Je n’oserais prendre sur moi seul, sans l’aveu de mes supérieurs, sans le consentement de vos parents et sans la permission de l’évêque, d’unir secrètement deux enfants qui s’aiment dans un cachot, au pied d’un échafaud, et de mêler l’amour à la mort, dans une union toute sacrilège, si elle n’était toute sainte.
comment avez-vous osé, dans la fête du 10 août, mettre sur les pierres de la Bastille des inscriptions qui consacraient la juste horreur des tourments qu’on y avait soufferts ?
Mais c’est un grand mérite d’avoir osé débrouiller un aussi vaste et redoutable sujet, et d’avoir si lestement parcouru une carrière où dix scrupuleux savants auraient usé leur vie.
Plus sûrement que chez Eliot (car ici nul étalage de cordialité ne me met en défiance), je devine chez Flaubert une espèce d’affection spéculative pour ces êtres qui représentent tout le monde, qui sont à peine responsables, qui, avec beaucoup d’égoïsme, ont quelque bonté, qui travaillent et qui peinent comme nous… Les soixante dernières pages de Madame Bovary sont si étrangement douloureuses que j’ose à peine les relire.
Si j’avais le temps d’avoir un avis sur cette question oiseuse, j’oserais soutenir cette thèse hardie que l’homme, qui veut nous faire part de ses idées ou de ses sentiments, dispose à cette heure de multiples moyens d’expression : sculpture, peinture, musique, poésie, mimique, théâtre, cinématographe, etc.
Telle fut l’illusion des premiers qui après Racine osèrent donner des tragédies, Campistron, Lagrange-Chancel, Duché.
Une circonstance due à la bonté de ces messieurs vint me confirmer dans ma vocation de philologue, et, à l’insu de mes excellents maîtres, entrebâiller pour moi une porte que je n’osais ouvrir moi-même.
Tels sont les vers de César au sénat : Un bruit trop confirmé se répand sur la terre Qu’en vain Rome aux Persans ose faire la guerre ; Qu’un roi seul peut les vaincre et leur donner la loi.