Le vieux français disait : rubéline. […] Formiculonem a donné en français fourmillon. […] L’ancien français disait broche. […] Rousseau l’emploie, mais son français est parfois un peu dialectal. […] Qui était devenu graile en ancien français.
J’ai eu deux maîtres en rhétorique, qui, vers 1875, expliquaient chaque jour la leçon française du lendemain. […] Leur tradition ne se perdit pas, et l’explication française prit pied dans un assez grand nombre de classes. Un jour vint où l’on mit au progamme l’histoire de la littérature française. […] Le ministère, après l’épreuve décisive de l’enseignement de l’histoire littéraire, leur donna raison, et l’explication française devint officiellement un des exercices réguliers et importants de la classe de français. […] ou l’italien, ou l’anglais, ou l’allemand, pour être en état d’étudier tel ou tel autre ouvrage français ?
Il n’y a guère de savant français, ni même d’écrivain français, qui n’ait apporté sa contribution à la philosophie. […] Ici encore les Français furent des initiateurs. […] Or cette dernière psychologie, cultivée aujourd’hui dans bien des pays, est une science d’origine française, qui est restée éminemment française. […] Charles Bonnet, lié à Genève, appartenait à une famille française. […] Né à Genève, d’une famille d’origine française, en 1712.
La part du grec dans la langue française originale est équivalente à celle du celtique, nulle ; elle est au contraire importante, autant que déplorable, dans le français moderne. […] Tous ces mots empruntés au grec ont d’abord été pensés et combinés en français ; et absurdes en français, ils ne le sont pas moins en grec. La filiation d’un mot, même du latin au français, n’est presque jamais immédiatement perceptible ; très souvent le mot français a une signification tout à fait différente de celle qu’il supportait en latin ; bien plus, à quelques siècles, et même à quelque cinquante ans de distance, un mot français change de sens, devient contradictoire à son étymologie, sans que nous nous en apercevions, sans que cela nous gêne dans l’expression de nos idées ; d’identiques sonorités expriment des objets entièrement différents, soit qu’elles aient une origine divergente, soit qu’un mot ait assumé à lui seul la représentetation d’images ou d’actes disparates10. […] Les trois mots poële du français viennent de trois mots latins différents, petalum, patellam et pensiles. […] On compterait en français environ quinze cents mots dont le son se retrouve, avec des variantes orthographiques, dans un ou plusieurs autres mots.
Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. […] Il va donc plaider résolument pour la suffisance du français contre ceux qui la nient. […] Étienne Dolet a déjà composé en français un traité de l’Orateur ; quant à lui, Du Bellay, il va s’attacher à l’institution du Poète. […] Il veut, en un mot, qu’on évite la bigarrure ; que l’on soit français en français (ce qu’on accuse précisément ceux de son école d’avoir trop négligé et méconnu). […] Enfin, après tout cela, il n’a plus qu’à emboucher la trompette, exhortant de toutes ses forces les Français de son temps à partir pour la grande croisade française, et à marcher derechef, en vrais enfants des Gaulois, à la conquête de Delphes et du Capitole.
La clarté française a du bon. […] Le Français est extrêmement actif. […] Le Français s’admire en soi, de tout son cœur. […] Le Français n’est pas immoral. […] On ne devrait être que Français.
» Ils n’en ont pas moins continué à écrire en français. […] Entre les deux guerres, de 1870 à 1914, il a ramené l’âme française au culte de l’action. […] Le soin de la suprématie française, du génie français les inquiète surtout. Français, ils n’ont à peu près que ce mot à la bouche ! […] Jamais notre verbe français n’eut plus de prix ni de prestige.
État de la poésie française après la mort de Marot. […] Illustration de la langue française, par Joachim du Bellay. — § III. […] État de la poésie française après la mort de Marot. […] Tel était, depuis la mort de Marot, l’état de la poésie française. […] Il est vrai qu’en retour il voulait nous faire plus Grecs que Français.