Un siècle sédentaire comme le dix-huitième siècle, qui vivait dans des salons ou dans des cafés, dut naturellement raffoler de Gil Blas, de ce gentilhomme de grande route, l’idéal impossible d’un bonhomme, parfaitement cul-de-jatte en fait d’aventures, qui passa sa vie en habit gorge de pigeon à jouer au domino au café Procope, entre sa tabatière et sa bavaroise, dans la plus grasse et la plus bourgeoise des tranquillités ! […] Dans Aimée, où il essaya de faire autre chose que de l’aventure, dans Le Drame de la Jeunesse, plus réussi, et où il révéla ce qu’il pourrait être, s’il voulait énergiquement remonter vers les hautes et profondes régions du roman ; dans Le Drame de la Jeunesse, où il reprit l’idée d’Aimée — l’influence des livres et du théâtre sur la pensée et la moralité modernes, l’altération du naturel par les réminiscences littéraires, la pose, la comédie éternelle jouée entre nous et Dieu, et qui nous empêche d’avoir l’originalité même de nos vices et de nos douleurs, — il poussa au comble du suraigu cette ironie15 qui est le caractère de son esprit et le symptôme de sa force, et qui pourrait faire de M.
Le braconnier le met en joue… Et, le lendemain, comme le seigneur se plaignait d’avoir été arrêté par ce garnement : « Vrai Dieu ! […] Et pourtant, ce Jean Monteil n’avait guère alors que vingt-trois, vingt-quatre ans ; il était la coqueluche des beautés de la ville, et pas une mère qui ne le couchât en joue pour sa fille ! […] Grâce à lui, la ville de Rhodez a pu voir en un jour quatre représentations Esther jouée par des amateurs ! […] Caveyrac, notre puîné, était digne, à tout prendre, de jouer le rôle du fils aîné dans quelque bonne maison d’autrefois. […] Il avait consacré déjà tant d’années à la première histoire où le peuple ait joué son rôle !
Il faut toujours compter, quand on le juge, sa vertu, sa force morale, ce sentiment qui lui a fait jouer un grand rôle dans les crises politiques et dominer parfois les hommes les plus violents au seul nom de la patrie.
Henri de Régnier ; et si les allées rectilignes en leur sévère majesté en imposent d’abord par leur charme un peu triste, la lumière des aubes et des crépuscules s’y joue à souhait et dans le même décor fait alterner de changeantes images qui sont toute la vie et l’âme du poète, projetée hors de lui et lui apparaissant par un mirage dont il n’est pas dupe sous les formes multiples de son rêve.
Émile Lecomte « On trouvera dans ce recueil, Sonatines d’automne, des notations sentimentales, des lieds, des historiettes violentes et étranges, et parfois, presque tout simplement des sanglots… Un homme se joue de petites sonates à lui-même, dans la nonchalance de l’automne. ».
Selon lui, le Ministre Protestant se joua de l'Evêque de Meaux, qui crut, dit-il, avoir converti un Ministre, & qui ne fit que servir à la fortune d'un Philosophe.
et ces enfants qui jouent et qui dorment sont-ce les siens ?
En propres termes, que « le sieur Molière commença à jouer la comédie à Bordeaux en 1644 ou 1645 ». […] Peut-être a-t-il pourtant exagéré le rôle qu’il joua dans cette rencontre. […] D’ailleurs on lit dans la Notice de La Grange : « On peut dire que dans ses pièces il a joué tout le monde, puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits sur 139 les affaires de sa famille et qui regardaient ce qui se passait en son domestique. » Voilà notre justification. […] Cependant il ne faut pas s’y tromper : jusqu’au dernier jour, c’est un rôle que joue Voltaire. […] Quand on joue le Barbier de Séville et que l’acteur prononce les mots : « Jouissons !