Elle songea donc, dans le moment critique et décisif, après la perte de la bataille de Kolin, à profiter du zèle de Voltaire et de son désir de réparer ses torts envers Frédéric ; Elle s’ouvrit à lui par lettres vers le mois d’août 1757. […] Non, ma divine sœur, je ne vous cacherai aucune de mes démarches, je vous avertirai de tout ; mes pensées, le fond de mon cœur, toutes mes résolutions, tout vous sera ouvert et connu à temps.
Un cordonnier-poëte ouvrait la marche et précédait le cortège de ces évangélistes d’un nouveau genre, jetant l’injure à qui lui déplaisait24 en même temps qu’il entonnait les louanges du maître ; cela osait s’intituler : Mémoires de Béranger. […] On a ouvert une souscription pour M.
Cet accident ne dura qu’un moment, et son ventre s’ouvrit favorablement sur l’heure même, etc. » Il y a là tout un sujet de discussion ouvert pour les médecins savants qui ont du loisir.
» Et comme on est à l’Académie des inscriptions, on n’oublie pas de citer la médaille frappée en l’honneur de Foucault par décision des États du Béarn, au revers de laquelle étaient représentés les députés venant en foule signer, à la face des autels, l’abjuration de leurs erreurs, avec une légende latine qui signifiait : « La Religion catholique rétablie dans le Béarn par des délibérations publiques de toutes les villes. » Au contraire, j’ouvre l’ouvrage d’Élie Benoît Histoire de l’Édit de Nantes, à la date de 1685 : qu’y vois-je ? […] L’œil est ouvert et dur ; le nez tendineux et sec ; le menton est arrêté.
Ainsi sur Corneille : certes il mérite pour nous le nom de grand ; mais, lorsqu’il arrive, couronné de ce titre, aux yeux des Allemands, par exemple, lorsqu’un éminent critique, Lessing, s’attendant à trouver en lui, sur la foi de sa renommée, quelqu’un de rude, mais de sublime et de simple, vient à l’ouvrir à une page d’avance indiquée, que trouve-t-il ? […] j’ai souvent ouvert, avec la meilleure volonté du monde, Corneille, Racine et Boileau, et je sens tout ce qu’ils ont de talent ; mais je ne puis en soutenir la lecture, et il me paraît évident qu’une partie des sentiments les plus profonds qu’éveille la poésie est restée lettre close pour ces auteurs56… » L’aveu est assez clair.
En même temps qu’il écrivait en ces termes au roi de Pologne, le maréchal adressait une autre lettre à la reine, une lettre non plus politique, mais domestique en quelque sorte et comme à une mère, pour lui ouvrir un jour sur l’intérieur de la famille royale et, comme il dit, sur l’intrinsèque de la Cour. […] Dans une lettre toute familière, le maréchal, pour lui prouver qu’il ne le boude pas, lui parle à cœur ouvert de la Cour de France et des intrigues en jeu.
Combien le cabinet que nous ouvre à deux battants M. de Lamartine, et dans lequel il nous force, pour ainsi dire, de pénétrer, est différent ! […] Mais ici, c’est d’un autre ordre ; la faute crie ; il sort de ses tons ; grâce à ces mots étranges, même sans se flatter d’être de ceux dont parle La Bruyère et qui ont le cœur justement ouvert à la perfection d’un ouvrage, on court risque de remporter désormais un regret mortel des plus belles pages de Lamartine.
Jeté jeune et sans éducation régulière au milieu d’une littérature compassée et d’une poésie sans âme, il a dû hésiter longtemps, s’essayer en secret, se décourager maintes fois et se reprendre, tenter du nouveau dans bien des voies, et, en un mot, brûler bien des vers avant d’entrer en plein dans le genre unique que les circonstances ouvrirent à son cœur de citoyen. […] Puis, quand on avait épuisé les désordres, les erreurs, et qu’on revenait à la vérité suprême, on trouvait un asile tout préparé, un confessionnal, un oratoire, un cilice qui matait la chair ; et l’on n’était pas, comme de nos jours, poursuivi encore, jusqu’au sein d’une foi vaguement renaissante, par des doutes effrayants, d’éternelles obscurités et un abîme sans cesse ouvert : — je me trompe ; il y eut un homme alors qui éprouva tout cela, et il manqua en devenir fou : cet homme, c’était Pascal.