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374. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre IX. Suite des éloges chez les Grecs. De Xénophon, de Plutarque et de Lucien. »

De ce rapprochement ou de ce contraste, naît le ridicule que les peuples simples ignorent, que les peuples à grand caractère méprisent, mais qui est si à la mode chez toutes les nations, dans cette époque où les vices se mêlent aux agréments, et où l’esprit ayant peu de grandes choses à observer, multiplie par le loisir ses idées de détail. […] Il attaqua comme La Bruyère les vices et les ridicules de son temps ; mais moins fort et moins ardent que lui, ayant plutôt cette fleur d’esprit qu’eut dans la suite Fontenelle, avec plus de hardiesse et de saillie dans le caractère, il mêla partout la philosophie à la légèreté, et la satire à la grâce.

375. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXI. Des oraisons funèbres de Bourdaloue, de La Rue et de Massillon. »

Parmi les pertes particulières, le trône était toujours brillant, et les trophées publics se mêlaient souvent aux pompes funèbres des héros. […] Tel est le fond du tableau que nous présente l’orateur ; il peint en même temps la jeune duchesse de Bourgogne, adorée de la cour, et dont les vertus aimables mêlaient quelque chose de plus tendre aux vertus austères et fortes de son époux ; il la peint frappée comme lui, expirante avec lui, sentant et le trône et la vie, et le monde qui lui échappaient, et répondant à ceux qui l’appelaient princesse : Oui, princesse aujourd’hui, demain rien, et dans deux jours oubliée.

376. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Il ne faut pas, en cette époque rapide, vivre des années bien nombreuses, quand on se retire de la mêlée, pour assister à sa gloire comme si l’on était son propre descendant. […] L’euphorbe, l’aconit, la jusquiame, la ciguë, la belladone y mêlent leurs froids virus aux ardents poisons des tropiques et de l’Inde. […] A ces peintures exotiques se mêlent des pièces modernes, d’un sentiment plus personnel, d’une insouciante fierté, voilant parfois une exquise délicatesse d’âme. […] Avec la pointe d’égoïsme qui se mêle à l’amitié humaine la plus désintéressée, nous nous répétions : « Ce jour-là, nous ne le verrons pas. […] A la crainte de l’avenir peut se mêler le regret du passé, car c’étaient pour la plupart de respectables demeures honorablement hantées par des gens d’église et de robe.

377. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nadaud, Gustave (1820-1893) »

Nadaud, lui, se tient à l’écart de la mêlée ; sa poésie, aux goûts calmes, pêche à la ligne, prend les goujons et regarde sans trouble passer le fleuve des révolutions… La joie n’est pas le chant complet du monde, le plaisir n’est pas l’amour, l’esprit n’est pas la liberté.

378. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « III — I » pp. 12-13

Au reste, à la façon plus modérée dont on parle de Hugo, et aussi à la façon moins grotesque qu’il a mêlée à ses grands vers de vieillards, on peut déjà s’apercevoir qu’il est d’un Corps (l’Académie) ; on se respecte mutuellement.

379. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Barbier, Jules (1825-1901) »

Eugène Ledrain Une langue franche et ferme, de l’esprit mêlé à beaucoup de sentiment, quelque chose d’honnête et d’enthousiaste, une pensée toujours élevée, telles sont les principales qualités qui marquent les pièces de M. 

380. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 324

Ils ont un avantage qui doit les faire accueillir avec plus d’indulgence, c’est que l’histoire y est mêlée avec la fiction.

381. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »

., peut-être n’est-il plus temps d’entendre que LITTÉRATURE EUROPÉENNE, tant, à l’exception des langues, qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l’unité monstrueuse dans leurs conceptions et leurs manières de sentir !

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