Quand Addison veut ramener les dames légitimistes au parti protestant, il les traite presque en petites filles à qui on promet, si elles veulent être sages, de leur rendre leur poupée ou leur gâteau935. « Elles devraient réfléchir aux grandes souffrances et aux persécutions auxquelles elles s’exposent par l’opiniâtreté de leur conduite.
Si Alfred de Musset garde à mes yeux ce prestige, c’est que ses qualités maîtresses sont la clarté, l’élégance, la sincérité, et l’ironie, fille de la raison ailée.
C’est aussi qu’il lui ait prêté à elle-même, en qui il voit avant tout, non sans raison, une saine fille des champs, des frémissements, des alanguissements de chair, vite domptés d’ailleurs par la fierté de l’esprit et le sens, sitôt alerté, de sa divine mission. […] J’interprétais Wotan, Siegfried, Brunhilde et les filles du Rhin.
Les portes du couvent qui renfermait sa fille allaient s’ouvrir au nom de la loi. […] Avec lui, nous pénétrons dans les salles de jeu du Ridotto où la grande nouvelle du jour est le mariage célébré entre le noble Alvise Venier et la signora Teresa Ventura, mariage qui unissait le représentant d’une des plus illustres familles vénitiennes à la fille d’un charretier de Vicence.
L’épigraphe : L’anima amante si slancia fuori del creato, e si crea nell’infinito un mondo tutto per essa, diverso assai da questo os euro e pauroso baratro. « L’âme aimante s’élance hors de la création, et se crée dans l’infini un monde tout entier pour elle, très différent de l’obscur et effroyable gouffre où nous vivons… » L’avertissement : « Le présent poème, comme la Vita Nuova de Dante, est suffisamment intelligible pour une certaine classe de lecteurs, même s’ils ne connaissent pas la matière historique des faits que ce poème rapporte ; à une certaine autre classe, il doit toujours rester incompréhensible, à cause du manque d’un commun organe de perception pour les idées qu’il traite… » Le chant : « Ô mon chant, je crains que tu ne trouves qu’un petit nombre de lecteurs capables de bien comprendre ta pensée, si ardu est le sujet que tu traites ; aussi, si par mésaventure tu tombais en indigne compagnie, ignorante de ce que tu renfermes, je t’en prie, ô ma dernière fille chérie, que ta douce nature prenne courage ! […] La vieille fille rêveuse qui, du fond de sa province, envoyait aux journaux littéraires des stances à la façon de Lamartine, envoie aux journaux des vers marmoréens, à la façon de Leconte de Lisle ; il n’y a pas d’autre changement que celui de la tante à la nièce, dans cette inévitable succession.
Empêche-t-il de trouver un peu d’exagération dans ces larmes que j’ai vu verser par une jeune mère et sa fille dans la chambre d’un homme qui mit ses enfants à l’hôpital ? […] On y remarque surtout une série de pièces telles que la jeune Malade, la Sœur malade, la jeune Fille malade, la Mère mourante. […] « Que n’êtes-vous Marie, lui dit Michel, une pauvre fille habitant quelque mansarde !
Ici la distinction est tellement nécessaire que pour la maintenir les Italiens n’ont pas hésité, proscrivant partout l’h initiale, à la maintenir devant ha, verbe, « La fille à Nicolas », dit bonnement La Fontaine en un de ses contes, cela ne veut pas dire sans doute la même chose que : « La fille a Nicolas. » II faut maintenir ces accents, sans hésitation. […] Cent ans plus tôt, Christine de Pisan rédigeait ses Epîtres sur le Romant de la Rose pour détourner les femmes et les filles de la lecture de ce poème qui troublait les têtes et les cœurs.
Me voici débarrassé, non sans peine, des renommées populaires et des gloires admises dans les institutions de petites filles.