Elle sera composée de huit professeurs : 1° Un professeur de droit naturel ; 2° Un professeur en histoire de législation ; 3° Un professeur d’institutions du droit des gens ; 4° Un professeur des Institutes de Justinien ; 5° et 6° Deux professeurs du droit civil national ; 7° Un professeur du droit ecclésiastique en général et du même droit national ; 8° Un professeur de procédure civile et criminelle. […] Les étudiants prendront les leçons du professeur d’institutions du droit des gens et celles du professeur des Institutes de Justinien. […] Le droit romain est la source des vrais principes sur toutes les espèces de contrats qui sont du droit des gens ; c’est la raison et l’équité qui les a dictés, il n’y a point de nation policée qui ne doive les adopter. […] Quel homme plus propre à servir dans le département des affaires étrangères que l’émérite dans le droit naturel et le droit des gens ? […] non, mais bien au temps qui lui manque par les observations et les conseils de tous les habiles gens répandus dans les différentes contrées de l’Europe.
Ils sont restés debout comme des gens qui ne savent pas s’asseoir, les mains dans les poches, se dandinant ou le dos calé contre un meuble. […] Tant de gens passent devant vous avec de mauvaises têtes, et qui ne commettent pas de crimes, n’élèvent pas même des barricades. […] Il cause hygiène des gens de lettres. […] Dans la rue les gens qui se rencontrent, dans les restaurants, les gens qui causent ; tout Paris parle de nous dans nos oreilles. […] Le plus grand signe du succès serait-il l’enthousiasme des gens bêtes ?
S’il s’attaque à des gens moyens, ni ridicules ni surprenants, mais simples, naturels et vertueux, le romancier anglais ne parvient à Créer que de pâles ombres sans vie, de paroles banales, d’actes insignifiants et qui restent ternes et nuls d’un bout à l’autre du livre. […] Dickens était porté à reproduire tout l’existant ; il a commencé, d’abord comme tous ses congénères, par prendre ce qu’il est convenu que l’on dédaigne ; il s’en est tenu là, et dans toute son œuvre on aurait peine à trouver un grand homme ou une femme séduisante, ou simplement des gens bien élevés. […] D’autre part, pour que l’image soit une caricature, il faut qu’elle éveille par elle-même le sentiment de dérision ou d’aversion que l’artiste désire susciter, souvent à propos de gens qui ne sont ni ridicules, ni haïssables ; il faut donc que la représentation de ces gens qui doit être véridique, soit en même temps déformée, de telle sorte qu’elle force par elle-même à formuler le jugement que l’artiste entend suggérer. […] Bounderby et Thomas Gradgrind, sont d’insignes caricatures de l’esprit de positivisme, de la grossièreté de cœur des gens pratiques. […] Il se tut constamment sur cet épisode de sa vie, et la honte qu’il en conserva lui dicta peut-être, à l’égard des gens bien nés, cette sorte de réserve pointilleuse qu’ont les hommes craintifs de quelque avanie, un ressentiment morbide que la suite de ses succès ultérieurs ne parvint pas à dissiper.
Je trouve dans l’état imprimé 295 officiers de bouche sans compter les garçons pour la table du roi et de ses gens, et « le premier maître d’hôtel jouit de 84 000 livres par an en billets et en nourritures », sans compter ses appointements et les « grandes livrées » qu’il touche en argent. […] Ils sont ses familiers, les hôtes de son salon, des gens de race comme lui, ses clients naturels, les seuls avec lesquels il cause et qu’il ait besoin de voir contents ; il ne peut s’empêcher de les assister. […] Tel est l’isolement des seigneurs de cour et des prélats au milieu de la petite noblesse et du bas clergé ; ils se font la part trop grosse, et ne donnent rien ou presque rien aux gens qui ne sont pas de leur monde. […] Lancé hors de sa voie, il donne, il achète, il bâtit, il échange, il vient en aide aux gens de son monde, le tout en grand seigneur, c’est-à-dire en jetant l’argent à pleines mains. […] Doléances sur les surcharges que supportent les gens du Tiers-État, par Gaultier de Biauzat (1788), 237.
