Par exemple la vue d’un cube nous en fait imaginer la forme tactile, la résistance, etc. ; et toutes ces images sont tellement liées qu’il nous semble percevoir ce qu’en réalité nous imaginons.
Le retour fut embarrassé, difficile, et vous l’imaginez bien, sans dépenses d’amour. […] C’est là tout le motif de la ciselure, et ces deux feuilles, qui font tout le décor imaginé par l’artiste, composeraient également tout le libretto d’un poème de là-bas.
Elle est à tel point impotente qu’elle ne peut plus imaginer un système de soupape à la pression qui augmente dans les bas fonds de son organisme. […] Peut-on s’imaginer un tableau plus effrayant que celui d’une ville où les hommes se demanderaient s’ils existent ?
Zola tiennent leur analyse pour bien faite, puisque, pour eux, leur analyse seule a créé cette littérature nouvelle qu’ils s’imaginent avoir inventée. […] Ce roman de M. de Goncourt n’est pas plus imaginé que poétique.
Peut-on rien imaginer de plus simple, de plus clair, de plus expérimental qu’une telle philosophie dans ses conclusions spéculatives les plus étendues ? […] On comprend que l’être fictif imaginé par Condillac, l’homme statue, n’ait conscience que de sa sensation, et qu’il s’identifie avec elle, au moins tout d’abord, de manière à dire : Je suis telle saveur, telle odeur, tel son, telle couleur.
On ne saurait imaginer en effet combien ce voisinage gêne un écrivain critique qui se respecte.
Ce n’est pas là de la force autant qu’on se l’imaginerait : cela suppose bien des limites.
Cependant ces doutes naissants laissaient jour encore à bien des modes d’explication, et le jeune sulpicien en voie de transition se trouvait, j’imagine, dans une de ces phases de philosophie chrétienne, à l’une de ces stations intermédiaires que Malebranche, qu’il lisait alors, avait connues, et où le grand oratorien avait su en son temps s’arrêter comme à mi-côte, y dressant ses tentes légères et ses magnifiques pavillons.