les pauvres révolutionnaires dans les lettres, dans les arts, dans les sciences ! […] Ce soir, sur les boulevards, une foule immense, traversée par des bandes chantant sur un ton ironique : « Tu dors, pauvre Jacques ! […] la pauvre enveloppe intérieure, la misérable muqueuse ! […] Millet est le silhouetteur, et le silhouetteur de génie du paysan et de la paysanne, mais c’est un pauvre peintre, un peintre au coloris tristement glaireux. […] Puis les provisions déballées dans la cabane, le feu allumé et les pommes de terre dans un pot de fonte, on allait faire la première tournée, et la tournée était longue, car il y avait 1 500 rejets, et les jours de passage, les allées étaient pleines, d’un bout à l’autre, de pauvres rouges-gorges, de pauvres rouges-queues, pris par les pattes, et battant désespérément des ailes.
Il s’écrie que Dieu l’a trahi : or, sans Dieu, le monde lui paraît vide, médiocre et « pauvre en vertu » ; l’âme incertaine, il maudit la pauvre petite part de liberté que nous avons, qui, trop faible pour nous élever au-dessus de notre destinée, suffit tout juste à nous tourmenter l’esprit. […] En théologie, il est un assez pauvre clerc, et s’en console. […] Nous sommes de pauvres êtres. […] faut-il en vouloir aux pauvres hommes si, ayant le désir du Bien, ils sont impuissants à le réaliser ? […] Je pense qu’il faut les chercher dans les doctrines désolantes dont se nourrissent ces pauvres femmes.
Pauvres Revues ! […] Quelle pauvre affabulation ! […] mon pauvre fils ! […] Mais Viète était riche, et la plupart des poètes sont pauvres. […] le pauvre régal !
Elle est la fille d’un pauvre constructeur de bateaux. […] Cela est riche et cela est pauvre. […] Après tant de grâces maigres, tant de petites figures tristes, préoccupées, avec des nuages de saisie sur le front, toujours songeuses et enfoncées dans l’enfantement de la carotte ; après tous ces bagous de seconde main, ces chanterelles de perroquets, cette pauvre misérable langue argotique et malsaine, piquée dans les miettes de l’atelier et du Tintamarre ; après ces petites créatures grinchues et susceptibles, cette santé de peuple, cette bonne humeur de peuple, cette langue de peuple, cette force, cette cordialité, cette exubérance de contentement épanoui et dru, ce cœur qui apparaît là-dedans, avec de grosses formes et une brutalité attendrie : tout en cette femme m’agrée comme une solide et simple nourriture de ferme, après les dîners de gargotes à trente-deux sous. […] Ce pauvre homme, la faiblesse même, avait besoin, pour la tenue de sa classe, de l’énergie et au besoin de la poigne de Mme Cerceau, qu’il appelait à la rescousse dans les moments de crise. […] » C’était le grand moment de la restauration des idées catholiques, et le pauvre père Cerceau disait sur un ton lamentable, à ses élèves : « Messieurs, vous serez cause de ma ruine.
Mais je ne vous en veux pas de votre sécheresse, ceci est la faute de la critique et non pas la vôtre, mon pauvre ami. […] Elle devrait quelque pitié à l’amour de ce pauvre Arnolphe…, elle se jette à la tête du premier venu qui lui parle. […] Voilà donc que, pour augmenter l’embarras de cette pauvre enfant, le même jour et pour ainsi dire à la même heure, et sans transition, vous la faites passer de L’École des femmes à L’Épreuve nouvelle, de l’Agnès qui se défend à l’Agnès qui attaque, des sentiments bourgeois aux sentiments raffinés, — de la chaise de paille à la chaise longue, du gros mot au mot à double sens, de l’ail au musc, de la bure à la soie ! […] Le moyen d’être jaloux de pauvres diables qui ne seraient pas enterrés en terre sainte, et qui devaient brûler inévitablement et sans rémission dans le feu éternel ? […] C’est l’origine de toutes les occupations tumultuaires des hommes et de tout ce a qu’on appelle divertissement ou passe-temps, dans lesquels on n’a, en effet, pour but, que d’éviter, en perdant cette partie de la vie, l’amertume qui accompagne l’attention que l’on ferait de soi-même. — Pauvre âme qui ne trouve rien en elle qui la contente, qui n’y voit rien qui ne l’afflige, quand elle y pense, il suffit, pour la rendre misérable, de l’obliger de se voir et d’être avec soi.
