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1222. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

XXVI Voici ces actes, exprimés en paroles dignes de leur grandeur : Les honneurs de la sépulture rendus à l’infortuné souverain pontife Pie VI, mort dans la captivité en France, et resté jusque-là sans sépulture royale ou pontificale à Valence : « Il est de la dignité de la nation française et conforme à son caractère de donner des marques de considération à un homme qui occupa un des premiers rangs sur la terre, des honneurs funèbres et un monument conforme au caractère du prince enseveli sans décrets. » Des envoyés dans toutes les cours où ils peuvent être reçus avec dignité sont nommés pour saisir et renouer les fils rompus des relations internationales : le général Bournonville à Berlin, M.  […] Je n’ai pas besoin de les lui nommer : elle les sait. […] Il se laisse nommer à une dignité inamovible, celle de grand électeur, afin de colorer sa sortie du ministère par une situation neutre dans le gouvernement des affaires européennes.

1223. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

. — Aussi serait-il injuste de ne pas nommer les interprètes à qui l’on a confié ses idées dans un livre qui sera plus durable que les représentations du drame qu’il renferme. […] Elle a remis son épée au premier commissaire nommé par nous, et a laissé partir avec regret, mais avec dignité, ses princes. […] J’avais eu quelques affaires de flibustiers que je pourrai vous dire plus tard : on me donna le commandement d’un brick de guerre nommé le Marat.

1224. (1864) Cours familier de littérature. XVII « CIIe entretien. Lettre à M. Sainte-Beuve (2e partie) » pp. 409-488

Sainte-Beuve (2e partie) I J’avais par hasard connu et aimé, en Italie, un beau jeune homme français, nommé Farcy. […] Dès le premier entretien il me dit : « On vous a sans doute dit des horreurs de moi ; que j’étais un athée, que je me moquais des quatre lettres de l’alphabet qui nomment ce qu’on appelle Dieu, et des hommes, ces mauvais miroirs de leur Dieu. […] n’étais-tu pas mieux celui que chacun nomme, Celui que nous cherchons, et qui remplis nos cœurs, Quand par-delà les monts d’où fondent les vainqueurs, Dès les jours de Wagram, tu courais l’Italie, De Pise à Nisita promenant ta folie, Essayant la lumière et l’onde dans ta voix, Et chantant l’oranger pour la première fois ?

1225. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

— Vous paraissez, dis-je, nommer fécondité ce que l’on nomme ordinairement génie. […] Comme je vous l’ai dit récemment, je vous ai nommé dans mon testament éditeur de mes œuvres posthumes et j’ai rédigé ce matin une espèce de petit acte que vous signerez avec moi. » * * * Mercredi, 25 mai 1831.

1226. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

On t’a mal nommé en t’appelant Prométhée (Prévoyant), car c’est un Prométhée qu’il te faudrait pour briser tes chaînes. » — La Passion du Titan a été souvent comparée par les docteurs mêmes de l’Église, à celle de Jésus. […] — La voici aux bords de l’Hybristès (l’Insolent), « le fleuve bien nommé ». […] Le dieu posera sur son front une main caressante : un fils nommé Epaphos — « Touché doucement » — naîtra de cette conception mystique, et ce fils sera l’ancêtre du libérateur qu’attend Prométhée.

1227. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

« Ce pays se nomme Versailles ; il est à quelques quarante-huit degrés d’élévation du pôle, à plus de onze cents lieues de mer des Iroquois et des Pantagons. » Hélas ! […] Le lendemain du jour où mademoiselle Mars prit congé de son public en deuil, chez un honnête citoyen que je ne veux pas nommer, deux braves comédiens du boulevard, faits pour mieux que cela, racontaient, en souriant, les heureuses misères de leur vie, et leur théâtre fermé. […] Il y a, dans les livres de Quintilien, un interlocuteur nommé Apollodore, qui disait : « Persuader, c’est s’emparer de l’esprit de celui qui vous écoute, et le conduire en triomphe au but que l’on se propose. » En triomphe !

1228. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIe Entretien. Le 16 juillet 1857, ou œuvres et caractère de Béranger » pp. 161-252

XXVI Mais plus tard, et bien souvent, dans la franchise de ses entretiens à demi-voix, voici littéralement ce qu’il me disait à moi-même : « Je me nomme bien véritablement DE BÉRANGER. […] XXXIII Dans le temps où le jeune Béranger, sans souci de sa fortune, se consolait de l’indigence par l’étourderie, il fréquentait la salle d’armes d’un maître d’escrime du faubourg Saint-Antoine, nommé Valois. Ce Valois, par une bizarrerie qui servait peut-être à achalander sa salle d’armes, avait pris pour prévôt, c’est-à-dire pour second dans ses exercices, une de ses nièces, jeune fille de quatorze à quinze ans, nommée Judith Frère.

1229. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

S’étant aperçu qu’il y avait là trois ou quatre personnes qui n’avaient point été présentées, deux médecins, son secrétaire et son principal valet de chambre, il les nomma selon l’étiquette usitée en pareil cas avec les personnes royales. […] Il nomme l’abbé Dupanloup.

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