On sait que chacun des quatre évangiles porte en tête le nom d’un personnage connu soit dans l’histoire apostolique, soit dans l’histoire évangélique elle-même. […] Un nom propre écrit en tête de ces sortes d’ouvrages ne dit pas grand’chose. […] C’est quand la tradition s’affaiblit dans la seconde moitié du IIe siècle que les textes portant des noms d’apôtres prennent une autorité décisive et obtiennent force de loi. […] Il nous reste à parler du quatrième, de celui qui porte le nom de Jean. […] Jésus eût à peine été nommé ; on se fût surtout attaché à montrer comment les idées qui se sont produites sous son nom germèrent et couvrirent le monde.
Tout autre nom qu’on voudrait lui attribuer est une détermination en contradiction avec sa nature. […] Aussi Kant, au lieu de placer l’indéterminé dans la série même des phénomènes, l’a-t-il placé au dehors et au-dessus, sous le nom de noumène. Mais nous refusons de nouveau à l’indétermination nouménale le nom de liberté, pour lui laisser seulement ce nom d’x que Kant lui donne avec raison quand il est conséquent avec lui-même. […] Mais c’est par un véritable paralogisme qu’on donne le nom de choix à l’absence même de choix, c’est-à-dire au hasard, lequel se résout lui-même en déterminisme mécanique. […] Le reste est déterminé par des circonstances physiques décorées du nom de hasard (direction du bras en haut, en bas, à droite, à gauche, etc.).
Le petit roman de Zaïde parut sous son nom. […] Ces arbres, il les connaissait tous par leurs noms et ils étaient sa famille. […] Nous avons souffert le martyre pour le nom du Christ, et nos corps reposent ici. […] c’est un joli nom ! […] Il s’appelait Gomez Carrillo, et ce nom est maintenant connu des Parisiens.
Le nom seul du livre en indiquait la portée : le Génie du christianisme. […] Le procédé par lequel je connais cette durée, je l’appelle induction ; mais ce nom n’est pas la cause, il n’exprime que le fait. […] M. de Lamartine est né à Mâcon, le 21 octobre 1790 ; son nom de famille est de Prat : ce n’est que plus tard qu’il a pris le nom d’un oncle maternel. […] Benjamin Constant s’est déjà fait un nom comme polémiste politique. […] Les noms se pressent devant la mémoire qui les évoque.
Première amie aux beaux yeux simples, un mot du livre, le nom peut-être du cœur du livre. […] Elle chantera, une fois encore, à vos oreilles les noms immortels de Duccio et de Cimabuë — ces noms qui vous sont chers ! […] Mystère aussi que le nom de cet occultiste : on le sait Américain ; mystère que le nom du traducteur ; tout cela enjolive d’étrange ce déjà intrigant ouvrage. […] Mais, si l’on examine quels sont, des immortels, ceux dont le nom s’attache à un effort personnel, à un progrès de pensée et de forme, à une marche intransigeante et raisonnée au Mieux : que de suppressions encore il faudrait ! […] Un employé de l’Odéon du nom de Catulle Mendès et M.
Juana est son nom, elle aime don Paez, lansquenet de la garnison ; la description de leur amour ne dissonerait pas mal dans une page obscène de l’Aretin. […] Il n’a pour cela qu’à prendre le manteau de Raphaël et à se présenter sous son nom pendant les ténèbres au logis de la danseuse. […] Dalti, c’est le nom de l’amant, attend le signal des entretiens secrets dans une église. […] Quel qu’il soit, c’est le mien ; il n’est pas deux croyances Je ne sais pas son nom, j’ai regardé les cieux. […] Regarde d’en haut ce bas monde : qu’y a-t-il de changé ici que des noms ?
Le macabre est entré, semble-t-il, depuis peu dans la littérature, mais s’y est fait vite un nom honorable. […] Néanmoins nous grouperons sous ce nom Le Visage Émerveillé de la Comtesse Mathieu de Noailles dont M. […] Le héros n’écrit-il pas : « Cette pudeur soudaine à prononcer un nom est une nuance sentimentale que les enfants saisissent très bien, etc… » (p. 189). […] Leurs noms sont assez estimés aujourd’hui pour qu’ils n’aient plus besoin de solliciter la jeunesse. […] Il va sans dire que, si nous ne nous sommes pas attardés aux noms de M.
Tout en apprenant du latin, du grec, de l’hébreu, et en se rompant aux mâles études, l’enfance et la première jeunesse de d’Aubigné furent telles, et si fréquemment débauchées et libertines, qu’en tout autre siècle il eût probablement dérivé et donné dans cette espèce d’incrédulité qu’on désigne sous le nom de scepticisme, et que les mauvaises mœurs insinuent si aisément : mais au xvie siècle, ces courants amollissants et dissolvants n’existaient pas, et les dissipations même, dans leur violence et leur crudité grossière, n’empêchaient pas de respirer l’air ardent des croyances diverses et des fanatismes. […] » Dans une Histoire contemporaine comme celle qu’il écrit et où il est témoin et quelquefois acteur, il lui est difficile de ne point parler de soi ; il n’évite pas ces sortes de digressions ou d’épisodies, selon qu’il les appelle ; il s’y complaît même ; toutefois, malgré le coin de vanité et d’amour de gloire, qui est sa partie tendre, il a soin le plus souvent de ne pas se nommer, et ce n’est qu’avec quelque attention qu’on s’aperçoit que c’est lui, sous le nom tantôt d’un écuyer, tantôt d’un mestre de camp, qui est en cause dans ces endroits, et qui donne tel conseil, qui tient tel discours. […] Je vous somme, au nom de Dieu, de ne nous frauder plus, ou je serai témoin contre vous en son Jugement. » Religion égarée, fanatisme opiniâtre sans doute, et sourd aux raisons de prudence et d’humaine sagesse ; appel, sous le nom du Christ, à la vengeance du sang par le sang ; générosité pourtant et grandeur d’âme, comme il en est en tout sacrifice absolu de soi : c’est ce qui respire en cette scène nocturne, digne des plus grands peintres, et d’Aubigné, qui en a senti toute l’émotion, nous l’a conservée et, on peut dire, nous l’a faite de manière à n’être point surpassé. […] Le nom du baron des Adrets, de ce chef cruel entre tous les partisans protestants du Midi, était et est resté en exécration. […] Le roi de Navarre parla d’abord et posa cette première question : si, dans les circonstances présentes et nouvelles, les huguenots devaient avoir les mains croisées durant le débat des ennemis, envoyer tous leurs gens de guerre dans les armées du roi sans en faire montre (ce qui était l’opinion de plusieurs), ou s’ils devaient prendre séparément les armes pour secourir le roi en leur propre nom, et profiter de toutes occasions pour s’affermir ?