En procédant de cette manière, le sociologue, dès sa première démarche, prend immédiatement pied dans la réalité.
L’instant viendra où je ferai paraître cette bruyante cohorte, armée de pied en cap et prête à mourir en défendant son chef.
Zola, est un pauvre pied plat d’imbécile, une espèce d’Icarien, qui, en 48, s’est fait prendre bêtement sur une barricade, car il ne s’y battait même pas, et qui, dans le tas des émeutiers du temps, fut jeté à l’exil.
À peine sur pied, en octobre, il avertit son père : Obtenu d’être évacué demain comme guéri, sans convalescence.
Des esprits de haute portée et d’une grande puissance de dialectique peuvent s’égarer dans le domaine des spéculations métaphysiques sans profit pour la philosophie elle-même, parce qu’ils sont dupes d’abstractions verbales, et que la réalité se dérobe parfois sous leurs pieds.
Créuse, avertie, se réfugie au pied de l’autel d’Apollon, qui est « lieu d’asile ». […] » Il dit quelque part à Vasantasena : « Oses-tu bien me repousser du pied comme une charogne ? […] Ainsi l’ombre, à la fin du jour, grandit, mais ne quitte pas le pied de l’arbre. » — « Voilà un homme heureux. […] comme elle regardait tristement ses petits pieds couverts de poussière ! […] Elle s’appelle Militza, et c’est une espèce de Mignon, souillée, mais ingénue, qui adore du premier coup son jeune maître et le supplie de la laisser vivre à ses pieds.
Il allume dans mon sein un feu désordonné qui m’attire vers la beauté ; je passe avec ivresse du désir au bonheur ; mais, au sein du bonheur même, bientôt un vague ennui me fait regretter le désir. » Qui ne se souvient de ce beau monologue de Faust, quand assis, inquiet, à son pupitre, dans sa chambre gothique, après une nuit de veille méditative, il reconnaît l’inanité de ses efforts vers la vérité, et se compare au ver qui fouille la poussière, qui s’en nourrit, et que le pied du passant y écrase et y ensevelit. […] On le voit errer « dans une sombre forêt de sapins, sans chapeau, les cheveux sur le visage, l’habit en désordre, deux pistolets à la ceinture. » Il s’assied au pied d’un arbre et se livre à un long monologue sur sa fin prochaine, puis « il cache sa tête dans ses mains et gémit sourdement. » La dernière scène nous le montre au château ruiné de Honak, à la pointe d’un rocher. […] Dans cet ouvrage qui nous montre le globe desséché, usé, éteint, tendant à une mort prochaine, et le génie de la terre fatigué de sa longue existence, mais condamné à vivre encore jusqu’à ce que, par la mort du dernier homme, la terre entre enfin dans l’éternel repos, dans ce vaste et sombre tableau, on a retrouvé « l’expression agrandie de la tristesse d’Obermann. » Cette œuvre, du reste, quoiqu’elle fût fort estimée par Bernardin de Saint-Pierre, et qu’elle ait eu plus tard de nombreux admirateurs, avait été, à son apparition, mal jugée par le public, et dans l’un des accès d’une maladie violente, occasionnée par son insuccès, Grainville s’était précipité dans la Somme qui coulait au pied de sa maison et y avait trouvé la mort. […] Cependant, à la fin, le malheur use ses forces, et l’épilogue, ajouté à son journal par une main amie, nous le montre se rendant à une abbaye où il veut finir ses jours « ayant les cheveux épars, la barbe longue, le teint hâve, les yeux égarés, et, malgré la rigueur de la saison, ne portant pour vêtement qu’une espèce de tunique grossière, fermée sur la poitrine avec une ceinture de laine » en un mot, portant les traces « d’une profonde aliénation d’esprit. » Enfin, l’auteur nous apprend qu’à la suite d’un débordement du Danube, on a retrouvé son corps inanimé aux pieds des murs du couvent, dans lequel il allait chercher un dernier asile. […] Son front noble et élevé semblait le siège d’une intelligence plus qu’humaine, et il n’était pas jusqu’à cette difformité légère qui déparait un de ses pieds, qui ne concourût à son prestige, en rappelant l’idée de quelque ange foudroyé, gardant les marques de la chute qui l’a précipité du ciel.
Au pied de cette conviction née pour ainsi dire avec lui et qui dominait tout, les réminiscences railleuses, les désappointements déjà tant de fois éprouvés, les expériences faites par lui-même de la corruption mondaine et humaine, venaient mourir. […] La Fayette, qui raconte ce détail et qui rappelle les chevaleresques paroles sur ce sang fidèle d’où la monarchie renaîtrait un jour, ne peut s’empêcher d’ajouter : « Constant (Benjamin Constant qui était de la conférence) se mit à rire du dédommagement qu’on m’offrait. » Et, en effet, la position de La Fayette en ce moment, au pied du trône des Bourbons, paraît bien fausse, surtout lorsqu’on a lu le jugement qu’il portait d’eux pendant 1814.