Ici, dans ces Œuvres, c’est l’homme au contraire qu’on saisit, c’est la nature et la qualité de l’esprit encore plus que celle du talent, c’est la personne morale. […] En dehors d’eux, trois systèmes dès lors étaient en présence : le premier visait à régénérer le pouvoir monarchique en changeant la personne du monarque : c’était la secrète pensée du parti d’Orléans. […] C’est alors que, voulant montrer tout le danger qu’il y avait pour la liberté même à rendre la personne du monarque responsable à ce degré soit en mal, soit en bien, il s’écria : « À ceux qui s’exhalent avec une telle fureur contre l’individu qui a péché, je dirai : Vous seriez donc à ses pieds si vous étiez contents de lui ! […] Voici ce que M. de Jaucourt et les personnes les mieux informées de sa société croyaient à cet égard (je ne fais que reproduire exactement ce qui m’est transmis) : Barnave ne vit jamais la Reine. […] D’ailleurs, les communications paraissent avoir été rédigées d’une façon telle, et tellement à la troisième personne, que ni l’un ni l’autre correspondant ne pouvaient en être fort compromis.
Ce sont des lettres dans le genre de Voiture, adressées à diverses personnes, sur des sujets choisis à dessein, et qui prêtent au sentiment ou à la raillerie. […] Il n’est point pressé d’abord ; son esprit trouve son compte aux lenteurs : J’attendrai quinze ou vingt ans si vous voulez, écrit le chevalier aux belles dames ses correspondantes… Le temps ne me coûte rien en fait d’aussi jolies personnes que vous. […] Personne certes ne connaissait mieux le Fontenelle définitif que Mme Geoffrin ; qui passait sa vie avec lui et qui fut son exécutrice testamentaire. […] Il n’avait jamais interrompu personne ; il écoutait jusqu’au bout sans rien perdre ; il n’était point pressé de parler ; et, si vous l’aviez accusé, il aurait écouté tout le jour sans rien dire. […] Fontenelle fait semblant de vouloir parler d’autre chose : « Non, répliquai-je, il ne me sera point reproché que dans un bois ; à dix heures du soir, j’aie parlé de philosophie à la plus aimable personne que je connaisse.
Nous nommerons quatre personnes connues en littérature pour nous donner trois sujets que nous devrons traiter en vingt-quatre heures. […] Et un post-scriptum de la lettre provocatrice disait : Je vous préviens, monsieur, que je fais distribuer, dès à présent, copie de cette lettre à diverses personnes de Montpellier. […] Nul garçon ne meurt pour une fille, et ils n’ont pas tort ; ce n’est que trop vrai : personne ne perd plus que celui qui s’en va. […] Cinq mois après cette première quête, le 24 juillet 1843, l’église de Vergt, pour laquelle il avait tant couru, était bénite et consacrée par six évêques devant trois cents prêtres et plus de quinze mille personnes de tous rangs accourues pour la cérémonie. […] L’église a six pontifes, la poésie n’a qu’un sous-diacre, mais il faut qu’il chante officiellement son hymne, ou il la remportera vierge, et sans que personne l’ait entendue.
Je craignais d’inspirer la pitié ; je craignais encore plus de ne pouvoir adoucir un air de dignité que la nature et l’habitude de commander avaient répandu sur toute ma personne. […] D’un autre côté, ceux qui s’arment de ce qu’un homme d’esprit a fait pour en conclure qu’il ne saurait faire autre chose, ces personnes-là, sous l’Empire ; ne manquaient pas de répéter, quand on leur parlait des écrits sérieux de M. […] Fiévée, qui n’était qu’un royaliste d’opinion, et qui ne tenait pas essentiellement aux personnes, voyant un gouvernement ferme s’inaugurer par l’ascendant d’un seul, se délia du côté de l’exil, et se tint prêt à servir ou à conseiller le pouvoir nouveau. […] Fiévée, qu’on oserait moins contester de nos jours qu’à une autre époque : Il n’est personne qui ne soit apte à recevoir de l’argent. […] On disait autrefois qu’en France personne ne résistait au ridicule ; cela a bien changé depuis : « Est-ce qu’il y a du ridicule, en effet, quand il n’y a plus de mœurs fixées ?
