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296. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Théodore de Banville »

Eh bien, M. de Banville a fait exception à cette règle, fatale au génie, et qui a trop souvent frappé de monotonie sa grandeur ! […] … L’expression ravale et insulte, mais les sentiments, quand ils ont cette intensité, grandissent tout ce qu’ils touchent, à plus forte raison tout ce qu’ils frappent !

297. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

C’est par le classique traditionnel de son fond et par l’accent et le tour particuliers à la race des esprits dont il descend, autant que par l’audace romantique de sa forme, aussi travaillée que celle des plus rudes ouvriers en rythme de 1830, qu’il frappa d’abord l’attention et obtint des succès divers, qui étonneraient par leur diversité si l’on ne se rendait pas compte de la double tendance qui vivait en lui. […] L’attention publique qu’il avait frappée au début, cette attention qui n’est jamais ni profonde ni durable en France, se détourna de l’homme qui, coup sur coup, publiait Les Colifichets, L’Enfer et Paris, trois chefs-d’œuvre qui auraient dû la lui ramener.

298. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

Et Dieu sait si je ne fais pas pourtant le plus que je peux la guerre sans trêve et sans relâche au matérialisme, si partout où je l’aperçois je ne frappe pas dru sur son affreuse panse de Falstaff ! […] Balzac a mis sa grande main d’organiste savant et inspiré sur tout le clavier de nos nerfs, tant éveillé depuis Shakespeare ; il a frappé plus longtemps et plus largement où le doigt de Shakespeare n’avait fait que pointer ce terrible accord qui s’en ira, retentissant, glacer la moëlle de tous les siècles ; mais hélas !

299. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXX. De Fléchier. »

Il semble que vivement frappé de l’idée de l’ordre, qui peut-être n’est que la perfection des êtres faibles, il ait voulu l’appliquer à tout. […] Alors il fait voir ce grand homme étendu sur ses trophées ; il présente l’image de ce corps pâle et sanglant, auprès duquel, dit-il, fume encore la foudre qui l’a frappé, et montre dans l’éloignement les tristes images de la religion, et de la patrie éplorée.

300. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

XI Quelques riches amateurs de Venise, frappés de ses dispositions, l’avaient encouragé, soutenu, adopté : il avait répondu à leurs espérances par des ébauches devenues classiques en naissant. […] Enchaînée par le respect à la tradition religieuse, vouée à la tristesse par les mœurs et les usages de la vie égyptienne, elle demeure frappée d’immobilité comme l’esprit humain lui-même, pontife consacré du culte de la mort. […] Ce qui frappe dans les édifices de Babylone et de Ninive, après le caractère imposant qu’ils ont en commun avec les monuments de l’Égypte, ce sont les représentations animées de la vie réelle qui s’y déployaient sur les murailles. […] XLVII C’était une belle et pure soirée : le soleil dévorant descendait noyé dans une brume violette sur la barre noire et étroite qui forme l’isthme de Corinthe, et frappait de ses derniers faisceaux lumineux les créneaux de l’Acropolis, qui s’arrondissent, comme une couronne de tours, sur la vallée large et ondulée où dort silencieuse l’ombre d’Athènes. […] Les Propylées, le temple d’Érechthée ou celui des Cariatides, sont à côté du Parthénon ; chefs-d’œuvre eux-mêmes, mais noyés dans ce chef-d’œuvre : l’âme, frappée d’un coup trop fort à l’aspect du premier de ces édifices, n’a plus de force pour admirer les autres.

301. (1903) Hommes et idées du XIXe siècle

Il s’enquiert de qui elle reçoit : quiconque l’approche est impitoyablement frappée. […] Chuquet sera frappé d’excommunication par les pontifes du stendhalisme et ne s’en portera pas plus mal. […] Ce n’est plus un homme que vous avez devant vous, c’est un forcené qui frappe au hasard. […] Le divorce a été rétabli : on a continué de frapper l’infidèle. […] Barbey en demeura pour le restant de ses jours frappé d’admiration. — Dandysme et byronisme, il est là tout entier.

302. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mestrallet, Jean-Marie »

Mestrallet ; on les retrouve, mais frappées au coin d’une maîtrise plus sure, plus nette, plus sobre, dans l’Allée des saules.

303. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 517-518

Le seul morceau bien frappé est le portrait qu’il fait de son Héros.

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