/ 1800
14. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre II. La critique »

Influence de sa doctrine. […] Son influence, depuis 1863 environ, a été immense. […] Je ne veux ici qu’indiquer les points saillants ou simplement apparents qui saisirent l’attention des littérateurs, des artistes, du public cultivé, et par lesquels, à l’exclusion du reste ou à peu près, s’exerça l’influence du système hors de la philosophie. […] Elle ne tient pas compte de la nature individuelle : non pas du caractère, qui est résolu en influences composées de la race, du milieu et du moment ; mais du génie, de la précision de la vocation, et de l’intensité de la création. […] Il donna ses Poésies de Joseph Delorme (18-29), et ses Consolations (1830), fut un moment saint-simonien sous l’influence de Pierre Leroux, puis, après avoir défendu l’irréligion du xviiie s., subit l’influence de Lamennais et de l’abbé Gerbet.

15. (1874) Premiers lundis. Tome II « E. Lerminier. De l’influence de la philosophie du xviiie  siècle sur la législation et la sociabilité du xixe . »

De l’influence de la philosophie du xviiie  siècle sur la législation et la sociabilité du xixe . […] Lerminier, qui voulait surtout envisager l’influence générale des idées sur les lois, la communication lumineuse, atmosphérique, à distance, des unes et des autres, et l’ensemble du siècle sur place, avec ses contrastes, ses passions et ses grands hommes. […] Mably a été immolé sans pitié aux pieds de Rousseau ; l’auteur l’a chargé, comme un bouc émissaire, de tout ce qu’il y avait eu de mauvaises idées spartiates et crétoises à la Convention, en réservant à Jean-Jacques toute l’influence salutaire et rien que la salutaire : « Mably a été plus qu’inutile ; il a été dangereux. » D’Holbach surtout se trouve outrageusement anéanti, pour que Diderot apparaisse plus pur, plus serein et plus dominant. Je sais que c’est une défense peu avantageuse à prendre que celle du Système de la nature et de cette faction d’holbachienne ; mais je ne veux soutenir d’Holbach ici que comme un homme d’esprit, éclairé quoique amateur, sachant beaucoup de faits de la science physique d’alors, n’ayant pas si mal lu Hobbes et Spinosa, maltraité de Voltaire, qui le trouvait un fort lourd écrivain et un fort ennuyeux métaphysicien, mais estimé de d’Alembert, de Diderot, et dont l’influence fut grande sur Condorcet et M. de Tracy. […] Quoique cet examen fût un peu étranger au sujet de son livre, quoique les idées des partis vaincus n’aient guère d’influence sur les lois, j’aurais désiré que M. 

16. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

SOMMAIRE : La destruction comme la production du sucre est un fait commun au règne végétal comme au règne animal. — Circonstances qui peuvent modifier la sécrétion du sucre. — Altérations de la substance hépatique. — Kystes. — Cancers. — Foie gras. — Influences agissant sur la fonction glycogénique. — Influence de l’abstinence. — Cas des animaux hibernants qui ne doivent pas être considérés-comme des animaux à jeun. — Influence de l’alimentation. — Influence de l’alimentation graisseuse. — Influence de l’alimentation azotée. — Influence de l’alimentation féculente et sucrée. […] Voyons d’abord l’influence de l’alimentation graisseuse. […] Ainsi, Messieurs, sous l’influence d’un état morbide, mais particulièrement sous l’influence d’un état fébrile aigu, le sucre n’est plus sécrété par le foie, et l’on n’en retrouve plus dans son tissu. […] Jusqu’ici nous vous avons entretenu de sa production et des diverses influences qui agissent sur elle. […] Ainsi sous l’influence de la levure de bière intacte, le sucre se transforme en acide carbonique et en alcool.

17. (1874) Premiers lundis. Tome I « Ch.-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat »

-V. de Bonstetten : L’homme du midi et l’homme du nord, ou l’influence du climat 15 mars 1825. […] Depuis lui, Helvétius, Volney, Cabanis, l’ont abordée, sinon expressément, du moins en diverses parties de leurs ouvrages : en de telles mains, la question s’est éclaircie ; réduite à ses véritables formes, elle a été résolue du moins dans son ensemble, et de nos jours on est d’accord sur le mode d’influence générale des climats. […] S’il en subissait pleinement l’influence, le cas serait simple ; c’est celui des sauvages. […] C’est cette série d’actions et de réactions, ce jeu d’influences réciproques, qu’à la rigueur il faudrait poursuivre et démêler chez les différents peuples ; mais, dans un si vaste problème, la multiplicité des termes et l’indétermination de la plupart des données surpassent les forces de toute analyse ; et, d’ailleurs, avoir ainsi posé la question, c’est déjà en avoir donné la solution la plus générale et la plus utile.

18. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 1. Éléments et développement de la langue. »

On ira reprendre dans le riche fond de la latinité ce que l’on y avait d’abord laissé ; et les mots savants viendront presque dès le premier jour s’ajouter aux mots populaires : de ces deux classes de mots, formés ceux-ci sous l’influence et ceux-là hors de l’influence de l’accent latin, ceux-ci par la bouche et l’oreille du peuple, et ceux-là par l’œil des scribes, de ces deux classes se fera une langue plus riche, plus souple, plus fine, plus intellectuelle. […] Comme dans les diverses régions de l’empire romain le latin se corrompit diversement sous d’insaisissables influences de climat et de race, selon d’occultes différences de structure des organes physiques de la voix, et comme il se ramifia en tout un groupe de langues de plus en plus divergentes, en France aussi ce ne fut pas une langue qui sortit du latin : mais des Pyrénées à l’Escaut et des Alpes à l’Océan s’échelonna une incroyable variété de dialectes, qui s’entretenaient et se dégradaient insensiblement, chacun d’eux ayant, quelques particularités communes avec ses voisins et les reliant. […] La poésie provençale ne devra nous arrêter, comme toutes les littératures de langue étrangère, qu’autant qu’elle aura exercé quelque influence capable de modifier le cours de la véritable littérature française. […] Je ne parle point d’une expansion d’un autre genre : celle où la littérature porte la langue avec elle au lieu de la suivre, celle qui résulte de l’éclat de la civilisation française et de l’influence intellectuelle exercée à l’étranger par nos écrivains.

19. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

De l’influence personnelle de Louis XIV sur le génie et les travaux de Bossuet. — § IX. […] Influence personnelle de Louis xiv. […] On sent combien l’influence de Louis XIV l’y aida. […] De l’influence personnelle de Louis XIV sur l’éloquence religieuse. […] De l’influence personnelle de Louis XIV sur le génie et les travaux de Bossuet.

20. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Elle sous-entend que le système, dit isolé, reste soumis à certaines influences extérieures. […] Elle sera due à l’influence positive des conditions extérieures qui auront modelé l’organisme sur leur forme propre. […] Supposons que les variations soient dues, non plus à des causes accidentelles et internes, mais à l’influence directe des conditions extérieures. […] Mais on passe plus ou moins inconsciemment du second sens au premier, et une biologie purement mécanistique s’efforcera d’amener à coïncider ensemble l’adaptation passive d’une matière inerte, qui subit l’influence du milieu, et l’adaptation active d’un organisme, qui tire de cette influence un parti approprié. […] Chez l’animal lui-même, elle n’agira que sur les points directement ou indirectement soumis à l’influence de la volonté.

21. (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »

D’un autre côté l’individu, que l’on considérait comme isolé, enfermé dans son mécanisme solitaire, est apparu comme essentiellement pénétrable aux influences d’autrui, solidaire des autres consciences, déterminable par des idées et sentiments impersonnels. […] Les faits de sympathie, soit nerveuse, soit mentale, sont de mieux en mieux connus ; ceux de contagion morbide, ceux de suggestion et d’influence hypnotique commencent à être étudiés scientifiquement. De ces cas maladifs, qui sont les plus faciles à connaître, on passera peu à peu aux phénomènes d’influence normale entre les divers cerveaux et, par cela même, entre les diverses consciences. […] C’est ainsi que le déterminisme, qui, en nous déniant cette forme de pouvoir personnel qu’on appelle libre arbitre, semblait d’abord n’avoir qu’une influence morale dépressive, paraît aujourd’hui donner naissance à des espérances métaphysiques, très vagues encore, mais d’une portée illimitée, puisqu’il nous fait entrevoir que notre conscience individuelle pour rait être en communication sourde avec toutes les consciences, et que d’autre part la conscience, ainsi épandue dans l’univers, y doit avoir, comme la lumière ou la chaleur, un rôle important, capable sans doute de s’accroître et de s’étendre dans les siècles à venir.

/ 1800