La sainte main qui nous a écrit les Mémoires historiques ne pouvait pas, tant elle est sainte ! […] Elle est commune à tous les esprits sans exception qui n’ont pas scruté, à la lumière de la Foi, le mystère intime de la puissance de l’Église romaine, de ce phénomène historique sans analogue dans les annales du genre humain, et que l’on n’entend pas ou que l’on entend mal en l’expliquant par le génie des hommes ou la virtualité des constitutions. […] Les Mémoires historiques sur l’Australie, qui, comme nous l’avons dit déjà, ont recommencé une fois de plus le récit de toutes les missions catholiques, n’ont pas donné d’autres raisons que cela — le surnaturel ! […] Malgré la prospérité exclusivement matérielle de la triple colonie australienne que les Mémoires historiques constatent, et l’habileté économique des gouverneurs qu’elle y envoie, la mâle, la positive, la benthamiste Angleterre ne doit se faire aucune illusion. […] Toutes questions redoutables que les Mémoires historiques sur l’Australie pressentent, et que les événements résoudront seuls dans un temps plus ou moins éloigné.
Amédée Thierry, qui a souvent de la largeur et dont l’imagination historique aime à hanter les époques les plus grandioses et les plus barbares de notre histoire, M. […] Amédée Thierry fait tomber le colosse, exhaussé de tant de légendes, dans la curiosité historique, dans la recherche individuelle. […] Thierry n’est pas fait pour la grande peinture historique et que l’idéal de ses personnages lui échappe ? […] La conception historique de M. […] D’ailleurs, s’il n’était que le cadet, il croyait l’être, après tout, dans une assez bonne maison historique pour ne pouvoir pas en souffrir !
Outre beaucoup d'Ouvrages de Chirurgie & de Médecine qui ne sont pas de notre ressort, mais qui sont utiles & recherchés, il en a publié plusieurs autres qui lui donnent droit de figurer parmi les Littérateurs laborieux & érudits : tels sont l'Eloge historique de Louis XV, celui de M. Devaux, Chirurgien de Paris, le Précis historique sur la Vie & les Ouvrages de M. Passemant, Ingénieur du Roi, une Lettre critique sur l'état de la Médecine, des Essais historiques, littéraires & critiques sur l'Art des Accouchemens chez les Anciens, une Lettre sur les Hôpitaux militaires, adressée à un Militaire* Littérateur ; tel est encore son Ouvrage qui a pour titre, Singularités historiques, littéraires & critiques en Médecine, Chirurgie & Pharmacie, disposées par ordre alphabétique, avec des Anecdotes sur plusieurs Médecins, Chirurgiens & Chimistes, tant anciens que modernes.
Nisard, sont plus doctrinaires qu’historiques. […] Edmond Schererca : l’autre est un critique historique ou plus exactement sociologique, qui étudie dans l’homme de lettres l’époque dont il est le représentant, comme l’ont tenté depuis M. […] Envisageant l’histoire comme un problème de psychologie et émettant cette vue profonde que de tous les documents historiques, le plus significatif est le livre, et de tous les livres le plus significatif encore, celui qui a la plus haute valeur littéraire, M. […] Taine veut démontrer un point de méthode historique, prouver que toute une série de documents, négligés jusqu’ici, sont à consulter pour connaître les hommes du passé ou de ce temps. […] Matthew Arnoldsck, historique et rhétorique avec M.
Il suffit pour la vérité historique relative que le pont soit, autant que possible, dans quelqu’une des directions principales, et porte sur quelqu’un des grands courants. […] Qu’on veuille réfléchir à l’immensité du champ historique ; à part deux ou trois époques d’exception, presque tout est ainsi. […] Quand le tour des rôles fut épuisé, quand tous les numéros historiques furent sortis, il y eut clôture. […] Les documents se présentaient plus nombreux, plus complets, et éclairés par un sens historique tout neuf, par une comparaison très-attentive. […] Augustin Thierry et de son frère Amédée, de M. de Chateaubriand en ses Études historiques, de M. de Sismondi, de M.
Enfin, parce que les sujets historiques sont vrais. […] « Ce qui n’est pas historique ne nous apparaît pas immédiatement comme possible : les faits historiques, au contraire, sont évidemment possibles : ils ne seraient pas arrivés, en effet, s’ils n’étaient possibles. » Au point de vue poétique, l’histoire et la légende sont équivalentes : mais il est notable que Corneille les distingue. […] Au fond, toutes les fois qu’il a cru pouvoir le faire sans qu’on s’en aperçût, et avec quelque utilité théâtrale, Corneille a travesti la vérité historique. La vérité historique n’est pour lui qu’un instrument de vraisemblance. […] Il y a deux éléments, en effet, dans l’héroïsme romain des tragédies cornéliennes : l’un, banal et historique, l’autre original et psychologique.
La littérature vraiment utile de ce temps est la littérature historique. […] Pour cette raison, sans nul doute, la littérature anglaise, plus qu’aucune autre littérature, abonde en biographies, en vies historiques précises, tranchées, prises plus profond et plus fin que l’histoire même. […] … Clément est un de ces biographes à la manière anglaise, ayant pour qualité dominante cette recherche du détail et du point juste où les choses commencent et où elles finissent qui donne à un livre historique la clarté souveraine qu’aucun nuage de métaphysique, aucune audace de théorie, ne pourront désormais troubler. […] Tout est donc profondément historique dans cette histoire, que l’auteur appelle une Étude. […] L’histoire est si impersonnelle, qu’au strict point de vue de la connaissance historique elle redoute beaucoup plus les grandes personnalités qu’elle ne les appelle.
Quel que soit le talent dont elles peuvent briller, ces espèces d’Études historiques nées à propos d’une question contemporaine, filles de l’occasion politique, ne valent pas pour la durée le moindre livre d’histoire. […] Il aurait pu sortir du relatif d’une question contemporaine pour entrer dans l’absolu d’une conclusion historique, qui pourrait bien être une loi de l’histoire. […] Qu’importe cet inconséquent manque de juste milieu, dans un homme de juste milieu faisant une justice historique ! […] L’auteur de Royalistes et Républicains, qui aurait pu ajouter, comme un exemple de plus, le règne de Louis-Philippe à son étude historique, car le règne de Louis-Philippe vit les royalistes et Berryer entrer dans une coalition où figurèrent aussi Guizot, le royaliste de 1815, et Thiers, le complice plus tard de Barodet ; l’auteur de Royalistes et Républicains, homme de juste milieu, comme on l’était sous Louis-Philippe, eût été probablement un ventru de ce temps, et il voit comme un ventru. […] Tout ce que Thureau-Dangin nous raconte très fidèlement dans son Étude historique est bien moins à la charge des partis qu’il ne croit, et bien plus à celle des gouvernements qui ne savent pas s’y prendre avec eux.