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271. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

On ne dit pas que vous êtes pour eux, mais on dit que vous êtes volubile (variable), et vous avez cela de commun avec tant d’autres, quoique vous vouliez passer pour original. » On sent l’amertume. […] Pour son Histoire des Français, que j’ai appelée précédemment une compilation, il protesterait contre un pareil terme, son livre étant réellement fait d’original et d’après les sources. […] Il extrait les originaux sans y chercher finesse, en y cherchant pourtant un peu trop la leçon morale. […] Il est assez le Rollin de l’histoire de France ; mais c’est un Rollin qui n’a pas eu à traduire, comme l’autre, d’admirables originaux.

272. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

Des pensées qu’il avait peut-être gardées en portefeuille dans sa première circonspection, des ridicules que son livre même fit lever devant lui, des originaux qui d’eux-mêmes se livrèrent, enrichirent et accomplirent de mille façons le chef-d’œuvre. […] On apprend d’un morceau qui se trouve dans l’Esprit des Journaux (févr. 1782), et où l’auteur anonyme apprécie fort délicatement lui-même la Notice de Suard, que La Bruyère, déjà moins lu et moins recherché au dire de D’Olivet, n’avait pas été complétement mis à sa place par le XVIIIe  siècle ; Voltaire en avait parlé légèrement dans le Siècle de Louis XIV : « Le marquis de Vauvenargues, dit l’auteur anonyme (qui serait digne d’être Fontanes ou Garat), est presque le seul, de tous ceux qui ont parlé de La Bruyère, qui ait bien senti ce talent vraiment grand et original. Mais Vauvenargues lui-même n’a pas l’estime et l’autorité qui devraient appartenir à un écrivain qui participe à la fois de la sage étendue d’esprit de Locke, de la pensée originale de Montesquieu, de la verve de style de Pascal, mêlée au goût de la prose de Voltaire ; il n’a pu faire ni la réputation de La Bruyère ni la sienne. » Cinquante ans de plus, en achevant de consacrer La Bruyère comme génie, ont donné à Vauvenargues lui-même le vernis des maîtres. […] Ils l’étaient, certes, tous les deux ; mais l’un, le peintre alors avoué, et dont les portraits aujourd’hui sont devenus un peu voilés et mystérieux ; l’autre, le peintre inconnu alors et clandestin, et dont les portraits aujourd’hui manifestes trahissent leurs originaux à nu.

273. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

On ne savait pas encore alors que le chef-d’œuvre était un livre original, prose ou vers : pour être original, il faut être vrai, non pas vrai seulement selon les autres, mais vrai selon soi. […] Quiconque n’est pas sincère n’est pas et ne peut pas être original. […] Il pouvait être créateur, il ne fut que copiste ; il s’imagina élever par la perfection du style la copie au niveau de l’original, il se sentit capable d’élever le poëme en prose au-dessus du Télémaque, la première des copies de ce genre : en copiant une copie en prose, il crut égaler Homère et consacrer son génie à la postérité.

274. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre dixième. »

L’ouvrage est faible, mais le jugement qu’il porte de l’original est exquis. […] Lisant les modèles dans la langue originale, ils en lisaient moins. […] Il lisait les chefs-d’œuvre de l’antiquité comme on lit des romans, les latins dans le texte, les grecs dans la traduction, avec cette pénétration du génie qui sent l’original sous le traducteur. […] L’original qui donnait ces deux vers : Possum multa tibi veterum præcepta referre, Ni refugis, temiesque pignet cognoscere curas.

275. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Poesia et Musica di Riccardo Wagner, Traduzione italiana dal testo originale tedesco di Arrigo Boito. […] Traduzione italiana dal testo originale tedesco di Salvatore de C. […] Versione italiana dal testo originale tedesco di Arrigo Boito. […] Nous avons annoncé la publication de cet ouvrage dont le titre complet est : « Catalogue d’une bibliothèque wagnérienne, répertoire authentique et complet de la littérature wagnérienne établi systématiquement selon l’ordre chronologique d’après les originaux inclus et augmenté de citations et de notices, par Nikolaus Oesterlein, membre honoraire de l’Association Wagnérienne Académique de Vienne, — deuxième volume, clos en novembre 1881 (n° 3.373 jusqu’à 5.567)45. » Cet ouvrage contient, — après une table des matières, une préface, un guide et une table des signes :   1re partie : Richard Wagner ; œuvres en prose et en vers : manuscrits ; télégrammes ; lettres ; discours et allocutions ; mots ; communications imprimées et fragments ; articles de journaux ; œuvres musicales.

276. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1858 » pp. 225-262

Cet original d’un très grand goût, s’appelle M.  […] * * * — Un original que j’ai connu, se trouve faire une visite au printemps, dans un château, à une toute jeune femme qui lui dit : « Vous aimez la campagne au printemps, Monsieur ? […] Octobre La curieuse étude qu’il y avait à faire, il y a une vingtaine d’années, sur les originaux de la province, légués par le xviiie  siècle à ces temps-ci. […] s’écrie l’original catholique, je ne connais rien de beau comme une grande fête dans Saint-Pierre, les cardinaux qui lisent leurs bréviaires, dans ces poses insolemment renversées des pendentifs, avez-vous vu, avez-vous vu ?

277. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre II. La qualité des unités sociales. Homogénéité et hétérogénéité »

La communauté y perd, l’individu y gagne110. » Il semble que, par cela même que nous voyons se multiplier les différences individuelles, nous considérions chaque individu comme un être original, nous respections en lui « ce que jamais on ne verra deux fois », nous lui reconnaissions enfin une valeur incomparable et en ce sens égale à celle des autres. […] Des êtres auxquels elle manquerait totalement ne se laisseraient même plus englober dans un seul genre : de ces individus originaux on ne pourrait même plus dire qu’ils sont également des hommes. […] Peut-être n’eut-elle jamais de race originale : on accusait le peuple romain de n’être qu’un « ramassis » de races122. […] On sait en effet que, plus les éléments générateurs diffèrent, plus il y a de chances pour que leurs produits soient originaux.

278. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gayda, Joseph »

Joseph Gayda, est le premier livre d’un disciple original de M. 

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