Il ne saurait être discutable un instant que nous nous trouvons aujourd’hui à un grand tournant de l’histoire humaine.
Et Marceline percevait ce torse épais, un instant, parmi les lanternes auriflues des voitures.
Avec la grande comédienne, le danger, le malheur, l’anxiété, l’angoisse, sont toujours présents, instants, menaçants, éternels !
Heureusement que le choix n’est pas difficile, et ne peut être un instant douteux.
déjà me voici sous la férule inévitable de Molière : je vante l’utilité du professorat, parce qu’en cet instant je professe ; et peut-être va-t-on m’appliquer ce mot que le père de notre Thalie adresse aux gens infatués de leur métier, mot devenu proverbe comme tous ceux qu’il a dits, et qui frappe toutes les personnes enclines à trop louer ce qu’elles font ; M. […] L’allusion continue, et devient d’instant en instant plus frappante, quand la déesse des combats apparaît tenant un mortier, et demandant au Tumulte personnifié des pilons qui désignent allégoriquement Brasidas, Cléon, et Alcibiade, que leur ambition rendit les fléaux de Sparte et d’Athènes. […] Il est un objet plus grave dont j’ai reculé l’examen au terme de mes leçons sur la comédie : l’instant n’est pas venu pour moi de développer les sublimités et les profondeurs de son chef-d’œuvre contre la secte indéracinable de l’imposture.
Il ne s’est pas fait illusion un seul instant sur l’autorité de ses personnages. […] Ce boulet, c’est la terre, et la race intelligente qui y accomplit ses riches destinées d’un instant, c’est l’humanité. […] Je crus un instant, ajoute-t-il, Je crus que son regard mélancolique et tendre Pour tomber dans le mien venait de s’allumer. […] Elle est le vin bleu, fait pour agacer un instant les palais usés et brûlés. […] Son ignorance du monde est prodigieuse, et comme il n’a pas de philosophie, il tombe à chaque instant dans l’absurde et dans le monstrueux.
« Si la science est la chose sérieuse, si les destinées de l’humanité et la perfection de l’individu y sont attachées, si elle est une religion, elle a, comme les choses religieuses, une valeur de tous les jours et de tous les instants. » C’est l’accent du prêtre, disant, lorsqu’il s’avance vers l’autel : « Je m’approcherai de l’autel de Dieu, du Dieu qui remplit de joie ma jeunesse. » C’est avec cette foi sereine et invincible qu’il fît vœu de consacrer tous les moments de sa vie à « connaître l’histoire de l’esprit humain par l’étude patiente et philologique des œuvres que l’humanité a produites à ses différents âges ». […] » Vous sursautez ; puis, un instant après, vous remettez le nez à la portière. […] Une féerie a subitement éclaté, dès l’instant où l’homme misérable a regardé l’univers. […] Une nation n’est-elle pas nécessairement condamnée à l’impuissance, lorsqu’elle est encadrée dans un état-major de gardes-chiourme, encombrée par une police de gens qui inspectent, contrôlent, vérifient au nom du pouvoir central, emprisonnée dans des divisions administratives aussi chimériques et aussi correctes qu’un dessin graphique, vexée par les injonctions d’un code rectiligne, outillée de notions orthodoxes par les fonctionnaires d’une université officielle, en un mot quand elle subit, à tous les instants de la nuit et du jour, l’ingérence de l’État ? […] En lisant ces considérations sur « l’art de ramasser en un seul instant les émotions éparses dans une lente existence », sur le jeu, « corps à corps avec le destin, combat de Jacob avec l’ange, pacte du docteur Faust avec le diable », peut-être diront-ils, comme Socrate à propos de Platon : « Que de choses cet homme nous fait dire auxquelles nous n’avions jamais pensé !
A peine quelques lignes sur Pie IX et le prince Napoléon attestent-elles que ces deux saisissantes figures ont quelques instants fait saillie dans le champ de vision de cet observateur, pourtant très attentif, mais non pas à tel ou tel accident humain.