* * * La Dordogne lettrée commence seulement à lire Fanny : ce qui prouve une fois de plus que la centralisation littéraire est une excellente chose. Cela prouve encore que la gloire de M.
Ce sont là, sans doute, des gesticulations expressives…, trop expressives même, mais qui ne prouvent rien de plus que l’envie de gesticuler ! […] — l’abandon dans une société qui a exaspéré toutes les vanités de la femme jusqu’au délire de vouloir devenir des hommes contre les homme, et qui, pour les consoler de ces abandons qui prouvent bien qu’elles ne sont pas des hommes, ces pauvres orgueilleuses, ne leur a même pas laissé Dieu !
Et c’était là ce que nous disions avant d’ouvrir les deux effroyables volumes de cinq cents pages sur deux colonnes que Firmin-Didot a publiés dans sa vaste collection de l’Univers pittoresque, entreprise, peut-être, pour prouver la supériorité des ordres religieux en matière d’œuvres collectives sur toutes les individualités scientifiques ralliées dans un intérêt commercial. […] Comme mœurs politiques et sociales, nos deux historiens nous développent, sans trop savoir ce que prouve contre les peuples l’empire de telles dominations, l’effroyable et perpétuelle domination des Eunuques et les formes de cette polygamie, de cette lèpre dont la famille est rongée ; car, quoique mutilée, abaissée, la famille, dont l’esprit peut tout sauver et tout éterniser, subsiste, en Chine, dans le respect porté aux ancêtres, — et voilà, sans nul doute, ce qui a empêché cet empire de laque de complètement se dissoudre.
Homme de sens médiocre, empaumé par la prétention scientifique, il n’a jamais d’aperçu supérieur, ni comme Michelet, ce déboutonné, qui se permet tant d’insolentes libertés avec l’Histoire, de ces paradoxes (suggestifs même parfois de vérité) qui prouvent qu’on pense ou que du moins l’on veut faire penser son lecteur. Tel il est, et tout cela est assez vulgaire ; mais, pourtant, rendons-lui justice en une chose qui prouve, à nos yeux, l’indépendance de son esprit, ou du moins de sa volonté.
Quand il faudrait prouver ce qu’il avance, il dit des mots qu’on prierait encore le génie de se donner la peine de justifier… Il a certainement plus de raison, plus de sérieux et de variété que celui qui dit, à propos de tout : « tarte à la crème ! […] Ils ne disent pas, comme Malebranche, d’Athalie : Qu’est-ce que cela prouve ?
C’est enfin ce fait immense, sur lequel on n’a pas assez réfléchi, et qui prouve l’universelle et l’absolue supériorité de l’homme de guerre, que même les plus grands politiques, en histoire, c’est encore et toujours les plus grands généraux ! […] L’auteur des Études sur le Combat excepte, il est vrai, un très petit nombre d’âmes, nées impassibles comme le bronze, et rares comme des aérolithes, car elles semblent venir directement du ciel ; mais cet homme de batailles, qui a pratiqué les batailles et qui n’est dupe d’aucune poésie faite après coup, ne croit guère aux héros que sous bénéfice d’inventaire, et sous l’action déterminée et décisive d’une discipline qui crée l’énergie et fait d’un homme cette force qu’on appelle un soldat… Observateur aiguisé par toutes les expériences de sa vie, le colonel Ardant du Picq sait que la puissance des armées est toujours en raison, non seulement directe, mais unique, de la puissance de leur discipline, et il le prouve, par tous les témoignages de l’histoire, chez les peuples que la guerre a le plus illustrés.
L’histoire de Lerminier, plus qu’aucun autre document, parce qu’il est le plus sûr de tous, prouve au contraire à quel point entre nous, modernes, et la Grèce antique, la différence est profonde, et par conséquent toute imitation insensée. […] Ils n’ont pas vu que si quelque chose devait influer, des civilisations antiques, sur la civilisation chrétienne de ce temps, ce n’était pas à la Grèce qu’il fallait demander ce quelque chose, mais à Rome, — ainsi que nous allons le prouver, du reste, en parlant du livre de Franz de Champagny.
Sigismond Sklower, est là pour le prouver. […] Voici l’article, cité dans la préface, qui fit fermer la porte du journal le Pays à l’auteur, et qui prouve, du reste, que ses opinions ne datent pas de la guerre de 1870.