Puis, après des élancements de pur amour, on devine des interruptions et des éclipses de grâce, des infidélités même confessées sous forme obscure. […] Il emploie pour le déterminer les arguments les plus pressants, les plus fraternels : l’abbé Jean se croyant engagé envers l’évêque de Saint-Brieuc ; pur Breton, prêtre dévoué, tout d’application et de pratique, son horizon d’ailleurs était circonscrit et sa voie toute tracée ; il avait en vue mainte œuvre locale à entreprendre ou à poursuivre.
Nommé grand chambellan, il conserva pourtant une attache officielle, mais de pure montre. […] On aura remarqué le mot touché en passant sur sa petite nièce Pauline : « La douce approche d’une jolie enfant a un grand charme. » S’il y a eu un bon côté dans M. de Talleyrand arrivé à l’extrême vieillesse, ç’a été ce coin d’affection pure.
Il n’est donné qu’à la poésie, à celle qui est pure flamme, de triompher de tout, des malheurs, des exils, des erreurs même et des rebuts de la destinée. […] annonçait à Mme Valmore qu’il venait d’autoriser le directeur à résilier son engagement pour l’année 1819-1820 ; on y sent la considération qu’elle inspirait partout autour d’elle : « Mille grâces, Madame, de votre charmant cadeau ; ce que je connaissais de vos ouvrages m’en rend la collection infiniment précieuse ; leur cachet particulier est la peinture de douces et modestes vertus, d’une exquise sensibilité et des sentiments les plus nobles, les plus purs, en un mot de ces sentiments que votre jeu reproduit avec tant de vérité et de naturel sur la scène.
Avec cette différence toutefois, que la guerre n’est pas de la géométrie pure, ni de la pure analyse ; qu’elle se fait sur des hommes et avec des hommes ; que, n’y eût-il que la fraternité des armes, si l’on vient un jour à la briser, on en souffre, et que, fût-on strictement dans son droit, le cœur saigne.
Elle et lui, Lamartine et Mme Valmore, ont de grands rapports d’instinct et de génie naturel ; ce n’est point par simple rencontre, par pure et vague bienveillance, que l’illustre élégiaque a fait les premiers pas au-devant de la pauvre plaintive ; toute proportion gardée de force et de sexe, ils sont l’un et l’autre de la même famille de poëtes. […] Répondant avec une belle effusion aux vers de Lamartine, elle a dit, toute noyée, comme Ruth, dans ses pleurs reconnaissants : Je suis l’indigente glaneuse Qui d’un peu d’épis oubliés A paré sa gerbe épineuse, Quand ta charité lumineuse Verse du blé pur à mes pieds.
Tandis que, sous la Restauration, on aimait surtout dans Talma finissant et grandissant un novateur, une espèce d’auteur et de poëte dramatique (et non, certes, le moindre), qui rendait ou prêtait aux rôles un peu conventionnels et refroidis de la scène française une vie historique, une réalité à demi shakspearienne, — il arrive que ce qu’on a surtout aimé dans notre jeune et grande actrice, ç’a été un retour à l’antique, à la pose majestueuse, à la diction pure, à la passion décente et à la nature ennoblie, à ce genre de beauté enfin qui rappelle les lignes de la statuaire. […] C’est pur, doux, uni, presque souriant ; le dédain y perce, y percera bientôt, mais voilé d’abord sous la grâce sévère : Tu dell’ ira maestro e del sorriso Divo Alighier…….
un billet en peu de mots, pur et simple ? […] Quand on traite le portrait d’un pur homme de lettres, d’un romancier comme Charles Nodier, par exemple, qui n’était pas sans de certaines ressemblances de sensibilité avec Benjamin Constant, je conçois de l’indulgence.
Le climat ne peut influer sur les âmes que s’il influe d’abord sur les corps, et si les corps transmettent toutes les influences aux âmes : donc la théorie des climats suppose une liaison nécessaire des faits physiques et des faits moraux, et conduit à mettre la pure psychologie des penseurs classiques sous la dépendance de la physiologie. […] Ainsi les lois d’un peuple ne sont ni le produit logique de la raison pure, ni l’institution arbitraire d’un législateur : elles sont le résultat d’une foule de conditions physiques, météorologiques, sociales, historiques.