Jean, qui prétend l’avoir vu 1197, insiste beaucoup sur ce détail.
Notre langue serait pure si tous ses mots appartenaient au premier type, mais on peut supposer, sans prétendre à une exactitude bien rigoureuse, que plus de la moitié des mots usuels ont été surajoutés, barbares et intrus, à ce que nous avons conservé du dictionnaire primitif : la plupart de ces vocables conquérants, fils bâtards de la Grèce ou aventuriers étrangers, sont d’une laideur intolérable et demeureront la honte de notre langue si l’usure ou l’instinct populaire ne parviennent pas à les franciser.
J’ai voulu dire seulement que le théatre de Marcellus et les autres théatres magnifiques furent détruits ou devinrent inutiles par le dommage qu’ils avoient souffert, et que ces représentations somptueuses qu’on y donnoient cesserent, mais je n’ai pas prétendu dire que toute représentation de comédies ait cessée, au contraire, je crois que dans Rome et dans les autres grandes villes qui avoient essuïé les mêmes malheurs que cette capitale, on commença dès que les temps furent redevenus moins orageux, à joüer des pieces de théatres, mais sans l’appareil ancien.
Ce que nous prétendons, c’est que cela ne suffit pas toujours et qu’il y faut ordinairement plus de recherche ; et ce que nous n’oublions pas aussi, ce que nous avons affirmé hautement, c’est que l’art et les procédés de cette recherche supposent une aptitude réelle chez ceux à qui on les enseigne, faute de quoi les meilleures leçons seront vaines.
Si, comme il le prétend, l’aristocratie est la dernière forme par laquelle passent les gouvernements, comment se fait-il qu’il ne nous reste du moyen âge qu’un si petit nombre de républiques aristocratiques ?
Ils s’efforcent d’être impersonnels et prétendent à ne pas déformer par leur vision spéciale l’objet de leur étude. […] Aussi prétendais-je que la métrique parnassienne est insincère. […] Et c’est en cela que se trompèrent les chimériques réformateurs, tels que Baïf, qui prétendirent constituer une prosodie française à l’imitation de la prosodie latine. […] Et c’est ce que prétendit réaliser la nouvelle école dont Moréas se faisait le héraut. […] Dans l’arrangement de ces fictions, il se sentait d’autant plus libre qu’il ne prétendait pas représenter par elles l’inexprimable détail des choses cachées.
Est-ce dans les formes et le ton général du style qu’on prétend découvrir cette contrefaçon des anciens ? […] Et qu’on n’aille point prétendre que les accidents monotones de la vie bourgeoise ne sauraient offrir à l’artiste une matière assez noble. […] C’est tout le cas que je fais de l’athéisme prétendu scientifique. […] Calvin prétend que les damnés ne sont damnés qu’afin d’être aux élus un éternel et splendide témoignage de la puissance divine. […] Freytag a prétendu nous donner une leçon de morale, sa morale ne porte guère.
Si les œuvres de la poésie primitive, non encore arrivées à une culture régulière, peuvent se comparer à des fruits sauvages, assez âpres ou quelquefois fort doux, produits par des arbres francs et détachés au hasard sous la brise ; si, au milieu de cette nature agreste, quelques grands poëmes divins, formés on ne sait d’où, semblent tomber des jardins fabuleux des Hespérides ; si les œuvres de la poésie régulièrement cultivée sont comme ces magnifiques fruits savoureux, mûris et récoltés dans les vergers des nations puissantes et des rois, on peut prétendre que les œuvres de cette poésie des époques encombrées et déjà grêlées ne sont pas des fruits, à vrai dire ; ce sont des produits rares, précieux peut-être, mais non pas nourrissants. […] Quand j’ai insisté, pour rectifier une erreur, sur les premières relations littéraires et les accointances poétiques de M. de Vigny, ce n’est pas du moins que je prétende diminuer aucunement son caractère d’originalité et l’idée qu’on se doit faire de la puissance solitaire et méditative empreinte dans ses poëmes. […] Quand ils veulent le faire, ils la retaillent et la gâtent. » Je n’ai garde, on le conçoit, de prétendre avoir atteint du premier coup la ressemblance sur De Vigny ; c’était une nature des plus compliquées dans sa finesse et qui, par ses qualités et ses défauts, ses supériorités et ses ridicules, fait encore problème pour moi aujourd’hui ; mais, quoique le poëte en sût probablement plus long que personne sur ses secrets de composition, on va voir que, juge et partie comme il était, il n’a pas tout à fait raison contre son critique.