Sa vie aventureuse et romanesque a prêté à des Mémoires apocryphes fabriqués de son vivant, et qu’il put lire lui-même en haussant les épaules de pitié : Ce sont de pauvres gens, écrivait-il à son frère (26 septembre 1741), que ces prétendus historiens, qui sans doute payent leurs hôtes et s’habillent à mes dépens. […] J’ai été à tant de batailles, de sièges et de combats, dont j’ai rapporté onze blessures, que j’en pourrais faire des relations et des critiques judicieuses pour l’instruction des gens de guerre. J’ai eu part à tant de négociations et d’affaires très secrètes de tous les États ennemis de la France, que des gens de cabinet trouveraient au moins de quoi s’amuser agréablement par des choses très variées et assez extraordinaires, que personne ne sait que moi, ou peu de gens qui ont intérêt qu’on les mette en oubli. […] Ma paresse s’oppose à un pareil travail, outre que tant de gens écrivent ce qui se passe dans le monde, qu’on le saura bien sans moi. […] Ses sœurs sont mariées, et même richement, à des gens de condition ; elle les trouve très bien établies, mais elle ne les envie pas.
Malheur aux gens tièdes ! […] « Même dans les écarts, il y a des gens à qui tout va, parce qu’ils ont de la grâce et du tact. » Il fut de bonne heure de ces gens-là. […] S’il n’y a pas du trait, du neuf, du piquant, de l’originalité, ces gens d’esprit sont des sots à mon avis. […] Que l’on rencontre beaucoup de gens, n’importe de quelle espèce ils soient. Enfin toutes sortes de gens, même des bêtes, pourvu que ce ne soient pas des sots.
Les affaires et les gens vous assiègent, vous cherchent, vous poursuivent. […] Je sais des gens de goût qui ont pu ressentir l’amertume, mais qui l’ont dissimulée galamment : une grande fortune et une situation faite sont un excellent coussin dans la chute, pour parer aux contrecoups. […] Surtout je ne puis, pour mon compte, avoir grande pitié des gens auxquels il n’est arrivé d’autre malheur inconsolable que celui de ne me plus gouverner. […] des gens qui croiraient de ces choses dix ans de suite, n’en sortiraient pas sans un tic fâcheux dans l’esprit. […] Et je le vérifie sur des gens qui se piquaient d’être graves et intelligents avant tout, et, comme ils le disaient, de comprendre.
Réflexions sur la poésie, écrites à l’occasion des pièces que l’Académie française a reçues en 1760 pour le concours On voit tous les jours des gens d’esprit, et même des gens de goût, qui ayant été dans leur jeunesse enthousiastes de la poésie, et ayant fait leurs délices de cette lecture, s’en dégoûtent en vieillissant, et avouent franchement qu’ils ne peuvent plus lire de vers. […] En un mot, aucune des pièces n’a paru propre à faire sur le public assemblé cette impression de plaisir, qu’il est en droit d’attendre d’un ouvrage couronné par le jugement d’une société de gens de lettres. […] Il me semble entendre déjà l’anathème lancé contre lui de toutes parts, et surtout par cette espèce de connaisseurs qu’on appelle gens de goût par excellence, gens de goût tout court, qui jugent de tout sans rien produire, et qui en matière de plaisir protègent les anciens usages. Malheureusement ces gens de goût, qui déclameraient le plus contre la nouveauté que nous proposons, ne s’apercevraient pas qu’ils entendent tous les jours au Concert Spirituel de la prose latine à demi barbare, sans que leurs oreilles délicates en soient offensées. […] D’après ces principes, et d’après le témoignage presque général de tous les gens de lettres, j’ai bien de la peine à croire qu’Homère et Virgile aient jamais été lus sans interruption et sans ennui par leurs plus grands admirateurs.