Je crois même qu’à titre de pièce achevée et accomplie, de tragédie parfaite offrant le groupe dans toute sa beauté, il mettait Iphigénie au-dessus des autres, et la qualifiait le chef-d’œuvre de l’art sur notre théâtre. […] Antiochus est parfait, il l’est trop avec sa faculté de soumission et de silence ; on serait tenté de sourire à l’entendre tout d’abord s’exhaler : … Je me suis tu cinq ans, Madame, et vais encor me taire plus longtemps.
Obscur ou visible, ce moi lui-même n’est qu’un chef de file, un centre supérieur au-dessous duquel s’échelonnent, dans les segments de la moelle et dans les ganglions nerveux, quantité d’autres centres subordonnés, théâtres de sensations et d’impulsions analogues mais rudimentaires, en sorte que l’homme total se présente comme une hiérarchie de centres de sensation et d’impulsion, ayant chacun leur initiative, leurs fonctions et leur domaine, sous le gouvernement d’un centre plus parfait qui reçoit d’eux les nouvelles locales, leur envoie les injonctions générales, et ne diffère d’eux que par son organisation plus complexe, son action plus étendue et son rang plus élevé. […] À mes yeux, sa sincérité est parfaite : or elle déclare qu’au bout de sa page elle n’a aucune idée de ce qu’elle a tracé sur le papier ; quand elle le lit, elle en est étonnée, parfois alarmée.
Le charme est bien secondaire que donne l’incontestable maîtrise, l’audace heureuse, l’instrument parfait et charmant de l’écrivain. […] Heredia serait le plus parfait parnassien parce qu’il serait le plus serein, le plus marmoréen, pour ne pas dire le plus pétrifié.
Là même il m’arrive de me plaire encore pour la parfaite musique des mots, le délice des vers harmonieux et simples… Mais le cas de M. […] Sentez comme Arthur Rimbaud, parfait !
. — Quel est l’homme parfait ? […] On arrive ainsi à une sorte d’ascétisme intellectuel, à ce mandarinisme béat que Nietzsche symbolise dans le parfait philologue.
Elle ne concevait point de parfait bonheur hors du devoir ; elle mettait l’idéal du roman là où elle l’avait si peu rencontré, c’est-à-dire dans le mariage ; et plus d’une fois en ses plus beaux jours, au milieu d’une fête dont elle était la reine, se dérobant aux hommages, il lui arriva, disait-elle, de sortir un moment pour pleurer. […] Elle écrivait peu ; elle avait pris de bonne heure cette habitude d’écrire le moins possible ; mais ce peu était bien et d’un tour parfait.
Et tout ce petit poème, vraiment parfait : Cette fille, elle est morte, est morte dans ses amours. […] Non pas le tortionnaire élégant qui, romain ou chinois, décortique un sein, une joue, un hémicrâne, selon la science parfaite de la douleur animale ; mais le boucher qui après une entaille circulaire, arrache toute la dépouille, comme un fourreau. […] Fontainas garde une grande netteté de vision une lucidité parfaite ; voici des songes composés comme ceux de Racine avec logique et clairvoyance, où les sensations et les images soigneusement enchaînées se déroulent selon d’impérieuses concordances. […] Le troisième acte devient admirable, lorsque, connaissant son mal et son sort, le lépreux attend dans la maison de son père le cortège funèbre qui va le conduire à la maison des morts, et l’impression finale est qu’on vient de jouir d’une oeuvre entièrement originale et d’une parfaite harmonie. […] Cela vaut-il mieux que d’être trop parfait ?
Il s’était amusé à traduire un petit discours latin prononcé dans l’Assemblée générale de Sorbonne le 23 décembre 1780 par l’abbé Cotton des Houssayes, bibliothécaire de la maison, et où toutes les qualités et les devoirs du parfait bibliothécaire sont exposés avec élégance et candeur (Techener, 1839) : L’auteur de ce petit chef-d’œuvre presque inconnu, disait M.