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570. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » p. 91

Dacier avec Mlle le Fevre, c’est l’union du Grec & du Latin.

571. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » p. 359

MONTMAUR, [Pierre de] Professeur Royal en Langue Grecque au Collége de Cambrai, à Paris, né dans le Limousin, d’autres* disent dans la Marche, mort à Paris en 1648.

572. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Instruction générale sur l’exécution du plan d’études des lycées, adressée à MM. les recteurs, par M. Fortoul, ministre de l’Instruction publique » pp. 271-288

Or la coutume qui prévaut d’avoir des écoles où, de nos jours, l’on enseigne indistinctement à tous nos enfants les langues grecque et latine, je ne la considère pas sous un autre point de vue que comme le chapeau sous le bras de la moderne littérature. […] [NdA] C’est à propos de l’Académie de Philadelphie dont il était l’un des principaux fondateurs, et qui avait dévié de sa destination première en admettant dans une trop forte proportion l’enseignement du grec et du latin, que Franklin dans sa vieillesse exprimait de la sorte son opposition à l’envahissement prolongé des langues savantes et à la part disproportionnée qu’elles prenaient dans l’éducation de ceux qui devaient avoir, toute leur vie, autre chose à faire. […] Pour arriver à elle, qui régnait encore et à Constantinople et à Rome, il fallait savoir le grec et le latin ; ces deux langues étaient donc la base de toute science, le chemin obligatoire par où l’on devait passer pour arriver de l’ignorance au savoir, de la barbarie à la civilisation.

573. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Mais l’entrée triomphante et souvent brutale de la civilisation grecque et romaine en Asie le rejeta dans ses rêves. […] Mais une telle doctrine, sortie de la philosophie grecque, n’était pas dans les traditions de l’esprit juif. […] L’auteur de la Sagesse est d’un sentiment tout opposé (IV, I, texte grec).

574. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Pensées, essais, maximes, et correspondance de M. Joubert. (2 vol.) » pp. 159-178

Mais, en tombant dans une âme si délicate et si légère, ces idées de réforme littéraire et de régénération de l’art qui, chez Diderot, avaient conservé je ne sais quoi de bourgeois et de prosaïque, de fumeux et de déclamatoire, s’éclaircirent et s’épurèrent, revêtirent un caractère d’idéal qui les rapprocha insensiblement de la beauté grecque ; car c’était un Grec que M.  […] Les Grecs, au contraire, étaient doués d’organes parfaits, faciles à mettre en jeu, et qu’il ne fallait qu’atteindre pour les émouvoir.

575. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Étienne Pasquier. (L’Interprétation des Institutes de Justinien, ouvrage inédit, 1847. — Œuvres choisies, 1849.) » pp. 249-269

Lui, si instruit aux lettres grecques et latines, il n’est certes pas d’avis d’exterminer de nous ni le grec ni le latin, mais il veut qu’on s’aide de l’un et de l’autre, selon les occasions, sans s’y réduire et s’y confiner ; qu’on s’en serve seulement pour enrichir notre langue vulgaire, qui est déjà d’elle-même si en fonds. […] Si l’on voulait s’égayer, il faudrait rappeler l’histoire de cette fameuse puce que, pendant la tenue des Grands Jours de Poitiers (1579), Pasquier aperçut, un matin qu’il la visitait, sur le sein de la belle Mlle Des Roches, et qui fournit matière à tout un volume de vers plus ou moins anacréontiques, grecs, latins et français, gentillesse et récréation des graves sénateurs.

576. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Histoire du chancelier d’Aguesseau, par M. Boullée. (1848.) » pp. 407-427

« Après la prière des voyageurs, par laquelle ma mère, raconte d’Aguesseau, commençait toujours la marche, nous expliquions les auteurs grecs et latins, qui étaient l’objet actuel de notre étude… » Grec, latin, et plus tard hébreu, anglais, italien, espagnol, portugais, mathématiques, physique, et surtout belles-lettres (sans parler de la jurisprudence qui était son domaine propre), le jeune d’Aguesseau apprenait tout, et, doué de la plus vaste mémoire, il retenait tout : « … L’admirable avocat général d’Aguesseauqui sait toutes mes chansons, et qui les retient comme s’il n’avait autre chose à faire », écrivait de lui à Mme de Sévigné M. de Coulanges. […] Un mot charmant qui exprime bien cette passion de d’Aguesseau pour les lettres, c’est ce qu’il dit un jour au savant Boivin avec qui il lisait je ne sais quel poème grec : « Hâtons-nous, s’écria-t-il ; si nous allions mourir avant d’avoir achevé ! 

577. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

Comparez-le à un autre idyllique-élégiaque, — André Chénier, par exemple, — et malgré tout, malgré l’inspiration sensuelle et païenne, la vieille mythologie usée, tout un monde connu et l’imitation archaïque d’André qui se fait Grec, et aussi malgré l’inspiration chrétienne au contraire, qui donne toujours un accent profond, malgré des mœurs neuves en poésie, et supérieures en morale, enfin malgré tous les détails du pays moins connu et moins classique de ce Breton qui se défait Breton, voyez si l’originalité, l’inoubliable originalité, n’est pas du côté de celui qui devrait être, à ce qu’il semble, le moins original des deux ! […] J’aime mieux pour mon compte cette simple et quelquefois trop simple poésie de Brizeux que la poésie vide de cruches, qui se croient des amphores, de ces Grecs du xvie  siècle, au xixe , qui se croient aussi des Grecs !

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