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272. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rouquès, Amédée (1873-1935) »

Il ne pousse pas la licence jusqu’à l’extension indéfinie de ces vers de quinze pieds, dont l’indiscrète longueur a failli éloigner de M. 

273. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 198-200

Ce défaut de goût l’a fait tomber dans une espece de mépris, qu’on a poussé toutefois un peu trop loin.

274. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 408-410

Sa facilité de déduire & de raisonner, pousse quelquefois ses principes jusqu’à la dureté & à l’excès.

275. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Mais ce n’est pas user, c’est abuser, c’est pousser jusqu’à l’indiscrétion, que nous offrir une paraphrase aussi transparente du célèbre morceau où Atala mourante s’écrie : « Tantôt j’aurais voulu être avec toi la seule créature vivante sur la terre. […] Un seul écrivain contemporain eut cette audace singulière de se substituer à elle en quelque façon et de pousser son diagnostic jusqu’aux régions les plus intimes de sa physiologie. […] Mais le propre de la Femme est de toujours pousser jusqu’à l’extrême : nous le constatons une fois de plus dans cette dédicace d’Occident. […] On ne saurait pousser plus avant que dans cette famille littéraire l’esprit de solidarité. […] Du fond de la demeure solitaire où sa fantaisie sut grouper quelques témoignages de son culte, son regard intérieur pousse au-delà des objets qui lui rappellent un temps trop rapproché de nous.

276. (1894) Critique de combat

Vous la poussez à l’extrême. […] Vous semblez nous pousser du côté où nous penchons. […] Et qu’on ne m’accuse pas de pousser le tableau au noir ! […] En notre siècle on a repris, poussé plus avant ces études. […] Sarcey poussera de toutes ses forces à la renaissance du vieux vaudeville et du mélodrame.

277. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Qui l’y pousse ? […] Pourquoi les préférer aux biens réels si c’est vers ceux-ci que nous poussent le plus vivement nos facultés ? […] La vanité vous pousse à vous présenter devant le monde comme si vous étiez purs. […] La soif est une passion bien terrible, qui pousse un peuple à de telles extrémités ! […] S’il m’était permis de pousser jusqu’à l’époque présente, je vous rappellerais une sorte de mélodrame de M. 

278. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Tourgueneff a su l’éviter, et cela sans beaucoup d’efforts ; il en a été préservé par la nature de son sujet, le paysan russe étant encore essentiellement poétique, et probablement aussi par l’heureuse disposition de son esprit, qui aime avant tout la distinction sans pousser jusqu’à la recherche. […] On est surpris d’apprendre, en lisant les deux autres études, à quel point sont souvent poussées en Russie, d’une part la tyrannie des seigneurs, et de l’autre la bassesse que la servitude impose aux hommes qui les approchent. […] Mais aussi il fallait voir à quel point ma femme la gâtait : elle poussait même à cet égard les choses beaucoup trop loin : elle l’habillait on ne peut mieux, la nourrissait de notre desserte, lui faisait porter du thé ; enfin, elle lui donnait tout au monde. […] Quand à Obaldouï, il s’empressa d’avaler un verre d’eau-de-vie : puis, suivant l’usage des ivrognes de profession, il poussa un gémissement rauque, et une expression de mélancolie se répandit sur ses traits. […] Il poussa un profond soupir et commença… Le premier son qu’il articula était faible, tremblant ; on eût dit qu’il ne sortait pas de sa poitrine ; il semblait un écho lointain, et produisit une impression étrange.

279. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Thiers, il voulait arracher à ce pauvre diable d’honnête homme, me pousse à la crédulité sur beaucoup de choses, prêtées à l’ancien ministre. […] Il ne peut pousser ici, qu’un blagueur comme Méry ou un talent clair et plat comme Thiers2. Jamais ici il ne poussera du Hugo ou du Michelet. […] C’est presque avec une caresse, que le maître de café pousse doucement le mendiant à la porte. […] En le plaisantant, je lui fais mes compliments, le pousse un peu… ma foi, il avoue ! 

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