Cette réponse piquante, et plus vive de ton que ne le sont d’ordinaire ses discours officiels, s’adressait particulièrement à des objections et à des attaques dirigées de Londres par M. de Montlosier. […] Voilà bien la sphère modérée où il habitait d’ordinaire, et où il éclairait doucement.
Il faudrait établir que les hommes ordinaires n’en ont pas ; autrement, il n’y a rien là qui soit particulier aux hommes supérieurs. […] Je demande maintenant si, en prenant au hasard 7 personnes d’un esprit ordinaire, on n’en trouverait pas parmi elles au moins une dont le père ou la mère, ou le grand-père, ou la grand-mère, ou les enfants, ou les frères, ou les cousins germains, auraient été affectés de l’une des innombrables affections que l’auteur prétend liées au génie par une racine commune.
Il le crut avec cette simplicité sainte, ordinaire aux hommes qui se sentent le canal d’une grande grâce. […] Michelet entraîne d’ordinaire plus vivement son public.
Mais cela serait une duperie ; les mots les plus ordinaires et les locutions courantes peuvent faire figure de surprise. […] Les idées isolées ne représentent que des faits ou des abstractions ; pour avoir une vérité il faut deux facteurs, il faut, c’est le mode de génération le plus ordinaire, un fait et une abstraction. […] Il en est d’ailleurs de l’idée pure de liberté comme de l’idée pure de justice ; elle ne peut nous servir à rien dans l’ordinaire de la vie. […] Les esprits clairs sont d’ordinaire ceux qui ne voient qu’une chose à la fois ; dès que le cerveau est riche de sensations et d’idées, il se fait un remous et la nappe se trouble à l’heure du jaillissement. […] En général, les soirées dramatiques, qui offrent plus de variété et une note plus gaie que la conférence ordinaire, sont surtout goûtées du public.
Ce n’est que dans la seconde moitié du xviie siècle que les femmes de la société se sont piquées d’honneur et se sont mises, dans l’usage ordinaire, à vouloir écrire convenablement.
Il y a même dans ce volume quelques cris trop déchirants pour être confiés à l’art et qui font mal à entendre ; mais l’auteur qui, tout en les laissant échapper par moments, sait qu’il ne faut pas tout dire, et qu’il y a la pudeur de la muse et celle de la femme, a d’ordinaire exhalé ses émotions et ses larmes par un détour et à travers un léger voile qui les laisse arriver sincères encore, mais non pas trop amères ni dévorantes.
Mais je vous proteste, monsieur, que, telle satisfaction que me donne ledit Père, je ne le tiendrai jamais pour autre que pour un homme plus étourdi qu’une mouche, et moins sensé ès-affaires du monde qu’un enfant ; et si d’aventure il s’obstine de ne vouloir entendre à tant de voies d’accord que je lui fais présenter par mes amis en rongeant mon frein le plus qu’il m’est possible, et qu’il veuille toujours persister en ses menteries ordinaires et en ses impostures, j’en ferai une telle vengeance à l’avenir que, s’il a évité les justes ressentiments du maître du palais de Rome en s’enfuyant à Paris sous prétexte d’être poursuivi des Espagnols qui ne pensoient pas à lui, il n’évitera pas pourtant les miens.
Les différents articles qui les composent, et dont l’analyse ne saurait embrasser la variété, n’ont entre eux de commun que le mérite littéraire, le seul que je puisse apprécier d’une vue générale : apprécier le mérite littéraire d’un livre, quel qu’il soit, c’est d’ordinaire donner l’exacte mesure de sa valeur réelle.