C’est à la tête de ce discours qu’Isocrate se plaint que de son temps on aimait à louer des héros, qui peut-être n’avaient jamais existé, tandis qu’on refusait quelques éloges à d’excellents citoyens avec qui on avait vécu. […] Il y a d’ailleurs certaines lectures analogues à des âmes de héros ; et pour un homme tel qu’Alexandre, il n’y avait d’écrivain qu’Homère.
Voilà le héros tel qu’il est conçu dans cette race à sa première aurore. […] Les instincts nobles en Angleterre. — Le guerrier et son chef. — La femme et son mari. — Poëme de Beowulf. — La société barbare et le héros barbare. […] C’est un héros que ce Beowulf, et un chevalier avant la chevalerie, comme les conducteurs des bandes germaines sont des chefs féodaux avant l’établissement féodal50. […] La fiction n’est pas ici bien éloignée des choses, et l’on sent l’homme palpiter sous le héros. […] Dans l’histoire de Beowulf, toute païenne, Dieu apparaît comme un Odin plus puissant et plus calme, et ne diffère de l’autre que comme un Bretwalda sédentaire diffère d’un chef de bandits aventurier et héros.
Les Gaulois, surnommés Celtes ou Héros, étaient les gardes avancés, les derniers Aryens obstinés à défendre le monde contre la domination romaine. Il y avait encore une arrière-garde, qui, spontanément, a fait de curieuses campagnes : ce sont les Norvégiens, qui se nommaient aussi les Héros, Wikings. […] Les vieux Gaulois ont contracté des mélanges dangereux avec des survivants Mongols de l’Europe pré-aryenne que l’on a aussi nommés Celtes et qui sont presque toujours confondus avec les Celtes gaulois, encore que nul ne prendra le héros Vercingétorix pour issu d’une race irlandaise ou de Cornouailles. […] Et chacun de ces grands héros Aryens contribue ainsi à affranchir le Christianisme des chaînes du Sémitisme. […] Le héros fait en effet un pèlerinage à Rome pour que le pape lui pardonne ses péchés.
— Le héros. — Les paysages. — Le style. […] Il se peint dans ses héros, mais en noir, de telle façon que personne ne peut manquer de le reconnaître et de le croire beaucoup pire qu’il n’est. […] Est-ce là un héros ? Triste héros, qui pour toute œuvre parle, a peur, étudie les nuances de ses sensations et se promène ! […] Là-dessus il se met en quête d’un héros, et n’en trouve pas, ce qui, dans ce siècle peuplé de héros, est « bien étrange. » Faute de mieux il prend « notre vieil ami don Juan », choix scandaleux : quels cris vont pousser les moralistes d’Angleterre !
Le père de Nicolas Machiavel, le héros d’esprit et de plume de cette grande race, était gouverneur dans des provinces de la république. […] César Borgia, sans bornes dans son ambition, sans scrupule dans ses actes, est le véritable héros du moyen âge. […] Cette pensée ne fut ni d’un héros de vertu ni d’un monstre de vices ; elle fut tout simplement la pensée d’un commentateur. […] Il commenta la conduite de ce héros souvent fourbe, souvent sanguinaire, toujours habile ; il développa ce texte non en moraliste, mais en politique, pour Laurent de Médicis. […] Errant en Corse, il tente une descente sur les côtes de Calabre ; il y trouve le peuple aliéné contre lui, et la mort ; il accepte sa fortune en vaincu et le supplice en héros.
Une méditation : mais aussi le héros de M. […] et, puisque c’est un langage de héros, patience ! […] Entre le héros et l’auteur, il y a quelque désaccord. […] Potterat, qui est un héros, mais non point un fou, cède. […] L’auteur et son héroïne collaborent avec politesse : l’auteur se retire, quand l’héroïne a une phrase toute prête ; et, à mesure que nous avançons dans notre lecture, l’héroïne se fatigue, l’auteur la remplace presque toujours.
Le récit nous est fait par Roger lui-même, non le héros (il n’y a plus de héros de roman ni d’héroïne, depuis longtemps ils sont morts), mais le sujet et le patient, le malade et la victime du poison de jalousie.
à son nom peut-être, qui, débonnairement populaire, contrastait si bien avec l’idée de héros que réveillait sa présence. […] J’ai souri en lisant dans un bulletin : Fabre s’est conduit en héros. […] La mort trop prompte du héros, après la libération définitive du territoire et à l’entrée de la conquête en Catalogne, est éloquemment déplorée.