On a laissé passer, sans y regarder, toute sa philosophie de l’homme et de l’histoire. […] L’histoire, pour lui, la vaste et complète histoire, tient toute — le croirait-on ? […] Par le relief et par le mouvement, par la sensation du pittoresque et la flamme de l’imagination, teinte de guerre depuis la jeunesse, le capitaine d’Arpentigny serait un magnifique historien militaire, et nous le croirions dans un milieu plus vrai que celui qu’il s’est choisi s’il nous écrivait quelque grand épisode de l’histoire de cet Empire pour lequel il est si dur et si injuste. Dans son livre de la Science de la main, où il risque des philosophies de l’histoire fondées sur des données physiologiques sans certitude, et où il nous bâtit — c’est le cas de le dire ! […] Ils n’eurent pour la poésie qu’un goût passager et de reflet, pour les beaux-arts qu’un goût de vanité, méprisant les idées spéculatives et n’ayant d’estime que pour la guerre, l’histoire, l’éloquence politique, la science du droit et les plaisirs sensuels.
En faisant cela, l’Histoire a bien fait. […] Eh bien, dans l’ordre de la pensée pure appliquée, la Critique, comme l’Histoire, doit étager les grandes aptitudes intellectuelles avec la même rigueur et suivant la même loi ! Il est évident, en effet, que, pour la Critique comme pour l’Histoire, les plus grands esprits sont ceux qui se rapprochent le plus de Dieu, idéal de toute intelligence, par conséquent qui conçoivent le mieux les choses religieuses, et qui ont par éclairs — puisque l’homme n’est qu’un fragment dans un monde fragmenté — l’intuition du Surnaturel et de ses nécessités, si mystérieusement impérieuses. […] Les Sensations de Polydore Marasquin, livre à la Swift, et la renversante Histoire d’Aristide Froissard. […] Ni l’histoire de ces Cent trente femmes, inouïe, magnifique d’expression et de terreur ici et là, mais coupée à chaque instant par les platitudes d’un récit officiel de journal anglais, qui devrait être écarté s’il est vrai et qui n’aurait pas dû être inventé s’il est faux.
L’histoire est mince et quelconque, très factice en même temps dans sa contexture : une bohémienne aime un beau capitaine, est aimée d’un prêtre sombre et d’un grotesque difforme. […] Rien de plus romanesque, parfois de plus fantastique que ces histoires d’amour, traversées de déclamations philosophiques et d’exposés souvent bien verbeux de théories égalitaires. […] Morale, philosophie, histoire, il a tout subordonné à l’effet artistique. […] Mémoires, souvenirs, impressions, voyages (Histoire de ma vie, 1855, etc.), 8 vol. in-18. […] Taine, Nouveaux essais de critique et d’histoire.
Quelle base fragile et menteuse pour y édifier l’histoire ! […] Mais elles deviennent inévitables dès que l’historien essaie d’interpréter l’histoire et de la « construire », dans quelque esprit que ce soit. […] combien l’histoire nous en offre peu de modèles ! […] Vraiment, c’est là de l’histoire écrite pour les images d’Epinal. […] la même histoire que dans la première partie du poème.
Taine a laissé une méthode d’histoire scientifique qui est à retenir. […] Mais revenons à ce plan d’histoire scientifique. […] Taine conçoit l’histoire comme Guy de Maupassant concevait le style et les descriptions. […] Voyez l’Histoire de la littérature anglaise. […] Histoire de l’Esprit Français.
Voilà une belle question, une belle question d’histoire universelle. […] Le fond, l’idée, la fable, non, l’histoire parfaitement authentique, est celle-ci : Malc est un homme qui, après avoir vu tous les pays du monde, se réfugie dans la solitude. […] Cette histoire est faible dans La Fontaine, elle est froide. […] Elles se content trois histoires d’amour qui ne nous intéressent pas beaucoup. […] C’est une boutade de La Fontaine ; mais au point de vue de l’histoire littéraire et des idées poétiques, ou même des idées philosophiques dans l’histoire littéraire, le passage est assez curieux.
— Histoire des Montagnards (1847). — Histoire des amants célèbres (1848). — Fleur du Peuple (1848). — La Vie future (1850). — Histoire des martyrs de la liberté (1851). — Les Fastes populaires (1851-1853).
Avrigny, [Hyacinthe-Robillard d’] Jésuite, né à Caen en 1676, mort en 1715, Littérateur estimable, qui s’est principalement consacré à l’histoire. Ses Mémoires chronologiques & dogmatiques, & ses Mémoires pour servir à l’Histoire universelle de l’Europe, depuis 1600 jusqu’à 1716, sont des Ouvrages propres à mériter l’approbation de leur siecle & celle de la postérité. […] Il est le premier qui, sans écrire un corps d’histoire, a néanmoins réuni les qualités les plus essentielles à un bon Historien.