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13. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre troisième »

Lutte entre Calvin et le parti des libertins. […] Ce parti s’appuyait sur Berne, où l’on n’avait adopté qu’une réforme très-mitigée. […] C’est ce qui fit retourner au parti de Calvin le peuple de Genève. […] Lutte entre Calvin et le parti des libertins. […] Ce parti fit d’ailleurs la faute de tous les partis qui se sentent les plus faibles : il voulut reprendre le pouvoir par un coup d’État.

14. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

2º pourquoi il avait quitté un parti dans lequel il était si accrédité ? […] Pourquoi il avait été moins heureux à la guerre depuis son changement de parti ? […] C’était au moment où la Ligue se déclara en armes contre Henri III (1585), et où la division se mit ouvertement dans le parti catholique. Le roi de Navarre convoqua tous les chefs de son propre parti à Guîtres près Coutras. […] Savez-vous aussi les différentes leçons qu’ils apprennent en l’un et en l’autre parti ?

15. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Le duc de Rohan — I » pp. 298-315

Il est le dernier grand homme qu’ait eu la Réforme en France, et c’est le droit des historiens de ce parti de l’étudier avec une complaisance et avec une admiration singulières. […] Henri IV avait une vraie amitié pour le jeune Rohan ; en lui il voyait un élève, un lieutenant futur pour ses projets militaires ; il discernait aussi sans doute une tête capable de maintenir et de conduire un jour le parti réformé, et de s’opposer dans un sens meilleur aux intrigues éternelles du maréchal de Bouillon. […] Rohan, plus jeune et plus actif, et qui doit le détrôner comme chef du parti protestant, est son principal adversaire. […] Il lui arriva ce qui arrive le plus souvent aux chefs de parti ; ce sont les partis et les assemblées qui les mènent. […] La plupart des grands de la religion, qui avaient paru d’abord embrasser le même parti, firent peu à peu leur arrangement et se retirèrent.

16. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

C’est ce parti, chaque jour grossissant par le nombre comme il se complète par la doctrine, dont Pusey et Newman ont été les plus ardents promoteurs et les chefs. […] En vertu de l’énergie de son esprit, il a accompli pour son propre compte le mouvement que le parti qu’il a dirigé accomplira un jour pour le sien. […] ce n’est ni la science, ni la piété, ni les intentions élevées qui manquent aux hommes du parti anglo-catholique et surtout au Dr Pusey en particulier. […] Question personnelle posée par respect pour un tel homme, mais dominée par une question plus vaste : la question de tout le parti catholique lui-même. […] Qu’on examine les deux partis, on trouvera d’un côté l’effroi égal à ce que, de l’autre, est l’espérance.

17. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Les quatre moments religieux au XIXe siècle, (suite et fin.) »

., une remise sur le pied de guerre du parti religieux. […] Liautard nous mènerait par une transition presque naturelle à la seconde époque religieuse, à l’invasion assez longtemps retardée et au triomphe absolu du parti en politique, vers l’année 1821. […] Non, ce ne fut pas, comme l’ont dit et répété depuis des écrivains de parti, un pur fantôme et un épouvantail ; ce fut une réalité. […] Le triomphe du parti était complet, même avant l’avénement de Charles X. […] Ce ne fut pourtant qu’après 1848 et dans la réaction qui suivit que toutes les forces du parti se déployèrent, imposantes et déjà formidables.

18. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Mais dans tous les partis, il y a place à la longue pour les bons avis, pour les folies moindres, pour les solutions qui réconcilient et qui guérissent. […] C’est ainsi que, parti de Dijon en conseiller royaliste d’un vaincu en voie de soumission, Jeannin se trouva dans la capitale le conseiller d’un chef de parti en révolte contre son roi. […] Du reste, il ne croit avoir à se justifier qu’en ce qui touche à Henri III, car envers le roi de Navarre il n’avait aucun engagement particulier ; Henri III assassiné (août 1589), il se pouvait considérer comme libre jusqu’à un certain point de suivre le parti de Mayenne, tant que Henri IV ne se faisait point catholique, et moyennant que lui-même il avait conscience de ne donner que les meilleurs avis possibles, les plus favorables à l’État, et de rester un bon conseiller jusque dans un méchant parti. […] Villeroi, ligueur malgré lui comme Jeannin, est de cœur ou du moins d’esprit avec Henri IV ; il ne se considère engagé avec le mauvais parti qu’à bonne fin et en vue de ménager une négociation entre le roi et le duc. […] Il a souci que le duc de Mayenne et le parti catholique y trouvent nettement leurs avantages.

19. (1906) L’anticléricalisme pp. 2-381

Toujours est-il que le parti anticlérical dénonçait avec fureur et à grands cris l’immense péril que le « parti prêtre » faisait courir à la France. […] Le parti antireligieux ne voulut voir en M.  […] Le parti radical resta insensible. […] Nous savons, par l’exemple de l’Angleterre, qu’un parti religieux est toujours un parti politique et que les partis politiques décapitent les rois quand ils le peuvent, et nous aimons mieux décapiter les partis quand nous le pouvons. […] C’est justement ce qui en fait le mérite aux yeux d’un certain parti.

20. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « L’Angleterre depuis l’avènement de Jacques II »

l’esprit de parti semble ici avoir bénéficié de tout ce qu’a perdu le talent, et c’est dans ce sens qu’il s’est fait — au dommage de Macaulay — une compensation terrible ! […] Qui songe à son parti en écrivant l’Histoire commence par s’y sacrifier. […] Il a cédé à la pression des idées de son parti, et il a cherché à en justifier toutes les prétentions par l’histoire. […] Il avait contre lui le protestantisme de Henri VIII, chargé de toutes les rancunes des vieux partis du temps de Cromwell. […] … Macaulay n’a donc pas l’ambition de modifier les opinions de son parti ?

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