« De tout cela (c’est-à-dire du magnifique panorama qui s’étendait sous les yeux de La Fontaine quand il était sur une des terrasses du château d’Amboise), de tout cela, le pauvre M. […] Il est délicieux, cet escarbot, quand il prie l’aigle, le redoutable roi des airs, d’épargner le pauvre Jean Lapin. […] Je vous ferai remarquer que toute cette fable les Animaux malades de la peste, c’est, non pas la glorification de l’âne, car le pauvre animal y joue encore un rôle un peu sot ; il est trop candide, il est trop innocent ; l’innocence consiste souvent à se trouver coupable, et c’est précisément le cas de notre pauvre animal ; mais c’est la vérité que la sympathie du lecteur se porte tout entière sur ce pauvre animal opprimé.
Partout où La Fontaine nous dépeindra la grenouille, il nous la dépeindra, avec une espèce de bienveillance rieuse et malicieuse à son égard, mais il la dépeindra, elle-même, dans ses habitudes de la république aquatique, comme il dira ; toutes les fois qu’il la dépeindra en elle-même, il ne lui donnera nullement le caractère vaniteux qu’évidemment la pauvre bête n’a pas ou ne semble pas avoir ; il la dépeindra comme un pauvre petit animal faible, timide, toujours inquiet, toujours sur le qui-vive, toujours sur l’œil, comme nous disons, et craignant rapproche, l’imminence, et même la menace indistincte du moindre péril. […] La Fontaine n’a pas beaucoup aimé le chien ; en général, il lui donne un rôle de serviteur zélé, un peu servile, un peu courtisan et pas trop sympathique ; mais la tendresse de La Fontaine pour les animaux s’est étendue, en quelque sorte, et a dépassé les limites qu’il observait lui-même, et peut-être que Lamartine, malgré tout son génie et tout son cœur, n’aurait pas fait, sans La Fontaine, ces admirables vers sur le chien, compagnon et seul ami de l’homme : Ô mon pauvre Fido, quand, mes yeux sur les tiens, Le silence comprend nos muets entretiens. […] dans sa première nature, dans sa première origine, l’homme lui-même, a eu à apprendre tout pour soutenir et défendre sa pauvre vie ; l’animal comme l’homme. […] Nous, peut-être, parce que, étant, parmi les animaux, au nombre des plus faibles, nous avons eu (nos grands ancêtres ont eu) infiniment plus de difficultés pour assurer notre pauvre existence ; nous avons pris l’habitude d’inventer, de continuer d’inventer même alors que nous étions arrivés à un point de sécurité suffisante pour n’avoir plus besoin d’avancer.
Mais, en descendant le Neubourg, la pauvre fille dans un embarras trébuche, et la robe tombe : il avait plu. […] Il est sûrement agréable de travailler pour ses parents quand on est pauvre, et de donner à travailler à ses parents quand on est riche. […] 222 — La pauvre tailleuse Juliane, que nous avons un peu négligée, que Meyer a négligée aussi, ne l’a pourtant pas été assez tôt pour ne point s’en ressentir. […] Meyer, qui a rompu depuis des mois avec la pauvre enfant, ne sait rien : c’est Mlle de La Prise qui va le lui apprendre. […] Que le pauvre ne s’aperçoive pas de votre tort, de votre souillure survenue envers vous-même ; c’est le moyen, d’ailleurs, qu’elle disparaisse, qu’elle s’efface un peu.