Plus tard, dans la publication des écrits historiques posthumes du roi de Prusse, l’exactitude, pour mille raisons, n’avait pas été mieux observée, et l’on peut dire, en considérant l’édition qui se publie aujourd’hui à Berlin par les ordres du gouvernement prussien, et en la comparant aux précédentes, que les Œuvres de Frédéric paraissent aujourd’hui pour la première fois dans un texte authentique et dignement reconnaissable. L’édition entreprise par le gouvernement prussien, et qui n’aura pas moins de trente volumes in-4º, est monumentale. […] Quoi qu’il en soit, le gouvernement prussien et le roi régnant ont pensé qu’il y allait de leur honneur de publier un recueil complet des écrits de l’homme qui fut tout ensemble le plus grand roi et le premier historien de son pays.
Disons vite que l’intention du gouvernement d’alors ne paraît jamais avoir été que l’arrêt de mort fût exécuté : le baron de Damas, devenu à ce moment ministre de la Guerre, croyait pouvoir répondre de la grâce et de la clémence du roi ; mais c’était une grâce, et Carrel, fort de la capitulation et des paroles données, croyait pouvoir réclamer pour lui et pour ses compagnons de fortune un droit. […] Ce n’est qu’un homme d’un sens ferme et d’une logique serrée, défendant pied à pied et au jour le jour le gouvernement constitutionnel représentatif, d’abord sous forme de monarchie, plus tard sous forme de république. […] Ces Stuarts, ce sont les Bourbons ; le rappel de Charles II par Monk, par Ashley-Cooper et le Parlement, c’est le rappel des Bourbons par M. de Talleyrand, par le Sénat et le gouvernement provisoire.
Envoyé à Rome pendant l’occupation de 1799, témoin de cette émulation de rapines que le gouvernement du Directoire propageait partout dans les républiques formées à son image, il écrit à son ami Chlewaski qu’il a laissé à Toulouse : Dites à ceux qui veulent voir Rome qu’ils se hâtent, car chaque jour le fer du soldat et la serre des agents français flétrissent ses beautés naturelles et la dépouillent de sa parure… Les monuments de Rome ne sont guère mieux traités que le peuple. […] Courier se défendait fort de l’être : Si j’entends bien ce mot, qui, je vous l’avoue, m’est nouveau, vous dites un helléniste comme on dit un dentiste, un droguiste, un ébéniste ; et, suivant cette analogie, un helléniste serait un homme qui étale du grec, qui en vit, qui en vend au public, aux libraires, au gouvernement. […] Il est impossible de découvrir en lui, à ce moment, celui qui bientôt dira au peuple qu’il est sensé et sage, et qu’un bon gouvernement n’est qu’un cocher à qui tout le monde a le droit de dire : Mène-moi là.
En 1867, j’ai préféré un débiteur hypothécaire, au gouvernement de Napoléon III, faisant du libéralisme. […] Je souris d’abord à l’ironie de cette étude, si psychologiquement amoureuse, entrant dans les bibliothèques gouvernementales, à l’ironie de ce livre renfermant la plus positive profession d’athéisme encouragée par ce gouvernement clérical. […] Henri V pas plus que le comte de Paris, le comte de Paris pas plus que Thiers, Gambetta pas plus que Thiers, n’ont d’autorité pour faire du gouvernement.
Aujourd’hui, ces velléités sont devenues, dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg, des volontés arrêtées et traduites en faits positifs. L’émancipation, à laquelle s’opposait le comte de Maistre, a été proclamée, et il est curieux de connaître sur quels faits produits par un esprit de cet ordre le gouvernement russe a passé. […] La nôtre était de montrer par ces paroles que le cassant et impérieux comte de Maistre prévoyait sans horreur, et même sans étonnement, de telles circonstances, et qu’il donnait même au gouvernement, que dans son livre il arme contre elles, le conseil de leur obéir.
De pareilles découvertes, qui intéressent si spécialement l’humanité, donnent à M. l’Abbé Expilly des droits à la reconnoissance publique & aux récompenses du Gouvernement.
Le gouvernement exerce à leur égard une sollicitude un peu plus vigilante peut-être, voilà tout ! […] Je ne sais, mais cette idée d’une satire privilégiée, d’une raillerie brevetée, avec garantie du gouvernement, me semble profondément triste. […] Ce qui est excellent pour l’individu peut être fort mauvais comme moyen de gouvernement. […] « Pourquoi le gouvernement du pape condamnerait-il ses sujets au travail forcé de la mine et de la manufacture ? […] Si les gouvernements laïques de l’Europe avaient, eux aussi, des barrières morales infranchissables, je crois avec M.
Il approuvait du reste toutes les initiatives du gouvernement. […] « L’ochlocratie, dit-il, est le gouvernement de la populace ; la démocratie est le gouvernement du peuple. » Je n’y contredis pas. […] En considérant les chances d’une guerre, les autres gouvernements n’ont à redouter que la défaite. […] Si l’on découvrait enfin l’inutilité de tout gouvernement, la République de M. […] , une place du gouvernement (c’est tout à fait ça !)