De là souvent un peuple qui aime à rire ne voit que diable et qu’enfer. » Il se réservait pourtant de grands et sombres tableaux à retracer : « Lorsqu’il sera question des sacrifices humains, ne pas oublier ce que partout on a appelé les jugements de Dieu, les fers rouges, l’eau bouillante, les combats particuliers. […] … Partout sur des autels j’entends mugir Apis, Bêler le dieu d’Ammon, aboyer Anubis. » Mais voici le génie d’expression qui se retrouve : « Des opinions puissantes, un vaste échafaudage politique ou religieux, ont souvent été produits par une idée sans fondement, une rêverie, un vain fantôme, Comme on feint qu’au printemps, d’amoureux aiguillons La cavale agitée erre dans les vallons, Et, n’ayant d’autre époux que l’air qu’elle respire, Devient épouse et mère au souffle du Zéphire. » J’abrège les indications sur cette portion de son sujet qu’il aurait aimé à étendre plus qu’il ne convient à nos directions d’idées et à nos désirs d’aujourd’hui ; on a peine pourtant, du moment qu’on le peut, à ne pas vouloir pénétrer familièrement dans sa secrète pensée : « La plupart des fables furent sans doute des emblèmes et des apologues des sages (expliquer cela comme Lucrèce au livre III). […] Ainsi il va quêtant partout son butin choisi. […] Ainsi tout lui servait à ses fins ingénieuses ; il extrayait de partout la Grèce.
Sans la langue de Voltaire, le journalisme n’aurait pas pu naître, le monde aurait continué à être sourd ; il fit l’écho qui répercute partout les idées. […] Ils ont sur lui l’avantage de voir Dieu plus clairement à travers ses œuvres, et de sentir palpiter partout l’âme de la nature. […] L’idée, considérée dans sa grande acception humaine, n’est ni française, ni anglaise, ni nationale, ni locale ; le monde pense et produit partout ; chaque nation civilisée et littéraire apporte son contingent à ce qu’on appelle l’idée. […] Cette langue était acceptée partout comme celle de ce qu’on appelait l’idée ; elle l’était également comme la langue de la diplomatie à cause de sa clarté qui se refuse à l’amphibologie et à l’équivoque.
Parti pris naïf qui se nommera, si vous voulez, le mécontentement de tout ; parti sans parti, qui cherche partout des raisons de boire de l’opium et qui n’a pas la force de se dresser, une bonne fois, le bûcher de Sardanapale. […] Cela est élémentaire, cela est partout. […] Je n’hésite pas à avancer que ce morceau, capital où il est, et qui serait supérieur partout, est une des choses les plus magnifiques qui aient été écrites sur Venise depuis lord Byron. […] C’est un artiste, Italien de partout, chez qui l’Italie a tout créé, le bien et le mal.
À la Plume, au Chat-Noir, partout, ne rencontre que des sympathies.
dans le fond, la Massoure où se sont perdus et enfoncés à bride abattue ces brillants aventureux de l’avant-garde ; des groupes partout épars dans la plaine, la mêlée engagée sur plus d’un point ; d’un côté cette masure et muraille où s’appuient Joinville et ses amis harcelés d’un essaim de Turcs ; dans le fond opposé, le canal ou fleuve dans lequel Sarrasins et chrétiens et leurs chevaux sont précipités pêle-mêle, noyés ou à la nage ; et au premier plan saint Louis, apparaissant sur une levéev, dans ce glorieux appareil de combat. […] Le monde alors était semé à chaque pas d’obscurités et d’embûches, l’inconnu était partout : partout aussi était le protecteur invisible et le soutien ; à chaque souffle qui frémissait, on croyait le sentir comme derrière le rideau.
Ce n’était pas l’impression d’un beau pays frappé de mort et condamné par le soleil à demeurer stérile ; ce n’était plus le squelette osseux de Boghari, effrayant, bizarre, mais bien construit : c’était une grande chose sans forme, presque sans couleur, le rien, le vide et comme un oubli du bon Dieu ; des lignes fuyantes, des ondulations indécises ; derrière, au-delà, partout, la même couverture d’un vert pâle étendue sur la terre ; çà et là des taches plus grises, ou plus vertes, ou plus jaunes ; d’un côté, les Seba’Rous (les sept Pitons) à peine éclairées par un pâle soleil couchant ; de l’autre, les hautes montagnes du Tell encore plus effacées dans les brumes incolores ; et là-dessus, un ciel balayé, brouillé, soucieux, plein de pâleurs fades, d’où le soleil se retirait sans pompe et comme avec de froids sourires. […] Ainsi il a fait à El-Aghouat, ainsi à Aïn-Mahdy : et du haut de cette station dominante, promenant partout le regard, pensant aussi aux luttes sanglantes dont ces villes ignorées furent le théâtre, à ces sièges qu’elles soutinrent, et aux scènes humaines émouvantes qui durent se passer autour de ces murailles, il dira : « De ma terrasse, en m’accoudant sur un mur crénelé qui fait partie du rempart, j’embrasse une grande moitié de l’oasis et toute la plaine, depuis le sud où le ciel enflammé vibre sous la réverbération lointaine du désert, jusqu’au Nord-Ouest où la plaine aride, brûlée, couleur de cendre chaude, se relève insensiblement vers les montages. […] Le soleil, suspendu à son centre, l’inscrit dans un cercle de lumière dont les rayons égaux le frappent en plein, dans tous les sens et partout à la fois.
Il aime le roi et l’État ; il sent que l’un et l’autre sont chargés d’une guerre qui ne peut se soutenir partout avec supériorité. […] Inaugurant dès le début une guerre nouvelle, Eugène entra en Italie par Trente, passa l’Adige à Carpi, pénétra dans le Bressan, déjoua partout Catinat et le rejeta derrière l’Oglio. […] Il ne propose rien pour secourir Landau menacé, puis investi ; il ne voit partout que des difficultés, des impossibilités d’agir.
En Hollande, le malheureux ne trouve que brutalité ; en Angleterre, le peuple méprise souverainement l’infortune ; il sent, il frotte, il mord, il examine, il fait sonner son schelling, il ne voit partout que du cuivre ou de l’argent. […] Il faut se ressouvenir que partout on honore l’habit et non l’homme. […] C’est le seul passage de ses œuvres en vers où Chateaubriand a été poëte ; partout ailleurs il ne fut que poétique.