Nouvelle de l’autre monde Vers les bords du fleuve fatal Qui porte les morts sur son onde, Et qui roule son noir cristal Dans les plaines de l’autre monde ; Dans une forêt de cyprès Sont des routes froides et sombres. […] En vain je soupire et je gronde, Mes destins le veulent ainsi ; Et les prudes de l’autre monde Sont les folles de celui-ci. » Là cette ombre amoureuse et folle Poussa mille soupirs ardents, Se plaignit, pleura quelque temps, Puis en m’adressant la parole : « Pauvre âme, dit-elle, à ton tour. […] Mais je connais une insensible Dans le monde que j’ai quitté.
M. de Salvandy ayant voté contre le mot flétri (car les relations particulières sont très-mêlées au monde légitimiste) a été interpellé, dans l’embrasure d’une croisée, par le roi Louis-Philippe lors de la réception des députés pour présenter l’adresse. […] Voilà donc, au seul point de vue social, le monde très-agité, très-aigri, très-occupé, d’indifférent et d’ennuyé qu’il était il y a quinze jours. […] Le monde, les salons prennent parti pour ou contre les candidats. […] M. de Ravignan était d’abord un homme du monde, un magistrat, avocat général sous la Restauration ; il s’est converti à la suite d’un chagrin de cœur.
Julie a été ramenée à la religion par des malheurs ordinaires : elle est restée dans le monde ; et, contrainte de lui cacher sa passion, elle se réfugie en secret auprès de Dieu, sûre qu’elle est de trouver dans ce père indulgent une pitié que lui refuseraient les hommes. […] Précipitée du monde au désert, elle est entrée soudaine, et avec tous ses feux, dans les glaces monastiques. […] On en découvre à peine quelques traces dans ce passage, que nous traduisons mot à mot : « Heureuse la vierge sans tache qui oublie le monde, et que le monde oublie !
Ce manœuvre des dieux est en somme l’artiste du monde, sa forge a été le premier atelier plastique. […] C’était une sorte de Roi-Fainéant des eaux, relégué aux confins du monde, dans les brumes d’un pôle inconnu. […] Il rêvait comme un cauchemar le monde qu’il n’avait pas encore découvert. […] Sous son double aspect de conquérant et de supplicié, il reste toujours en spectacle au monde. […] Il passe, comme un dieu de l’Inde, à travers un monde de métamorphoses douloureuses.
Mais Dieu ne fait-il pas le beau pour tout le monde ? […] Qu’est-ce que ce monde où tout disparaît ? […] Enfin j’ai voulu lui donner cette marque d’affection et l’accompagner de mes prières jusqu’au bord de l’autre monde. […] Au sortir de là, le monde est jugé, on y tient moins. […] Quand elle finira, qui sait tout ce qui aura fini dans Andillac et dans le monde ?
Le monde des lectures devient vite pour lui le monde réel. […] Le correcteur de copies ne saurait oublier qu’en passant du monde des élèves au monde des écrivains il aborde une réalité nouvelle, qui est simplement le génie. […] Il a chance de mieux se mouvoir que l’artiste dans ce monde des genres. […] Dans le monde des romans il est naturel qu’il y ait pour M. […] Mais il ne saurait y avoir, dans ce monde, d’esprit sans corps.
article de charles magnin sur lucrèce dans la revue des deux mondes. […] L'article de Magnin sur Lucrèce passe décidément dans la Revue des Deux Mondes du 1er juin. […] — La chronique politique de la Revue des Deux Mondes est depuis plus d’un mois écrite par Carné, qui l’avait prise durant l’absence de Rossi, lequel était allé présider un concours de droit à Aix en Provence.
Avec Mme d’Albany, tout en étant vrai, il reste plus dans les termes d’homme du monde et de société. […] Plus tard, Mme de Staël s’étonnait, au début de sa liaison avec Sismondi, qu’il ne fût point reçu dans le haut monde de Genève, quoiqu’il y eût tout droit par son éducation comme par sa naissance. […] » Quel scandale pour le monde du haut, resté si formaliste, même en temps de révolution ! […] On voit, par son Journal intime et par les lettres écrites à sa mère, qu’il ne s’accoutuma point pourtant de prime abord, sans quelque difficulté, au monde et au ton de Coppet. […] c’est comme un court mariage ; toujours et toujours ensemble, on se voit trop ; les défauts ne trouvent pas de coin pour se cacher : un enfant gâté, comme elle, de la nature et du monde, doit, certes, avoir les siens pour le matin, pour les moments de fatigue et d’ennui ; et je connais quelqu’un qui se cabre, lorsqu’il rencontre une tache chez les gens qu’il aime.