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542. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Lutèce » pp. 28-35

Alors, il lui prit un très grand regret de n’avoir vu l’enterrement de Victor Hugo, — et il marchait, songeant à cela, — ses yeux se dilataient, il croyait entendre le piétinement de la foule et, parfois, se sentait comme coudoyé, — et afin de se donner mieux l’illusion Vie la cohue, il grimpa sur un arbre ; — dans la nuit, il lui semblait voir s’avancer l’interminable cortège.

543. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 211-219

l’Abbé Boscovich ; entreprise d’autant plus hardie, qu’elle présentoit une foule de difficultés qui nous paroîtroient encore insurmontables, s’il ne les avoit vaincues avec succès.

544. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 169-178

Nous répéterons d’abord, d’après une foule de Critiques, que cet Ouvrage n’a été pour lui qu’un enfant adoptif dont Bacon & Chambers ne l’avoient pas fait légataire.

545. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface d’« Hernani » (1830) »

Le principe de la liberté littéraire, déjà compris par le monde qui lit et qui médite, n’a pas été moins complètement adopté par cette immense foule, avide des pures émotions de l’art, qui inonde chaque soir les théâtres de Paris.

546. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41

Une foule de gens apostés pour être témoins de la scène, entre avec lui.

547. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Il tremblait, le vieux marquis, et la foule qui voulait que l’on tombât bien, répétait : « Le lâche ! […] La couverture enveloppa la chemise et la chair du vieillard comme une caresse, et à mesure que la charrette avançait dans la foule, le marquis, réchauffé, tremblait moins. […] Il monta, promenant son regard sur la foule. […] Il avait beaucoup connu la charmante comédienne et possédait sur elle, et par elle, une foule d’anecdotes qu’il se plaisait à nous raconter et qui devaient figurer dans sa biographie. […] Il y avait foule sur les rives ; c’était un vrai supplice !

548. (1853) Propos de ville et propos de théâtre

Le groupe devient foule, et P… s’en éloigne quand elle est devenue multitude et qu’il a vu dix bateliers courir au sauvetage du chapeau. — Le soir, la Patrie enregistrait— un nouveau suicide, — qui est resté comme un des bons morceaux de son rédacteur. […] Derrière eux vient la foule, qui se répand dans les rues, semant sur son passage mille rumeurs qui préparent le succès, et en colportent la nouvelle par toutes les voix, de l’on dit sonore, — qui est la trompette de la moderne Renommée. […] Le jardin beaucoup plus grand, mais moins somptueux, contient un théâtre, un cirque et une foule de divertissements. — L’éclairage est mesquin, — est-ce dans un but favorable au mystère ? […] Déjà depuis plusieurs années la scène était occupée par toutes les variétés du monde interlope, et ce spectacle avait épuisé l’attention de la foule. — Le mérite de cette comédie et sa moralité même ne purent conjurer l’esprit de réaction dont les clameurs hypocrites de la critique vertueuse animaient les spectateurs. […] De même que l’acteur qui a le plus de succès est celui-là qui sait le mieux faire subir au masque humain toutes les difformités de la grimace, les œuvres qui exercent sur la foule l’attraction la plus puissante sont celles où la vérité humaine est le plus violemment contorsionnée.

549. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Malheur à l’homme indépendant qui ne s’incline pas devant les idoles divinisées par la foule ou qui essaie de réhabiliter des méconnus exécutés par elle ! […] Et pourtant, sous l’influence de Tolstoï, ce sceptique retrouve un reste d’espérance, cet indifférent se sent pris de pitié devant les misères de la foule ignorante. […] Son dédain de la foule, de la mode, des renommées mal acquises, dégénère en arrogance. […] Aussi ceux qu’il regarde comme des hommes d’État supérieurs sont-ils les plus insolents ou les plus adroits dompteurs de ce monstre à mille têtes qui s’appelle la foule. […] C’est qu’il est, pour ainsi dire, le porte-parole d’une foule muette.

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