Il disait un jour à Suard jeune et à d’autres qui l’écoutaient : « Je suis fini, moi ; j’ai brûlé toutes mes cartouches ; toutes mes bougies sont éteintes. » — Il écrivait vers le même temps cette pensée d’une mélancolie haute et sereine : J’avais conçu le dessein de donner plus d’étendue et de profondeur à quelques endroits de mon Esprit, j’en suis devenu incapable ; mes lectures m’ont affaibli les yeux, et il me semble que ce qui me reste encore de lumière n’est que l’aurore du jour où ils se fermeront pour jamais.
Un biographe nous raconte que jeune, étudiant à l’université de Leipzig, Grimm avait surtout été frappé de la lecture du traité Des devoirs de Cicéron, expliqué par le savant Ernesti, et qu’il en avait emporté une impression profonde.
Que ce soit le simple et presque symbolique attrait d’une enfant ignorante pour un enfant oublieux, ou la salacité diffuse d’une troupe de jeunes poissardes entourant de leurs gorges rebondies un souffreteux jeune homme, l’impudique nudité d’une courtisane italienne achetant le pouvoir de la rondeur de ses membres ou la prostitution d’une harscheuse, femelle à tous les mâles, la femme, chez Zola, toujours, tend à l’homme le piège de son sexe.
Génération des talents nouveaux, noble groupe d’écrivains et de poètes, légion des jeunes, ô avenir vivant de mon pays !
Il y a bien là, si l’on veut, quelque chose de vrai, et cela peut s’appliquer à quelque jeune téméraire sorti des bancs de l’école ; mais j’avoue que j’ai bien de la peine à expliquer par des motifs aussi pauvres les profondes pensées d’un Spinoza ou d’un Kant.
Écoutez-la, vous vous y méprendrez : « C’est là, dit-elle, qu’on est bien perdu ; c’est là que s’exhalent de ces parfums sans nom, fraîches émanations de la terre, des vieux troncs, de la jeune feuillée.
Mais à l’heure qu’il est, où l’atavisme est une idée admise par les savants et où la jeune physiologie moderne conclut, en matière d’hérédité, comme la vieille théologie, on reconnaîtra bien peut-être qu’il y a dans l’âme comme dans le corps des races d’épouvantables transmissions, et c’est la preuve expérimentale de cette vérité que Saint-Simon a faite avec une largeur de génie qui a dépassé de ses ailes l’étroite envergure d’un Mémoire… Il a recherché toutes les bâtardises des races royales qui ont régné dans notre histoire, et, à toutes les hauteurs, il a trouvé ce résultat formidable : c’est que partout où il y a eu bâtardise, il y a eu pour l’État trouble, péril et trahison… Saint-Simon n’est pas, lui, un nigaud à métaphysique.
N’est-ce pas un sentiment apparenté au nôtre, qu’exprimait récemment un jeune sociologue d’esprit rigoureux et d’intuition profonde, lorsqu’il écrivait ces mots : « L’humanité entre dans la phase organique.