Mais les questions auxquelles répond ce récit font bien partie de l’action même. […] Il y a une question de ce genre dans Denise. […] Si je me pose ces questions, c’est que j’ai pris Patrie tout à fait au sérieux. […] Je m’aperçois qu’en me posant toutes ces questions je fais la critique la plus juste du drame de M. […] Il y est question de « fiers sommets » et de « neiges éternelles ».
A ces questions, il faut répondre par une distinction. […] On cite, chez Homère, la peinture de Ménélas se rassasiant de sa douleur, de Bellérophon dévorant son cœur ; chez Pindare, cette question et cette réponse : « Qu’est-ce que la vie ? […] Ainsi, frappé de l’inanité de l’être humain si vite détruit, il posait cette question : « Où est la poussière qui n’ait pas vécu ? […] Une famille de René (sic) poètes et de René prosateurs a pullulé : on n’a plus entendu que des phrases lamentables et décousues : il n’a plus été question que de vents et d’orages, que de mots inconnus livrés aux nuages et à la nuit. […] Il est donc aisé, grâce à lui, de répondre à la question que je viens de poser.
Il s’agissait, s’il m’en souvient, de la question des sucres. […] la belle question, dit-il, avec un soupir de regret ; que j’aurais voulu la traiter ! […] — La belle question ! […] La question scientifique prit ainsi le caractère d’une question religieuse. […] Je n’ai su quelle langue parlait l’un d’eux que par cette question qu’il m’a faite : « Le tabac vous incommode-t-il ?
Pendant cinquante ans, les questions politiques et sociales absorbent l’activité des Belges. […] Et tout naturellement, nous touchons à l’une des questions les plus brûlantes dont se tourmentent nos amis, la question flamingante. […] Les questions qui le sollicitent paraissent ingrates au public. […] Jugeons cette question sans fièvre et ne nous encombrons point de susceptibilités peu pertinentes. […] Rapport sur la question des Langues et l’Université flamande.
Cousin, il est à côté : il déplace la question, et il ne prouve rien en disant qu’il n’a eu qu’à se louer du maître : lui, en effet, ne lui faisait pas concurrence, il était plus ou moins son disciple. […] Ceci tranche la question. […] Celle-ci au contraire se pose ainsi la question : « Le volume de M. ou de Mme N… est assez bon aujourd’hui que certains procédés de couleur et de rhythme sont vulgaires ; mais l’auteur l’aurait-il fait, il y a dix ans ? […] — « C’est le Boissy de l’Académie », disait l’autre jour M. de Noailles, en sortant d’une de ces séances particulières où Vigny, s’opiniâtrant sur une question incidente, sur une vétille, avait scié son monde. […] Il ne put être question non plus, dans cette visite, d’articles à faire sur le Cromwell qui n’avait point paru, et dont je n’entendis une lecture que quelque temps après.
Examiné en lui-même, le traité de La Boétie ne laisse pas de soulever plus d’une question et de faire naître plus d’un doute. […] Il est donc de toute impossibilité que ces passages où il est question d’eux soient écrits antérieurement : ce qui donnerait à La Boétie l’âge de vingt ans au moins, et non celui de dix-neuf ou de seize.
Cette espèce d’incertitude et d’embarras, cette question qu’on s’adresse à soi-même pendant la lecture, vient à cesser et elle s’explique lorsqu’on a recouru, comme je l’ai dû faire, et comme M. […] L’adroite Chausseraye saisit le moment et répondit au roi « qu’il était bien bon de se laisser tourmenter de la sorte à faire chose contre son gré, son sens, sa volonté ; que ces bons messieurs ne se souciaient que de leur affaire et point du tout de sa santé, aux dépens de laquelle ils voulaient l’amener à tout ce qu’ils désiraient ; qu’en sa place, content de ce qu’il avait fait, elle ne songerait qu’à vivre et à vivre en repos, les laisserait battre tant que bon leur semblerait, sans s’en mêler davantage ni en prendre un moment de souci, bien loin de s’agiter comme il faisait, d’en perdre son repos et d’altérer sa santé, comme il n’y paraissait que trop à son visage ; que, pour elle, elle n’entendait rien ni ne voulait entendre à toutes ces questions d’école ; qu’elle ne se souciait pas plus d’un des deux partis que de l’autre ; qu’elle n’était touchée que de sa vie, de sa tranquillité, de sa santé… ».
Il fut six mois dans la magistrature, en qualité d’avocat du roi au siège présidial de Tours ; il en souffrait cruellement, et il nous a exprimé à nu ses angoisses : Dans le temps qu’il fut question de me faire entrer dans la magistrature, j’étais si affecté de l’opposition que cet état avait avec mon genre d’esprit, que de désespoir je fus deux fois tenté de m’ôter la vie. […] Il me fit quelques questions auxquelles je répondis de mon mieux selon les faibles connaissances que j’avais ; il fut content néanmoins, et dans peu de jours on m’ouvrit toutes les portes que je pouvais désirer.