Sa lettre à Algarotti au moment où il recevait cette nouvelle, nous l’a montré dans la première vivacité de sa plaie toute saignante. […] — Adieu ; tu seras bien aise, je crois, de la bonne nouvelle que je t’apprends. […] Quand le frère de Jordan vint, le lendemain matin, lui annoncer la triste nouvelle, la première chose qui frappa ses yeux, en entrant dans le cabinet du roi, fut le portrait de celui qu’ils avaient perdu.
Ce peu de lignes, qui sont tout le savoir humain sur la comédie et son histoire, ont-elles été touchées et rompues par cette vaste dissertation que du Méril a publiée sous le titre d’Histoire de la Comédie, ou bien cette Histoire, qui veut être nouvelle, a-t-elle ajouté à ces lignes, pauvres et solitaires, quelques lignes de plus ? […] Le premier volume, je l’ai dit, se fermait à Aristophane ; le second s’ouvre à la Comédie grecque, qui suivit celle d’Aristophane, le Rabelais scénique de l’antiquité, et devint la Comédie nouvelle, puis le Drame satyrique, et, passant de Grèce en Italie, quand il n’y eut plus de comédie en Grèce, fut la Comédie italique, la Comédie classique et la Comédie romaine. […] J’ai parlé de l’enlevante et amusante peinture de la société et des mœurs chinoises, au premier volume de cette histoire, mais je crois supérieure encore la peinture de la société athénienne après la mort de Socrate, lors de l’invasion chez les Grecs de la Comédie nouvelle, dont Ménandre fut le poète comique, Ménandre, si compromis par les éloges des grammairiens.
Son livre n’est, en somme, que la traduction et une application nouvelle du fameux mot de Franklin : « Si les fripons savaient le profit qu’il y a à être honnête homme, ils seraient tous honnêtes gens par friponnerie. » Aubryet a modifié le mot, et a dit après Franklin : — Si les coquines savaient la puissance de volupté qu’il y a dans les femmes honnêtes, elles seraient toutes honnêtes par coquinerie ! […] Selon moi, il faut être un romancier de premier ordre pour se permettre la nouvelle. […] Eh bien, c’est ce romancier-là, le « romancier de la nouvelle », que Xavier Aubryet n’est jamais dans Les Patriciennes de l’Amour !
Royer-Collard I C’est la psychologie écossaise qui fournit à la philosophie nouvelle sa première direction d’esprit et ses premiers instruments d’attaque. […] — Trente sous. » Il venait d’acheter et de fonder la nouvelle philosophie française. […] La science était nouvelle pour lui ; pour la première fois, il jouissait du plaisir d’enseigner ; pour la première fois, il jouissait du plaisir de construire et d’abattre.
Il en a donné, quelque temps avant sa mort, une nouvelle édition, augmentée de près des trois quarts, & intitulée, on ne sait trop pourquoi, l’Homme du Monde & l’Homme de Lettres.
Beauzée a donné une nouvelle édition des Synonymes de M. l’Abbé Girard, où il en a ajouté quelques-uns de sa façon, sans parvenir à autre chose, qu’à faire sentir que son modele est inimitable.
Car enfin ce sont les mêmes hommes : on n’a pas vu naître une nouvelle génération littéraire le jour même où M. de Balzac est mort. […] Mais qui ignore les emportements, les défis par lesquels ces natures orageuses signalent leurs ruptures mêlant à leur langage, à leurs manières d’autrefois, les manières et le langage de leur situation nouvelle, à peu près comme ces exilés qui se hâtent de parler la langue de leur nouvelle patrie, et qui même en forcent l’accent, de peur d’être reconnus pour des étrangers ? […] La monomanie dans l’art, c’est une face nouvelle que n’avaient pressentie ni Aristote ni Schlegel, et que M. de Balzac nous a révélée. […] Mais il avait encore un pas à faire pour raser d’encore plus près le bord de l’infini : inaugurer une nouvelle doctrine, une religion nouvelle, qui, au lieu de fonctionner dans le vide, eût à son tour des formules précises pour remplacer les formules abolies. […] Cette liberté qu’il aime serait sûre de son triomphe, et son triomphe serait bien cette fois notre plus belle et notre plus nouvelle conquête, si tous les contemporains de M. de Tocqueville la comprenaient comme lui.
Pour se tirer des fausses positions où il se trouvait tout à coup, il fallait une comédie nouvelle. […] Une ordonnance royale affecta 12, 000 livres à cette nouvelle société, dont toute l’administration fut réglée par ordonnance royale. […] L’art dramatique eut devant lui une porte nouvelle. […] Il donna donc sa tragédie nouvelle à la troupe du Palais-Royal, où le célèbre La Thorillière lui prêta l’appui de sa belle diction. […] Racine se chargea de former lui-même à la déclamation les jeunes personnes chargées des rôles dans sa nouvelle tragédie.