchâsse dans un cadre restreint une vue particulière, dès qu’il s’applique à une étude de détail.
Et quand Chateaubriand n’aurait pas hérité de sa race et de son éducation son sentimentalisme religieux, c’est dans la même Profession de foi qu’il eût encore trouvé la thèse essentielle de son Génie du christianisme. […] Sur les champs de bataille de l’Europe, vingt ans durant, il s’était fait un mélange de races comme on n’en avait point vu se brasser depuis des siècles, et une espèce de communauté européenne s’était en quelque sorte cimentée dans le sang. […] 2º La Rénovation de l’Histoire ; — et qu’il n’y a rien d’excessif à la rattacher au nom d’Augustin Thierry ; — sur l’esprit duquel il convient d’observer avant tout, que, ni son passage par l’École normale supérieure, de fondation toute récente alors ; — ni sa collaboration avec Saint-Simon ; — et aux journaux libéraux de l’époque, 1820, — tels que le Courrier français, — n’ont exercé de grande influence. — Mais ce sont Chateaubriand d’abord ; — et ensuite Walter Scott qui lui ont révélé sa vraie vocation ; — qui a été : 1º d’introduire dans l’histoire le sentiment de la diversité des époques ; — toutes ou presque toutes confondues jusqu’alors sous l’uniformité d’un même coloris ; — 2º d’introduire dans l’histoire, avec la doctrine de l’irréductibilité des races, une espèce de fatalisme physiologique ; — mais aussi un ferment ou un levain de poésie ; — si, comme nous l’avons vu en partant de l’épopée du Moyen Âge, — toute épopée se définit par un conflit de races ; — et 3º de faire voir enfin de quelle lumière — la préoccupation active du présent éclairait les obscurités du passé ; — et leur donnait leur véritable sens. […] Le Bernica, La Fontaine aux lianes] ; — son sens de la diversité des races [Cf. […] Que, sous l’influence de la philosophie de Spinoza, d’Hegel, d’Auguste Comte, — et de l’histoire conçue à la façon de Michelet, — la première démarche de Taine a été pour « purger » la critique de toute intention morale, — comme de toute prétention esthétique ; — et de la ramener à l’histoire naturelle. — La théorie de la race, du milieu et du moment ; — et s’il est vrai qu’elle n’eût de neuf sous la plume de Taine que son exagération ?
Or, nous qui appartenons à la race divine, nous connaissons ses projets, mais nous ne savons rien de sa Volonté sur la vie des mortels et leur fin. […] Ces deux hommes sont ennemis par la race, par la religion, par le sentiment. […] Je ne saurais dire comment cela finira, mais ce que je puis vous dire, c’est que vous formez, vous élevez une race, qui en viendra un jour à étonner l’humanité par l’éducation que vous lui donnez ». […] « La race irlandaise a toujours été bruyante, inutile, incapable de résultats. […] Né aux Indes, de parents de pure race hindoue, il a été élevé uniquement en Angleterre.
. — « Mon bon cousin, disait-elle au duc de Guise, celuy que j’ay le plus cher au monde, je vous dis adieu, estant preste par injuste jugement d’estre mise à mort, telle que personne de nostre race, grasces à Dieu, n’a jamays receue, et moins une de ma qualité ; mais mon bon cousin, louez-en Dieu, car j’estois inutile au monde en la cause de Dieu et de son Église, estant en l’estat où j’estois ; et j’espère que ma mort tesmoignera ma constance en la foy, et promptitude de mourir pour le maintien et restauration de l’Église catholique en ceste infortunée isle ; et, bien que jamais bourreau n’ait mis la main en nostre sang, n’en ayez honte, mon amy, car le jugement des hérétiques et ennemys de l’Église, et qui n’ont nulle jurisdiction sur moy, royne libre, est profitable devant Dieu aux enfants de son Église ; si je leur adhérois, je n’aurois ce coup. […] Dieu soit loué de tout, et vous donne la grasce de persévérer au service de son Église tant que vous vivrez, et jamays ne puisse cet honneur sortir de nostre race, que, tant hommes que femmes, soyons prompts de respandre nostre sang pour maintenir la querelle de la foy, tous aultres respects mondains mis à part ; et, quant à moy, je m’estime née du costé paternel et maternel, pour offrir mon sang en icelle, et je n’ay intention de dégénérer.
Partout elle est le plus profond de sa race et de son génie. […] Et que la plus grande erreur c’est encore d’« errer » : voilà sa nature même et la race de son secret.
Par ma race, j’étais partagé et comme écartelé entre les forces contraires. […] Ils virent bien alors que j’étais d’une autre race qu’eux et que je continuerais à marcher quand ils auraient trouvé leur point d’arrêt.