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2641. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVIe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (2e partie) » pp. 417-487

Ajoutez que, s’il est rencontré dans son âge de faiblesse par un autre homme isolé plus fort que lui, il devient à l’instant sa victime ou son esclave ; en sorte que le premier phénomène que présente la première société, c’est un maître et un esclave, un bourreau et une victime, jusqu’à ce que par les années la force du plus âgé devienne faiblesse, et la faiblesse du plus jeune devienne force et oppression, que les rôles changent, et que l’esclavage alternatif passe de l’un à l’autre avec la force brutale.

2642. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

Nous avons applaudi à cette dépendance, parce qu’elle était féconde ; c’était la dépendance du disciple à l’égard du maître, d’une nation jeune à l’égard du monde ancien, d’un esprit qui se développe à l’égard d’un esprit achevé.

2643. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

A l’aide de jeunes manœuvres littéraires, dont tu remanieras et signeras les manuscrits, remplis de ton nom journaux, revues, théâtres.

2644. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre VIII : Hybridité »

Mais un hybride ne participe qu’à moitié de la nature et de la constitution de sa mère ; par conséquent, avant de naître, c’est-à-dire aussi longtemps qu’il est nourri dans la matrice, dans la graine, ou qu’il demeure dans l’œuf produit par sa mère, il peut être placé sous des conditions de vie nuisibles, et conséquemment exposé à périr à l’état d’embryon, et d’autant que plus un être vivant est jeune, plus en général il paraît sensible à l’influence des conditions de vie défavorables ou contre nature.

2645. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Si Hugo avait été jeune, Lantenac n’aurait pas été vieux.

2646. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

— C’est un beau, gros, court, jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé, qui guette et furète, et gronde et geint tout à la fois. » Entre ces scènes très grossières et ces suggestions très subtiles il y a place pour une multitude innombrable d’effets amusants, — tous ceux qu’on obtient en s’exprimant sur des personnes comme on le ferait sur de simples choses.

2647. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

Le glorieux amiral de Tourville se confondait en déférences devant un jeune duc qui sortait du collège.

2648. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

Alcuin, entre autres, des lettres duquel nous avons appris ces particularités, prit celui de Flaccus, qui était le surnom d’Horace ; un jeune seigneur qui se nommait Angilbert, prit celui d’Homère ; Adelard, évêque de Corbie, se nomma Augustin ; Riculphe, archevêque de Mayence, Damétas ; et le roi lui-même, David. […] J’ai déjà touché ceux qui en résultent par rapport aux mœurs ; mais je veux parler ici d’un autre qui n’est que trop commun, surtout dans les lieux où on élève beaucoup de jeune noblesse : on leur parle à chaque instant de leur naissance et de leur grandeur, et par là on leur inspire, sans le vouloir, des sentiments d’orgueil à l’égard des autres.

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