Nous ne parlons pas politique ; nous ne nous mêlons pas de leur gouvernement. […] Nous descendîmes au palais du gouvernement. […] je ne suis jaloux que des suffrages des Français qui n’en adoptent aucun, qui aiment la gloire de leur pays et la prospérité d’un gouvernement établi, ne ressemblant ni à la royauté ni à l’anarchie, qui enfin n’ont aucune pensée, royaliste ou jacobine.
C'est une satire de la société actuelle et du gouvernement, entrelardée d’Hymnes mystiques sur le bonheur du passé et de l’avenir. […] Lui qui, à chaque page, trouve les hommes actuels, la société actuelle, si stupides, si atroces, si infâmes, si abrutis (telles sont ses aménités), comment peut-il s’imaginer qu’à l’instant, rien qu’en détruisant un gouvernement, on va avoir une humanité douce, bénigne, éclairée, vertueuse et sage ?
Ce qu’un gouvernement démocratique hésiterait à faire (peut-être parce qu’il ne serait pas assez sûr de pouvoir limiter les conséquences d’un essai de cette espèce) ; ce que n’avait pas osé chez nous un César aux tendances socialistes, issu du suffrage universel, il l’a fait, lui, Empereur de droit divin. […] Un autocrate pénétré des idées que j’ai dites serait peut-être plus puissant pour l’établissement de la justice et pour l’amélioration de la condition humaine qu’un gouvernement démocratique.
Le siècle est positif et raisonneur : il a une grande œuvre à accomplir, tout le gouvernement représentatif à fonder. […] c’est une justice à rendre au gouvernement représentatif ! […] Il n’y a pas une des provinces conquises par elle qui paie ses frais de gouvernement et d’occupation militaire. […] Ce n’en est pas moins la civilisation qui commence ; c’est elle qui sème ; et quand c’est la civilisation qui sème quelque part, ce n’est jamais un gouvernement quelconque, si avide qu’on le suppose, qui fait à lui tout seul la moisson. […] Le lendemain il fut obligé de garder le lit ; puis on le transporta au quartier des officiers malades, où le gouvernement anglais le confia aux soins du plus habile médecin du pays.
Elle ne mettait aucune diplomatie féminine dans le gouvernement de son salon d’élite ; ce salon n’en était que plus attachant ; quand on était le bienvenu de sa porte on était sûr d’être le désiré de son cœur ; elle avait pour moi une amitié d’instinct qui ne me faillit jamais, malgré l’absence. […] Le gouvernement du Directoire, sorte de halte entre la mort et la vie d’un peuple, laissait respirer à pleine poitrine toutes les classes de la société européenne, heureuse de revivre et pressée de jouir après avoir tant tremblé. […] Après la coalition parlementaire qui était près de renverser le gouvernement orléaniste, le roi Louis-Philippe, que je ne voulais pas servir, mais que je ne voulais pas précipiter dans une anarchie par une intrigue, me fit exprimer sa reconnaissance par son ministre. […] Je refusai ; j’étais résolu à ne jamais m’engager ni d’ambition ni de reconnaissance avec le gouvernement de 1830. […] Allez, et ne vous en prenez qu’à vous-même si mon gouvernement reste entre les mains d’hommes très forts, mais qui ne sont ni ceux de mes vœux, ni ceux de mon cœur, ni ceux de ma situation !
Il a toujours voulu que le gouvernement provisoire tel qu’il était durât jusqu’à la réunion de l’Assemblée et qu’ensuite l’Assemblée fit un gouvernement. […] Prendre le gouvernement et gouverner avec les républicains modérés. […] Tous, enfin, demandent, comme vœu universel de la nation (et rien n’était plus vrai), qu’il y ait enfin une constitution du gouvernement de la France, nette, précise, arrêtée et inviolable, et s’imposant au gouvernement comme à tout le reste de la nation. […] Il fut beaucoup plus indigné que Forster des excès du gouvernement terroriste. […] Mais la complaisance du gouvernement à les « savonner », comment s’explique-t-elle ?
Le premier Consul n’eut garde de se prêter à ce coup de tête d’ancien régime, et ce ne fut que trois ans plus tard qu’après mûre délibération il procéda à la réorganisation de l’Institut tout entier sur un plan conforme à ses vues de gouvernement. […] Règne ou gouverne, car les secrétaires perpétuels ont de fait le gouvernement de l’Académie. […] Le gouvernement de M. […] Raynouard, dont le gouvernement comme secrétaire perpétuel dura neuf ans (1817-1826), n’eurent jamais rien de cette finesse, de ces qualités peu marquées, mais distinguées, qu’offrait la manière de Suard. […] Elle s’est, de plus, montrée ingénieuse à composer avec les reliquats des sommes, et moyennant autorisation du Gouvernement, des prix particuliers tout littéraires, soit pour d’utiles et bonnes traductions, soit pour la meilleure tragédie, soit (ce qui vaut mieux) pour les œuvres dramatiques en général.
Nous vivons à une époque et sous une forme de gouvernement où la réputation dans les lettres, comme la réputation au barreau chez les Romains, est une sorte de candidature universelle pour tous les emplois de l’État. […] Vous n’appellerez pas l’esprit français, l’esprit de certaines époques où soit à la suite de conquêtes, soit par les fautes d’un mauvais gouvernement, la France a copié, avec l’ardeur qui lui est propre, tantôt les défauts du peuple conquis, tantôt ceux de la nation étrangère dont elle subissait l’influence. […] Notre littérature est comme l’image vivante de ce gouvernement de toutes les facultés par la raison. […] Ici, on ne se soucie pas de faire des efforts qui, ne profiteraient qu’à la langue ; là, on n’a pas trop de toutes les variétés d’esprits et de toutes les nouveautés du langage, pour assouvir cette curiosité à laquelle les gouvernements ont enlevé le principal aliment. […] Si cette langue est si sévère, si réglée, c’est bien la marque qu’elle a le gouvernement des choses de l’esprit ; si elle est tenue à tant de clarté, de propriété, de liaison, c’est pour que, sous toutes les latitudes, toutes les intelligences saines et cultivées la puissent comprendre.