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1035. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gregh, Fernand (1873-1960) »

Quant à moi, si ce livre me passionne, c’est surtout parce qu’il résume une époque de vie et qu’il traduit, de manière quasi définitive, une heure sentimentale. Pudeur craintive des instants de puberté, pudeur, toute rose devant les roses et les lèvres, défaillances, souffrances voluptueuses qui ne siègent point dans l’âme, mais dont tout l’organisme semble être envahi ; troubles puérils, sommeils lourds, rêves fleuris où chantent, silencieuses, les danses évanouies des temps jadis ; c’est de ces émois-là que Fernand Gregh a composé son livre. […] Fernand Gregh, en le qualifiant de menu chef-d’œuvre, il l’inséra dans son article (La Vie et les Livres, 3e série).

1036. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — III » pp. 455-479

Les accessoires du tableau, les éléments et les traits qui le justifient, se rencontrent épars, sans aucune physionomie poétique, dans la correspondance railleuse et dans les livres plus sérieux de Bonstetten. […] Les livres qui s’échappèrent de sa plume en ces années : L’Homme du Midi et l’homme du Nord (1824) ; La Scandinavie et les Alpes (1826), faciles, agréables et décousus, ne le représentent que très imparfaitement. On le retrouve plus au complet dans ses correspondances, peut-être aussi parce qu’on leur demande moins qu’à des livres proprement dits qui auraient eu besoin d’être plus composés. […] Un livre qui réussit est une belle médaille d’or ; l’auteur même n’est jamais que le minerai informe. […] C’est là que tous les matins on trouvait, un livre à la main et le sourire sur les lèvres, L’auteur du Latium et de La Scandinavie.

1037. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Assez souvent la liaison entre certains livres et certaines façons de penser, de sentir et d’agir s’impose d’elle-même à l’attention. […] Il faut d’abord recueillir avec soin tous les aveux directs par lesquels les hommes d’une époque ont confessé l’influence exercée sur leur conduite par tel ou tel livre. […] On sait après cela quels livres ont influé sur un groupe d’esprits et en quel sens ils ont agi. […] Des livres, qui se croyaient irréprochables, ont été condamnés par des moralistes austères, parce qu’ils excitaient à la volupté en la décrivant pour en montrer les périls. […] Mais ce problème, qui intéresse l’éducation autant que l’histoire, ne sera résolu qu’après une multitude d’enquêtes méthodiques qui auront établi son bilan d’influence pour chacun des livres ayant remué une génération.

1038. (1923) Au service de la déesse

Je tâcherai de vomir mon venin dans mon livre. […] Votre livre, messieurs, est implacable comme la misère. […] Vous fermez ses livres et les jetez à l’écart. […] L’on retrouve, dans ces livres de guerre, l’ironie de M.  […] Tout cela est marqué dans ses livres, et durement.

1039. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre II. Diderot »

J’aurais dit que cela le délassait de ses livres, si ses livres l’avaient lassé. […] Avec la même indifférence, il semait de ses pages dans les livres de ses amis : un traité de clavecin de Bemetzrieder, une histoire de l’abbé Raynal, une gazette de Grimm, tout lui était bon ; l’essentiel, pour lui, c’était d’écrire ; y mettre son nom n’aurait rien ajouté à son plaisir ! […] Non : car d’abord, chez Diderot, le choc n’est pas une émotion quelconque, un fait de son expérience, c’est le choc d’une pensée qui a essayé de se traduire par la parole ou l’art ; puis le détachement de la cause extérieure et de sa pensée interne ne se fait pas ; son œuvre, si vaste qu’elle soit, reste, si je puis dire, épinglée en marge du livre d’autrui ; Diderot est un étourdissant commentateur, plus intéressant souvent que son texte. Il excelle à refaire les livres d’autrui : il est incapable de les juger. Pendant qu’il a l’air d’écouter, il a pris le point de départ ou l’a placé l’auteur, et il voyage pour son compte : quand vous avez fini, il vous dit le livre qu’il aurait fait à votre place, et c’est sa façon d’entendre la critique.

1040. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Il cherche, dans l’œuvre littéraire, l’expression, non plus d’une société, mais d’un tempérament : tous ses jugements sur les livres sont des jugements sur les hommes. […] A la fin de ces minutieuses enquêtes, l’homme, et par l’homme le livre, se trouve relié à quelque courant connu et défini de la civilisation générale. […] Le livre de l’Intelligence parut en 1870 : il y avait vingt ans que Taine l’avait dans la pensée. […] Ce sont les notes d’un voyage en Belgique et en Hollande : le livre n’a rien de systématique. […] Comme Sainte-Beuve dans un livre, Fromentin, dans un tableau, retrouve l’auteur, son développement personnel, ses hésitations, ses recherches, ses acquisitions, toutes les influences qui l’ont modifié, mais aussi et d’abord l’irréductible fond de l’individualité.

1041. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VIII. Jésus à Capharnahum. »

Dans le Livre de Daniel, au milieu de la vision des empires représentés par des animaux, au moment où la séance du grand jugement commence et où les livres sont ouverts, un être « semblable à un fils de l’homme » s’avance vers l’Ancien des jours, qui lui confère le pouvoir de juger le monde, et de le gouverner pour l’éternité 370. […] Il entrait dans la synagogue, se levait pour lire ; le hazzan lui tendait le livre, il le déroulait, et lisant la parascha ou la haphtara du jour, il tirait de cette lecture quelque développement conforme à ses idées 396. […] Livre d’Hénoch, XLVI, 1, 2, 3 ; XLVIII, 2, 3 ; LXII 9, 14 ; LXX, 1 (division de Dillmann) ; Matth., X, 23 ; XIII, 41 ; XVI, 27-28 ; XIX, 28 ; XXIV, 27, 30, 37, 39, 44 ; XXV, 31 ; XXVI, 64 ; Marc, XIII, 26 ; XIV, 62 ; Luc, XII, 40 ; XVII, 24, 26, 30 ; XXI, 27, 36 ; XXII, 69 ; Actes, VII, 55. […] L’expression, « Fils de la femme » pour le Messie se trouve une fois dans le livre d’Hénoch, LXII, 8. […] , n° 5361 ; inscription de Kasyoun, dans la Mission de Phénicie, livre IV [sous presse].

1042. (1891) Esquisses contemporaines

Mais cela répond-il à ce que doit être un livre ? […] Je le voudrais prouver par quelques exemples pris au hasard de ses livres. […] Les livres de M.  […] L’impersonnalité et la clarté du livre de M.  […] Rod, à propos de son livre, le Sens de la vie.

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