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1588. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Élevé au-dessus de l’une, abaissé au-dessous de l’autre, voyant le mal et le désordre, ignorant le bien et l’harmonie, exclu de l’amour et du calme, livré à l’indignation et à l’amertume, Swift ne rencontre ni une cause qu’il puisse chérir, ni une doctrine qu’il puisse établir967 ; il emploie toute la force de l’esprit le mieux armé et du caractère le mieux trempé à décrier et à détruire : toutes ses œuvres sont des pamphlets. […] Il a employé la mythologie comme on s’affuble d’une perruque ; mal à propos, avec ennui ou avec dédain. […] Qu’on n’aille point ici le comparer à Rabelais ; notre bon géant, médecin et ivrogne, s’étale joyeusement sur son fumier sans penser à mal ; le fumier est chaud, commode ; on y est bien pour philosopher et cuver son vin. […] De cette façon, le pays et eux-mêmes se trouvent heureusement délivrés de tous les maux à venir1020. […] I do therefore humbly offer it to public consideration that of the hundred and twenty thousand children already computed, twenty thousand may be reserved for breed, whereof one-fourth part to be males… that the remaining hundred thousand may, at a year old, be offered in sale to the persons of quality and fortune through the kingdom ; always advising the mother to let them suck plentifully in the last month, so as to render them plump and fat for good tables.

1589. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Le stoïcien assure à la population désolée qu’il n’y a rien de mauvais dans la petite vérole, et que pour un homme sage la maladie, la difformité, la mort, la perte des amis ne sont point des maux. […] Le palais du lord lieutenant est si mal bâti que la pluie noie les appartements. […] Mal rassasiés de pommes de terre et de lait aigre, ils se jettent en affamés sur les grands troupeaux des protestants. […] —  Il faut faire ce qu’on nous commande, répondit une autre voix ; s’il y a là quelque chose de mal, c’est l’affaire de nos officiers. » — John Macdonald fut si inquiet qu’un peu après minuit il alla au quartier de Glenlyon. […] Sans doute, il l’est en plusieurs points ; s’il entend mal Racine, il admire Pascal et Bossuet ; ses amis disent qu’il faisait de Mme de Sévigné sa lecture journalière.

1590. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

dans ma jeunesse… D’abord j’avais une vie qui n’était pas la vie de tout le monde… Je me nourrissais mal… pas assez. […] — Bricoler des casse-tête, expression des paysans pour se donner du mal. […] dit Gautier jouant mal l’assurance, il n’y a que les chrétiens qui comptent, et il y a ici pas mal d’athées !  […] Elle lui dit : « Je suis pas mal outillée, n’est-ce pas ? […] Là-dessus, je pose des sangsues, derrière les oreilles à Edmond, qui a mal aux yeux, depuis quelque temps, et dont la dilatation des pupilles est aussi forte, que s’il avait été empoisonné avec de la belladone.

1591. (1905) Promenades philosophiques. Première série

Mais cela veut dire que le destin, jusqu’au jour où nous sommes, nous a tous mal traités. […] Cela finit mal pour le mouton, pour l’homme aussi, très souvent. […] On peut aimer son mal, quand il est lié à la conscience elle-même. […] De toutes les imaginations de la Commission, celle-ci est une des plus nocives, en même temps que la plus inutile ; c’est l’art pour l’art, le mal pour le mal. […] Et c’est précisément parce qu’on l’imprime beaucoup qu’on le prononce mal.

1592. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLI » pp. 167-171

Je crains que celle de l’abbé Combalot ne soit de la grosse et très-grosse bière assez mal brassée34.

1593. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Louis XIV et le duc de Bourgogne, par M. Michelet. (suite et fin.) »

Sur Louis XIV, en ce même volume, il a pourtant fort mal deviné, à mon sens ; il s’est montré souverainement injuste.

1594. (1875) Premiers lundis. Tome III « Sur une pétition de directeurs de théâtres contre les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique »

Il n’est pas mal assurément, messieurs, que dès que quelqu’un se croit victime d’une injustice ou croit apercevoir un abus, il s’écrie : « J’en appellerai au Sénat. » Le Sénat ne saurait décourager un sentiment si honorable de confiance en sa justice.

1595. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Deroulède, Paul (1846-1914) »

Il savait mal son métier ; ses rimes étaient pauvres et, parfois, se réduisaient à la simple assonance.

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