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272. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Cette belle Dorimène, impatiente d’échapper à la pauvreté et aux brutalités de la maison paternelle, ne s’inquiète même pas de regarder le mari qu’on lui donne ; pourvu qu’elle soit dame et maîtresse en la maison de ce manant, Dorimène est contente. […] — Ils ressemblent à cet Irlandais qui ne a voulait pas sortir de son lit, quoique le feu fût à la maison […] — La maison brûle ! […] Orgon, Elle a bien voulu, par pitié, admettre dans sa maison, à sa table, ce vil M.  […] Elmire, c’est la providence visible de cette maison attaquée par Tartuffe.

273. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

La France était une grande société d’actionnaires formée par un spéculateur de premier ordre, la maison capétienne. […] Parce que la maison de Bourbon retrouva pour agrandir le domaine royal le secret qu’avaient si admirablement pratiqué les premiers Capétiens. […] On ne construit pas une maison avec cela. […] La maison Bonaparte émergea du chaos révolutionnaire qui accompagna et suivit la mort de Louis XVI, comme la maison capétienne sortit de l’anarchie qui accompagna en France la décadence de la maison carlovingienne. Sans les événements de 1814 et 1815, il est probable que la maison Bonaparte héritait du titre des Capétiens.

274. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Theuriet, André (1833-1907) »

. — La Maison des deux Barbeaux (1879). — Toute Seule (1880). — Madame Véronique (1880). — Sauvageonne (1880). — Les Enchantements de la forêt (1881). — Les Mauvais Ménages (1889). — Madame Heurteloup (1889). — Le Journal de Tristan (1883). — Michel Verneuil (1883) […] Theuriet, nous la retrouvons, marquée d’une façon originale, dans certaines pages où le poète nous conduit dans sa maison de Talloire, en Savoie, et dans sa retraite de Nice, où il a déjà passé plus d’un hiver.

275. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Sa maison est de verre, comme celle que rêvait Socrate, et tout le monde y peut regarder. […] Ou c’est la maison qui ment, ou c’est la légende qui est fausse. Et je sens que la maison ne ment pas. […] Comme nous passions sur la berge, devant une petite maison enfoncée dans de la verdure, l’homme important s’arrêta, contempla la maison d’un regard mélancolique et qui me sembla plein de regrets. […] Et, à mon tour je regardai la maison.

276. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Japonisme » pp. 261-283

Il simula la débauche, l’ivrognerie, à ce point, qu’un homme de Satzuma, le trouvant étendu dans un ruisseau, à la porte d’une maison de thé, et le croyant ivre-mort, lui cria : « Oh ! […] Il accablait d’injures sa femme, la chassait ostensiblement de sa maison, ne gardant auprès de lui que son fils aîné, âgé de seize ans. […] Après le désastre de la maison de son maître, il est venu à Yedo, en cachant au fond du cœur l’idée de la vengeance.

277. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Marie-Antoinette » pp. 171-184

Depuis Henri IV et Louis XIV, qui reconnaissaient leurs bâtards et leur donnaient des maisons princières, jusqu’à Louis XV, qui éleva l’adultère à la Fonction dans la personne de madame de Pompadour et de madame du Barry, des générations successives de maîtresses avaient suivi des générations successives de Bourbons sur le trône, en sorte que l’on aurait pu croire que, si le Roi ne mourait pas en France, la Maîtresse du Roi ne mourait pas non plus… Nous ne craignons pas de le dire : c’est là le grand crime des Bourbons, la tache indélébile qu’on ne lavera point dans toute leur gloire. […] Comprenant que l’ancienne inimitié de la France et de l’Autriche n’avait plus de raison pour exister, elle pensait, en regardant cette belle enfant, par l’éducation faite française, à opposer l’épouse, qui sauve tout, à ces maîtresses qui avaient tout perdu dans cette maison de Bourbon, l’humiliation vivante des Reines, et ainsi à relever, par les mœurs et par la famille, cette monarchie qui périssait par la famille et par les mœurs ! […] Il fallait les battre avec leurs propres armes, ces coquines charmantes et amusantes, qui avaient ôté cette ceinture, par trop serrée, de l’étiquette, à ces sultans lassés qu’elle blessait… Il fallait que la vertu, chez soi, fût aussi aimable que le vice, sans cesser d’être la vertu ; et ce jeu difficile et dangereux, que seule une femme pure et trempée dans le Styx de sa propre innocence pouvait se résoudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit… Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse épargnât à la France et à la maison de Bourbon le châtiment qu’elle méritait pour avoir subi des Pompadour.

278. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XII. Marie-Antoinette, par MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 283-295

Depuis Henri IV et Louis XIV, qui reconnaissaient leurs bâtards et leur donnaient des maisons princières, jusqu’à Louis XV, qui éleva l’adultère à la Fonction, dans la personne de Mme de Pompadour et de Mme Du Barry, des générations successives de maîtresses avaient suivi des générations successives de Bourbons sur le trône, en sorte que l’on aurait pu croire que si le Roi ne mourait pas en France, la Maîtresse du Roi ne mourait pas non plus… Nous ne craignons pas de le dire, c’est là le grand crime des Bourbons, la tache indélébile qu’on ne lavera point dans toute leur gloire. […] Comprenant que l’ancienne inimitié de la France et de l’Autriche n’avait plus de raison pour exister, elle pensait, en regardant cette belle enfant, par l’éducation faite française, à opposer l’épouse, qui sauve tout, à ces maîtresses qui avaient tout perdu dans cette maison de Bourbon, l’humiliation vivante des Reines, et ainsi à relever, par les mœurs et par la famille, cette monarchie qui périssait par la famille et par les mœurs ! […] Il fallait les battre avec leurs propres armes, ces coquines charmantes et amusantes, qui avaient ôté cette ceinture, par trop serrée de l’étiquette, à ces sultans lassés qu’elle blessait… Il fallait que la vertu, chez soi, fût aussi aimable que le vice, sans cesser d’être la vertu ; et ce jeu difficile et dangereux, que seule une femme pure et trempée dans le Styx de sa propre innocence pouvait se résoudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit… Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse épargnât à la France et à la maison de Bourbon le châtiment qu’elle méritait pour avoir subi des Pompadour.

279. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333

Lorsque les démocraties se formèrent, et ensuite les monarchies, les nobles et les plébéiens se mêlèrent au moyen des alliances et des successions par testament, ce qui fit que les richesses sortirent peu à peu des maisons nobles. […] Ils les mariaient pour leur propre avantage, c’est-à-dire, pour faire entrer dans leurs maisons les femmes qu’ils en jugeaient dignes. […] La loi reconnaissant libre quiconque naissait dans la cité ; sous de telles circonstances, le droit naturel changea de dénomination ; dans les aristocraties, il était appelé droit des gens, dans le sens du latin gentes, maisons nobles [pour lesquelles ce droit était une sorte de propriété] ; mais lorsque s’établirent les démocraties, où les nations entières sont souveraines, et ensuite les monarchies, où les monarques représentent les nations entières dont leurs sujets sont les membres, il fut nommé droit naturel des nations.

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