Sans compter les deux illustres que nous venons de nommer, vous pourrez encore y apprécier de nobles ouvrages de Guérin et de Girodet, ces maîtres hautains et délicats, ces fiers continuateurs de David, le fier Cimabué du genre dit classique, et de ravissants morceaux de Prud’hon, ce frère en romantisme d’André Chénier. Avant d’exposer à nos lecteurs un catalogue et une appréciation des principaux de ces ouvrages, constatons un fait assez curieux qui pourra leur fournir matière à de tristes réflexions. […] Parmi les dix ouvrages de David, les principaux sont Marat, la Mort de Socrate, Bonaparte au Mont-Saint-Bernard, Télémaque et Eucharis.
Frappé de tant de merveilles, il sent que leur cause n’est point en lui-même ; il sent que tout est l’ouvrage d’un être qui se dérobe à ses sens, mais qui se manifeste à lui par ses bienfaits. […] Ô Dieu qui verses tous les dons, Dieu à qui les orages et la foudre obéissent, écarte de l’homme cette erreur insensée ; daigne éclairer son âme ; attire-la jusqu’à cette raison éternelle qui te sert de guide et d’appui dans le gouvernement du monde, afin qu’honorés nous-mêmes, nous puissions t’honorer à ton tour, célébrant tes ouvrages par une hymne non interrompue, comme il convient à l’être faible et mortel ; car, ni l’habitant de la terre, ni l’habitant des cieux n’a rien de plus grand que de célébrer dans la justice, la raison sublime qui préside à la nature. » Il est difficile sans doute de parler de Dieu avec plus de grandeur. […] Notre seul mérite aujourd’hui est d’avoir mis quelque pureté de style dans un genre d’ouvrage le plus susceptible de beautés fortes, et qui semblerait devoir être grand et sublime, comme le tableau de la nature.
Ce qui a paru de lui dans le Public, se réduit à des Odes au dessous du médiocre, à une Satire sur le Goût, dont les principes sont assez judicieux, & la versification heureuse par intervalles ; à un Poëme intitulé Mon Odyssée, qu'on croiroit avoir été fait pour des Lecteurs tudesques, tant le style en est dur & baroque, tant les rimes en sont bizarres : qu'on ajoute à cela la pauvreté du sujet, & l'on aura l'idée du plus pitoyable Ouvrage qui ait été fait depuis d'Assoucy jusqu'à nous, puisque le Héros de ce Poëme est M. […] Depuis la derniere édition de cet Ouvrage, il a publié une Satire au Comte de B**, que nous regardons, malgré la dureté de plusieurs vers & le peu de noblesse de quelques expressions, comme une des meilleures Epîtres de ce genre qui aient paru depuis celles de J.
Il y a la Grande perspective et l’Abrégé de perspective de Brook Taylor, deux excellents ouvrages. […] Le meilleur ouvrage pour l’enseignement de l’architecture militaire ou civile, ce serait, à mon avis, un grand plan qui représenterait le terrain ou d’une maison, ou d’un hôtel, ou d’un palais ou d’une église.
C’est que les caractères poétiques dont Horace admire dans ses ouvrages l’incomparable vérité, se rapportèrent à ces genres créés par l’imagination (generi fantastici), dont nous avons parlé dans la métaphysique poétique. […] Ces deux caractères, ouvrages d’une nation tout entière, devaient nécessairement présenter dans leur conception une heureuse uniformité ; c’est dans cette uniformité, d’accord avec le sens commun d’une nation entière, que consiste toute la convenance, toute la grâce d’une fable.
L’ouvrage qu’il publie aujourd’hui et où il a résumé en un corps de récit toute son Étude ecclésiastique et politique depuis saint Pierre jusqu’à Innocent III, depuis la barque du pêcheur jusqu’aux gloires du Vatican, n’eût peut-être jamais paru, si l’auteur n’avait en quelque sorte été provoqué et piqué personnellement. […] Nous pourrions détacher quelques chapitres de l’ouvrage qui sont d’un récit animé et qui offrent de rapides tableaux.
Cet Auteur est peu connu, & cependant mériteroit de l’être, par la bonté de ses Ouvrages. […] Le plus connu des Ouvrages de cet Ecrivain presque oublié, est l’Histoire générale de la France, durant les deux premieres Races de nos Rois, en deux vol.
Pourquoi cet Auteur, qui a joui d’une si grande réputation pendant sa vie ; que Vaugelas consultoit comme l’oracle de la Langue Françoise ; à qui Despréaux & Racine s’empressoient de lire leurs Ouvrages, comme à un juge plein de lumieres & de goût ; pour qui l’Académie avoit une déférence qui tenoit du respect ; qu’on regardoit au Barreau, comme un des Orateurs les plus éloquens ; pourquoi est-il aujourd’hui totalement oublié ? […] Ses Ouvrages, presque tous au dessous du médiocre, ont eu le sort qu’ils méritoient ; leur foiblesse n’a pu soutenir l’analyse du temps, qui dévore tout ce qui n’est pas marqué au coin du Génie.