Montluc, tant qu’il a à combattre les seuls ennemis du dehors, n’est que rude ; mais, les guerres civiles s’allumant, il devient cruel. […] Bientôt, la guerre recommençant après la délivrance de François Ier, il reprit les armes, et, sur l’invitation de M. de Lautrec, il leva en Guyenne une compagnie de gens de pied avec une plus forte proportion d’arquebusiers qu’il n’y en entrait d’ordinaire. […] Il resta longtemps malade, alité, écorché au vif tout le long du dos à force d’être immobile ; puis, quand il fut debout, il eut à passer deux ou trois ans encore avant de pouvoir entièrement guérir ; mais il sauva son bras et aussi sa carrière d’homme de guerre. […] Montluc, qui ne faisait pas semblant d’entendre, écouta la réponse du marquis : « Celui-là fera toujours bien partout où il se trouvera. » Ces petites pointes d’honneur servent beaucoup à la guerre, remarque-t-il ; et c’est pourquoi il ne se fait faute de mettre telles paroles par écrit, bien qu’elles soient à sa louange : « Capitaines, et vous seigneurs, qui menez les hommes à la mort, car la guerre n’est autre chose, quand vous verrez faire quelque brave acte à un des vôtres, louez-le en public, contez-le aux autres qui ne s’y sont pas trouvés. […] François Ier, à l’approche de cette guerre nouvelle, a l’idée d’établir des compagnies légionnaires, invention heureuse qui, si elle avait été maintenue, aurait procuré dès lors une bonne armée permanente.
Les cités, selon Platon, eurent en quelque sorte dans la guerre leur principe fondamental ; la guerre elle-même, πόλεμος, tira son nom de πόλις, cité… Cette éternelle inimitié des peuples jeta beaucoup de jour sur le récit qu’on lit dans Tite-Live, de la première guerre d’Albe et de Rome : Les Romains, dit-il, avaient longtemps fait la guerre contre les Albains , c’est-à-dire que les deux peuples avaient longtemps auparavant exercé réciproquement ces brigandages dont nous parlons. […] Il est bien digne de remarque, que, par ce genre de convention, la victoire de l’un des deux peuples devait être décidée par l’issue du combat des principaux intéressés, tels que les trois Horaces et les trois Curiaces dans la guerre d’Albe, tels que Pâris et Ménélas dans la guerre de Troie. […] Qu’on parcoure l’âge de la vertu romaine, que Tite-Live fixe au temps de la guerre contre Pyrrhus ( nulla ætas virtutum feracior ), et que, d’après Salluste (saint Augustin, Cité de Dieu), nous étendons depuis l’expulsion des rois jusqu’à la seconde guerre punique. […] Les guerres sont toutes religieuses, et par conséquent atroces. — VII. […] Il est à croire qu’au temps de la guerre de Troie, le nom de αχαιοι, achivi, était restreint à une partie du peuple grec, qui fit cette guerre ; mais ce nom s’étant étendu à toute la nation, on dit au temps d’Homère que toute la Grèce s’était liguée contre Troie.
Toutes les guerres n’empêchent pas leurs progrez. […] Telles sont les guerres des turcs et des chrétiens où le peuple entier court encore de plus grands dangers que ceux où les soldats sont exposez dans les guerres ordinaires. De pareilles guerres anéantissent certainement les arts et les sciences dans les païs qu’elles désolent. […] Je ne sçais par quelle fatalité les arts et les sciences ne fleurissent jamais mieux qu’au milieu de ces guerres. […] Enfin, les guerres que les athéniens, les thebains et les lacedemoniens s’étoient faites.
On a cité quelque chose de sa harangue devant le conseil de la ville à Montauban, dans la première guerre ; il y disait : « Je vous prie de croire que je ne vous abandonnerai point, quoi qu’il arrive. Quand il n’y aurait que deux personnes de la religion, je serai un des deux. » Il a tenu cette parole dans toute la suite des guerres, et il n’a renoncé que lorsque tout lui a manqué. […] Cette seconde guerre fut engagée par Soubise, qui en donna le signal par un acte audacieux (janvier 1625). […] Le sieur de Rohan, plus propre à être procureur dans un palais que chef d’un parti, les avantages duquel il faut procurer par courage en guerre, et en paix par franchise et ingénuité, … continue ses pratiques, et par mille factions fait connaître à un chacun qu’il fait aussi bien durant la paix tout ce qui peut apporter la guerre, comme durant la guerre tout ce qui semble ne convenir qu’à la paix. Durant la paix son esprit est aussi peu en repos, comme durant la guerre il hasarde peu sa personne.
Il donnait rendez-vous à ses amis après la guerre en Palestine. […] Je considère cette guerre comme une occasion bien venue de « régulariser la situation » pour nous et pour nos enfants. […] Que subsiste-t-il en eux du vieil Israël pieux, et quel secours celui-ci offre-t-il à ses fils engagés dans la guerre ? […] J’ai fait cet effort-là autrefois, dans la première partie de la vie, avant la guerre. […] Un long cortège d’exemples vient de nous montrer Israël qui s’applique dans cette guerre à prouver sa gratitude envers la France.
C’était la guerre de la Fronde : guerre singulière, assez mal observée et fort mal caractérisée par les historiens, qui n’y ont vu qu’un soulèvement à l’occasion d’un accroissement d’impôts, ou une suite de l’esprit de révolte dont la Ligue avait fait une habitude. […] Il est vrai que de nouvelles taxes imposées par la régente et Mazarin furent l’occasion de cette guerre. […] Durant la guerre de la Fronde, Mazarin mit en jeu la séduction de celles de ses nièces qui étaient en âge de fixer les regards. […] La guerre de la Fronde finit en 1652, ayant duré quatre ans. Le prince de Condé, qui avait été condamné à mort, se retira à la cour d’Espagne ; le roi avait recommencé la guerre contre la France.
Leur correspondance publiée par M. le chevalier Alfred d’Arneth et à ce propos de la guerre de 1778 (Suite et fin.) […] Entraîner la France dans une guerre avec la Prusse eût été d’une politique insensée : la médiation était le seul rôle qui nous convînt. […] Cependant la guerre était déclarée ; en Bohême, quatre puissantes armées ennemies étaient en présence et en mouvement. On a, par Frédéric, le récit exact de cette guerre bizarre qui se passa presque toute en menaces, en marches pénibles, en escarmouches, sans rien de décisif. […] Personne, pas même le grand Frédéric, n’avait repris ses bottes de la guerre de Sept Ans : il ne s’agissait plus de risquer le tout pour le tout.
Pendant ses guerres contre les Carthaginois, Syracuse n’avait rien à envier à la magnificence et à la politesse d’Athènes. […] Thucydide vécut à l’époque la mieux connue de l’histoire grecque, celle de la guerre du Péloponnèse ; et c’est afin de n’écrire que des choses certaines qu’il a choisi cette guerre pour sujet. […] Guerre de Tarente, où les Latins et les Grecs commencent à prendre connaissance les uns des autres. […] Seconde guerre punique. C’est en commençant le récit de cette guerre que Tite-Live déclare qu’ il va écrire désormais l’histoire romaine avec plus de certitude, parce que cette guerre est la plus mémorable de toutes celles que firent les Romains .