À ce mode de procéder, le lecteur gagnera de comparer, juxtaposées, des pages qui, chacune dans leur genre, renferment des qualités de premier ordre. […] Bien heureux les lecteurs, si les confidences s’arrêtaient là ! […] Le reste pourrait se deviner, mais l’auteur a voulu éviter le tourment des suppositions au lecteur ! […] Je n’ajouterai rien, laissant au lecteur le plaisir de chercher le reste dans ce livre sagement, honnêtement écrit et rempli d’épisodes charmants. […] Rien n’est plus varié que son œuvre, et chacun de ses ouvrages est un étonnement pour le monde de ses lecteurs ; je ne dis pas de ses « petits lecteurs », puisque les grands forment la majeure partie de son public.
Tant ses lecteurs s’étaient modelés sur les types idéaux qu’il leur proposait ! […] On sera peut-être curieux de savoir ce qui fit tant pleurer les grand-mères des lecteurs du roman réaliste. […] Je ne sais même si l’auteur et ses premiers lecteurs aperçurent toute la puissance de cette opposition. […] Je préviens avec loyauté le lecteur français qu’il sera rebuté par ces livres. […] — On laissait au lecteur le soin de répondre.
On m’excusera cependant de la remettre sous les yeux du lecteur. […] Il me reste à mettre ou à remettre sous les yeux du lecteur la lettre du jeune Benjamin. […] Si j’en parle, ce ne sera pas longuement ; je ne le puis ; mais j’en dirai quelque chose, en renvoyant aux précédents articles mes lecteurs et M. […] va demander le lecteur, fatigué, je n’en doute pas, de toutes ces observations générales. […] Ami lecteur, je ne sais si je dois vous entraîner tout soudain au fond de ce gouffre creusé par M.
Le lecteur trouvera pour la première fois, dans le livre de M. […] Taine, au contraire, trouve pour chaque auteur la juste louange, et invente l’image qui peut le mieux le représenter aux yeux du lecteur. […] Le lecteur ne s’aperçoit pas de cette violation, qui prend au contraire une importance capitale pour le spectateur. […] Shakespeare traite le spectateur comme s’il était un lecteur ; or le spectateur et le lecteur sont deux hommes très différents. […] Ils se sont livrés au lecteur aussi complètement dès leurs premiers mots qu’ils se sont livrés l’un à l’autre.
Sous prétexte que toucher ou convaincre son lecteur, c’est sacrifier l’art en le subordonnant à une autre fin que lui-même, on vide son discours de toute vérité, que la raison, la conscience ou le cœur pourraient saisir : on poursuit une beauté toute matérielle et physique, que nul mélange du vrai, du bien, du beau moral même ne vient corrompre, et l’on travaille son style pour l’œil et l’oreille du public : on se fait ciseleur, coloriste ; on sculpte des phrases marmoréennes, on exécute d’étourdissantes variations ; on a une riche palette, un clavier étendu. […] Les mots propres à être ouïs de tous, et les phrases propres à ces mots, sont ridicules, lorsqu’on ne doit parler qu’aux yeux et pour ainsi dire à l’oreille de son lecteur. » On ne parle pas devant cent personnes comme devant une seule ; le choix de mots, la correction de phrases, qui sont nécessaires, quand on écrit, deviennent ridicules quand on cause ; et je ne sais pas de gens plus fastidieux que ceux qui, dans la conversation, parlent comme un livre.
Elle exerce sur les lecteurs, spectateurs ou auditeurs, des actions diverses qu’il est intéressant de rechercher. […] Il a noté aussi précisément qu’il l’a pu le genre d’action qu’Alexandre Dumas fils, Renan, Baudelaire et quelques autres ont eu, je ne dis pas sur tous leurs lecteurs, mais sur un groupe choisi de ceux-ci.
— « J’affirme que les conversations données par moi, dans les quatre volumes parus, sont pour ainsi des sténographies, reproduisant non seulement les idées des causeurs, mais le plus souvent leurs expressions, et j’ai la foi que tout lecteur désintéressé et clairvoyant, reconnaîtra que mon désir, mon ambition a été de faire vrais, les hommes que je portraiturais, et que pour rien au monde, je n’aurais voulu leur prêter des paroles qu’ils n’auraient pas dites. […] J’ai voulu qu’au revers de ma réponse, il y eut ce volume imprimé, qui, je le répète une seconde fois, doit apporter à l’esprit de tout lecteur indépendant et non prévenu contre moi, la certitude que selon l’expression de M.
Les fêtes, les combats et les lieux dont il parle ne sont connus à plusieurs de ses lecteurs que par ce que lui-même en raconte. […] Quoique ce poëme ne nous touche plus que parce que nous sommes des hommes, il nous touche encore assez pour nous attacher : mais un poëte ne sçauroit promettre à ses ouvrages une fortune pareille à celle de l’éneïde, qui est celle de toucher sans cet interêt qui a un rapport particulier au lecteur, à moins d’une grande présomption, principalement s’il compose en françois.