Nisard n’a pas cherché à refaire ce qui avait été si bien fait à côté de lui ; mais aussi personne n’avait fait ce qu’il a essayé de faire et ce qu’il a fait en partie : une philosophie de la littérature française. […] On lui en a fait un reproche ; on a dit que c’était une exagération, que Descartes n’a pas tant de mérite littéraire, que de son temps personne ne l’avait jamais cité comme un écrivain. […] Personne n’a jamais été moins dans la règle commune que Descartes : ni sa personne, ni sa pensée, ne sont les expressions du sens commun. […] Quelques personnes, dupes encore des préjugés d’un autre temps, lui en feraient volontiers un reproche. […] Sous Louis XIV personne ne s’intéresse aux âges précédents.
Madame, il n’est pas permis de vendre les choses saintes… » Il fait comprendre que les distinctions si particulières dont il a été l’objet et qui, dans le plus gracieux des accueils, se sont adressées en lui à l’homme, à la personne, ont été et sont sa plus digne récompense, et qu’elles n’en permettent plus d’autre. […] Je suis bien loin de croire les personnes qui prétendent que mes vers sont d’un ton supérieur au sien ; je me contenterai d’aller immédiatement après lui. » Tantôt il est en fureur et en rage contre les éternels ennemis qu’on lui connaît, contre l’abbé Desfontaines ; il intrigue en tout sens, il remue ciel et terre pour le faire condamner, par-devant le lieutenant de police M. […] Ne négligeons rien, poussons le scélérat par tous les bouts…. ; Quelle personne pourrait servir auprès du curé de Nicolas-des-Champs qui est l’ami de M. […] y loue cette jeune dame de son incrédulité : « Jamais on n’a vu, dit-il, dans une si jeune personne autant de philosophie ; et cette philosophie influait également sur ses opinions et sur sa conduite.
La main insensible d’une hystérique est cachée derrière un écran : sans qu’elle s’en aperçoive, touchez cette main un certain nombre de fois ; priez ensuite la personne de penser et de prononcer un nombre quelconque, à son choix. […] Si le sujet pense spontanément à une personne à un objet, à un chiffre, ou si on le prie de penser à tout cela, sa main anesthésique, qui tient une plume, « écrit aussitôt, dit M. Binet, le nom de cette personne ou de l’objet, ou le chiffre. » Le sujet, quand ses yeux sont fermés ou que son attention est portée ailleurs, ne s’aperçoit pas du mouvement de sa main, qui révèle à l’expérimentateur le fond intime de sa pensée. […] Binet demande à la personne quel est son âge ; au moment où elle répond : dix-huit ans, « et même quelques secondes avant qu’elle réponde », la plume qu’on a eu soin de glisser entre l’index et le pouce de sa main anesthésique fait la même réponse écrite.
Mais le feuilleton creuse dans tout cela ; il est le détail, mis en lumière et jamais assez fouillé au gré de personne, de la vie, de l’esprit et jusqu’à des modes du comédien ou de la comédienne, ces deux illustrations du monde renversé ! […] Le comédien l’enjambe lui-même en personne. […] Les autres, on les connaît et personne ne les nie, depuis les moralistes qui furent des saints jusqu’à ceux qui sont des philosophes, depuis les Pères et Bossuet jusqu’à Jean-Jacques Rousseau. […] Ni Crassus ni personne, même quand Rome, comme une femme qui se jette du haut d’une tour, se précipitait dans sa dernière heure, ne songea une minute à introduire la comédie dans la famille et à la faire jouer par sa femme, ses filles et ses fils.